COMMUNAUTE ANCIENNE DE BLOBZONE
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 [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique

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Musou
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MessageSujet: Re: [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique   [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Icon_minitimeLun 20 Aoû 2012 - 0:21

(♫Opening 2: Next Destination♫)
Interlude 11: Hot Pursuit
Devant le sanctuaire qui trônait au sommet de la montagne des youkais, les feuilles continuaient de tomber sur les pavés, forçant une pauvre prêtresse à balayer répétitivement et sans fin les feuilles qui revenaient toujours de toute façon. Lassée par cette tâche éternelle, la fille balaya d'un geste de mains quelques mèches de ses cheveux verts et soupira devant les feuilles qui venaient et revenaient sans fin se faire balayer en dehors du parterre de pierre. Le balai avait cessé de pousser les feuilles, Sanae étant pensive...
Le temps est comme figé ici... Une dizaine de jours que nos recherches n'avancent pas, et Kanako-sama est de plus en plus tendue. Vivement qu'Aya revienne, ça fait des jours que même les tengu sont sans nouvelle d'elle. Et les kappas qui sont "en pleine lutte contre une technologie supérieure" ne peuvent pas nous aider. J'aurais au moins aimé voir ça... Et Suwako-sama que je n'ai pas revue depuis trop longtemps, qu'est-elle partie faire?
Il y avait tant de réponses que Sanae voulait, et elle ne pouvait pas faire mieux que de balayer le terrain autour de son sanctuaire, quelle infortune... C'est ce qu'elle pensait jusque là, alors qu'une tornade soufflait devant la façade du temple, là où elle n'était pas. Laissant tomber son balai, la prêtresse vola au-dessus de son temple et atterrit devant la tengu qui lui avait manqué ces derniers jours. Le port fier de cette dernière suggérait qu'elle avait quelque chose dans ce vieil appareil photo qu'elle portait avec elle en permanence.
"Salut!"
Sanae était tellement soulagée qu'Aya revienne et excitée de ce qui pourrait se passer maintenant qu'elle ne put pas se retenir d'avoir l'air d'une petite fillette joyeuse en parlant. "Salut Aya! Qu'est-ce que tu amènes?
- Regarde donc."

Aya se mit à côté de Sanae et lui montra les photos qui traînaient dans sa poche. "Mâle, vestes bleues, présence fade et tempérament imprévisible, je crois que c'est lui; j'ai raison?" Sanae était surprise, mais tout autant réconfortée: Aya lui rapportait des photos de celui qu'elle cherchait. "Il est à Hakugyokurou comme je le soupçonnais. Le problème, c'est que pour le trouver, j'ai dû semer Youmu à plusieurs reprises, c'est qu'elle essaie vraiment de faire son boulot, la bougre! Et à la vitesse où il faut aller, il est facile de passer sur des détails. Bref, après il m'a pourchassé, alors j'ai préféré retourner à Youmu et partir pour développer les clichés. Tout un programme.", Aya soupira à son tour, manquant légèrement de souffle après une telle tirade. Mais faire ce qu'elle avait dit était probablement plus épuisant... Comme en réponse à ces jolies paroles, une autre tornade souffla alors que la déesse du ciel, Kanako Yasaka, descendait majestueusement du ciel au-dessus du lac. Elle se tenait debout, presque aussi droite que les huit piliers de bois qui formaient comme une rosace avec la corde géante nouée sur son dos. Juste derrière elle se tenait un être bien plus étrange: une autre fille avec des ailes noires recouvertes d'une cape, avec des cheveux tout aussi noirs et ornés d'un nœud vert. Son avant-bras droit était en fait un étrange bâton en forme de prisme hexagonal, avec des marques près des extrémités des faces latérales. L’œil rouge géant au-dessus de son abdomen était la seule chose que sa chemise ne couvrait pas. Elle portait aussi une courte jupe verte et des chaussettes noires, mais ses pieds étaient plus ou moins étranges: le pied gauche était entouré par d'étranges lumières qui tournaient autour comme les électrons tournent autour du noyau d'un atome. Son pied droit ressemblait à une botte de pierre de forme étrange. La déesse et le corbeau infernal qui l'avait accompagnée jusque là posèrent pied à terre devant une prêtresse et une tengu plus ou moins stupéfaites. "Kanako-sama, ça sert à quoi toute cette scène?"
Kanako préféra ne pas répondre. Après tout, quiconque le peut a le droit de faire des entrées flashy, non?
"J'ai cru entendre que vous l'aviez trouvé..."
Aya acquiesça d'un signe de tête. Il n'y avait franchement rien à dire, mais elle montra ses preuves visuelles à la déesse de la montagne. Les photos parleraient mieux que des mots. Gardant son air supérieur malgré la vue de ce qui l'intriguait en ce moment, elle tapota légèrement le dos d'Utsuho qui était encore à son côté.
"Unyu?
- Va avec les deux braves filles en face, Okuu.
- Eh? Y a que Satori-sama, Koishi-sama et Orin qui m'appellent comme ça.
- Voyons, j'essaie d'être gentille..."
, répondit une Kanako un peu étonnée par ce rejet alors qu'Utsuho rejoignait Aya et Sanae.
"Euh, je pense que nous devons aller le chercher et l'amener ici. Ai-je raison, Kanako-sama?
- C'est exactement ce que je voudrais de vous. Vous êtes toutes d'accord?
- Je pense que ça me donnerait du temps pour faire un article sur lui si il était là... Je vais vous aider.
- Faut ramener un truc qui joue à cache-cache avec nous? Je veux bien jouer.
- Sanae, tu peux t'assurer qu'elles restent ensemble pour moi?
- D'accord, mais... Avant de partir, vous pouvez me dire où est Suwako-sama?
- Qui sait? Je pense qu'elle est allée chercher des réponses ailleurs que nous jusque là. Ne te fais pas de souci, Sanae."

Sanae acquiesça et sourit, malgré la réponse ambigüe de sa déesse.
(♪Team Moriya Theme: Desire Never Dies♪)
"Prêtes?", demanda-t-elle à l'adresse des deux corbeaux.
"Toujours prête!
C'est parti!"

Et c'est ainsi que les trois envoyées de Kanako volèrent vers la porte du monde des morts avec une mission simple: amener celui qui était apparu il y a environ un mois à l'endroit d'où elles venaient de partir...
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Musou
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MessageSujet: Re: [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique   [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Icon_minitimeVen 24 Aoû 2012 - 0:17

(♫Opening 1: The Creeper♫)
Interlude 12: Blanc pur et noir d'encre
Juste devant le sanctuaire Hakurei, les quatre silhouettes humaines de Luke, Reimu et Shingyoku se tenaient debout en formant un cercle. Ça faisait plusieurs jours que la chapelle avait été saccagée et globalement détruite, mais à part la zone du ciel qui était figée en un ciel nocturne, rien d'important n'était visible. En fait, la majorité du temps passé jusque là avait été passée à couper du bois et à reconstruire le petit bâtiment. Et nul doute que ça avait été long et gênant plus qu'autre chose, surtout avec cette matinée qui finissait les travaux de restauration: il était 13 heures, et ils n'avaient ni mangé, ni fait un seul quelconque mouvement pour identifier puis récupérer ce qui était scellé. Ni pour rien d'autre que reconstruire, d'ailleurs.
"On a enfin terminé. C'est pas trop tôt.
- C'est que ça prend du temps ces travaux, même à quatre...
- Nous ne sommes que trois...
- Je voulais dire, à huit bras de main-d’œuvre. Au moins, maintenant, ces travaux sont  derrière nous... Dire qu'il nous reste encore du travail...
-C'est épuisaaant, toutes ces choses à faire...
- C'est vrai que c'est ennuyeux... Le problème, c'est qu'entre la structure étrange qu'on a vue l'autre jour, les sceaux, et cette zone de nuit perpétuelle, on ne sait pas où donner de la tête.
- En plus, c'est pile au moment où il se passe quelque chose que Marisa, Suika, Yukari, et même Aya sont toutes ailleurs. Je n'aurais jamais dû vouloir cacher ce type, maintenant tout le monde le cherche au lieu de s'occuper du vrai problème. Mais qu'est-ce que j'ai fait..."

Reimu s'était plongé la tête dans le creux d'une de ses mains qu'elle avait violemment envoyée vers son front. Luke s'était aussitôt tourné vers elle: "Ce n'est pas ta faute, Reimu.
- Mais si... Si je l'avais laissé à Sanae sans m'en soucier, alors il aurait pas eu le monde entier à ses trousses maintenant, et...
- Que peut-on y changer de toute façon? La chose à faire est de ne pas nous en occuper, et de profiter de l'absence des gens pour résoudre chaque incident à son tour avant que ça ne devienne trop compliqué."
, sortit platement la forme féminine de Shingyoku, presque désintéressée mais espérant que Reimu sorte de ses idées noires. Ce que ce discours honnêtement brusque fit.
(♫Theme: Planning Time♫) La prêtresse secoua sa tête, comme pour se revigorer un peu.
"Alors, on va faire quoi en premier? Qu'est-ce qui a priorité, selon vous?
- Je ne sais pas franchement. Ces ruines m'intriguent car elles cachent beaucoup de fer, bien plus qu'il n'en apparaît. Et cette nuit permanente est à peine nuisible; on dirait même qu'elle rafraîchit notre été. Même si cette tâche noire dans le ciel est problématique.
- Alors on part sur la nuit. A votre avis, comment ça se fait qu'elle est là?
- Je l'ignore. Ma solution serait de choisir les sceaux en premier. Qu'est-ce qui a été descellé, à part Mima?
- Trop de choses pour vérifier. Mais Mima est probablement responsable de la nuit éternelle, vu que ça lui procure tellement d'avantages...
- Il va falloir vous entraîner pour la vaincre et la sceller encore une fois.
- Tu n'es pas à la page, mon pauvre..."
, dit la miko en sortant une carte. "J'ai pris soin de créer des règles pour éviter de détruire Gensokyo... Mais tu sais pourquoi ces règles sont là?
- Pour ne pas qu'un youkai vous tue et cause par inadvertance la fin de Gensokyo?"

Luke retint un rire, gardant un rictus ironique pendant une fraction de seconde. "Non. C'est pour que les youkais aient une chance. Je me dois de dire que des fois, tu te retiens trop, chérie... Tu te souviens de cette fois-là?"
Reimu eut un rire ironique et amer. "Si je ne me retiens pas, je finirai par oublier ce qu'est la douleur, et je commencerai à être plus proche du youkai que de l'humain. Même si, je dois avouer, contre toi, à ce moment là, je me suis trop retenue. Et ça fait super mal." Son rire devenait plus honnête, mais ça ne résoudrait pas le problème de la nuit fixe là-bas. "Pourquoi y aller, après tout? Si ça se trouve, c'est Sakuya, dans la zone à enquêter sur une chose qu'on ne peut voir que de nuit et qui ne trouve rien!
- Possible. Je suggère d'aller voir au village humain de quoi il en retourne.
- Tu dis ça pour aller voir ton ami... Soit, allons-y!"

C'est dans l'idée de progresser petite piste par petite piste que les 3 habitants du sanctuaire à la frontière du Gensokyo mirent la main à la pâte, volant comme des flèches vers le village humain, en quête d'information.



Note de Musou n°5:




Dernière édition par Musou le Lun 15 Juil 2013 - 2:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique   [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Icon_minitimeSam 1 Sep 2012 - 4:08

(♫Opening 4: Countdown♫)
Interlude 13: Le nombre mortel:
Sur un parterre étrange, ressemblant à un sol de pierres illuminées seulement par les lueurs turquoise qui émanaient du haut de deux rangées de colonnes cylindriques alignées comme pour former un couloir, deux jeunes femmes marchaient, quittant les sortes de ruines de couleur cobalt qu'elles foulaient. L'une des deux était une jeune fille somme toute assez petite qui portait une chemise de marin avec un large col bleu sombre, ainsi qu'un short blanc assez court. L'autre était visiblement plus âgée: c'était une dame, bien plus grande, vêtue d'un costume consistant d'une longue jupe rouge avec un gilet et une cape tous deux assortis. Une longue cape rouge flottait derrière son dos, signe du léger vent qui soufflait dans les environs. Cette dernière prit la parole: "Alors cette fois tu m'as bien compris, Chiyuri. Pas de laisser-aller, tu te contentes d'observer une première fois avant de revenir, hein?
- J'ai compris, Professeur. Par contre, qu'est-ce que vous partez faire?
- Je pars faire une vérification à l'Académie Mubana. Au vu des fuites, il est possible qu'il y ait des dégâts, même si Eri ne m'a rien dit de ce genre dans son rapport d'alerte.
- Okay. Donc je dois aller à l'épave du satellite de surveillance et vérifier d'où vient ce qui l'a rayé de la carte, ze?"

Chiyuri était visiblement en train de jouer, son ton de voix le disait.
"Si tu as compris aussi bien, tu pourrais cesser de batifoler et t'occuper d'aller voir.
- Je sais pas, je pensais qu'on aurait pu choisir une meilleure heure de la journée que quatre heures du matin pour aller voir...
- C'est un ordre! Pars sur-le-champ!
- D'accord, d'accord..."

La jeune blonde aux cheveux en couettes s'envola et laissa sa supérieure seule.
J'espère qu'elle ne va pas faire n'importe quoi. Elle a tendance à ne pas se focaliser correctement sur ses missions, même si elle est bien plus efficace qu'elle n'en donne l'impression, mais elle pourrait tellement s'améliorer...
Quelques réflexions dans la tête, Yumemi Okazaki s'enfonça dans la forêt avoisinante, vers le bâtiment qu'elle avait elle-même fondé. Même si la forêt était immense en Gensokyo, elle avait pris soin de bien cacher le bâtiment où elle étudiait et éduquait divers youkais de Gensokyo qu'elle y accueillait.
Après quelques temps de marche dans la forêt, Yumemi remarqua les premières lueurs de l'aube. C'est exactement la raison pour laquelle elle était venue. Elle glissa la main dans une des poches abdominales de son gilet et en tira une télécommande. Il n'y avait étrangement qu'un seul bouton sur le boîtier, et le scientifique s'empressa de le presser. Une seconde à peine plus tard, l'espace devant elle sembla se tordre et se déchirer, le paysage se tordant dans toutes les directions avant qu'une brèche s'ouvre devant la femme en rouge. Le paysage semblait presque identique à celui de Gensokyo: a différence étant qu'au beau milieu de la forêt, une faille s'était ouverte, ne montrant pas des yeux rouges ouverts dans le noir contrairement à celles qu'ouvre une certaine youkai, mais plutôt un paysage paradisiaque d'arbres aux feuilles claires et un immense bâtiment de marbre blanc et de baies vitrées. Marchant à travers le portail, Yumemi ne se laissa pas porter par l'air frais et avança, le portail se refermant derrière elle alors qu'elle marchait sur le chemin de pavés de couleur dorée. Arrivant au portail doré, elle ouvrit la porte.
Peut-être que Mubana était une prison dorée pour ces six-là. Mais pourtant, la zone est vaste! Comment peuvent-elles trouver cet endroit petit? Ça m'échappe!
Marchant à travers les étendues du complexe éducatif, celle qui l'avait fondé marchait seule, calmement, alors que le soleil éclairait à peine les intérieurs à travers les baies vitrées. Elle s'arrêta devant une porte vitrée marquée des mots Eri Ginzan - Directrice.
Yumemi frappa doucement à la porte.
"Entrez.", répondit une voix douce et calme de l'autre côté de la porte. La scientifique ouvrit, regardant ladite Eri assise droitement à la chaise de son bureau. Elle avait des cheveux vert sombre coupés en une ligne droite au-dessus de son visage et le reste étant très long et coiffé en arrière. Elle portait un kimono jaune, et rien d'autre. Elle n'a peut-être pas dépassé les limites de sa programmation. Il faudra que je lui demande un jour...
"Salutations, Yumemi-sama.
- Bonjour, Eri. Tu pourrais m'éclairer sur les six filles qui se sont enfuies?
- Vous comptez les retrouver?
- Bien sûr. Elles n'ont pas fini leur apprentissage, et je suis loin d'avoir terminé mes études.
- Bien, je vais vous exposer les fiches des portées disparues."

(♫Thème: Planning Time♫)
Alors qu'elle parlait, Eri se leva, plaçant un rétroprojecteur sur la table et invitant Yumemi à s'asseoir dos au mur opposé à celui vers lequel le rétroprojecteur était pointé.
Les lumières s'éteignirent alors instantanément, laissant le rétroprojecteur comme seule source de lumière. Elles projetaient l'image d'une petite fille avec des oreilles de chats, habillée en costume d'écolière blanc et noir, affichée aux côtés d'une base de données affichant essentiellement des points d'interrogation.
"La première s'appelle Sae Nichizume. C'est une nekomata comme vous avez pu le deviner. Elle était nouvellement arrivée, alors nous savons très peu sur elle. Elle est peut-être partie par simple curiosité..." La femme en kimono appuya sur une touche de l'ordinateur sur son bureau. La nekomata disparut alors de l'écran, laissant place à l'animation d'une petite fille toute en rouge qui voletait sur l'écran. "La seconde élève manquante est elle aussi une première année, Shumi Kasei. C'est une petite fée du feu, très facile à exciter. Si la fuite était prévue, elle a sûrement suivi les vraies responsables, mais c'est sûrement dû plus à la liesse qu'autre chose. Problème est, si elle veut résister, elle peut faire des dégâts.
- Effectivement, ce n'est pas la moins dangereuse.
- Les quatre autres ont plus d'âge et de volonté derrière elles..."
, répondit calmement Eri alors que l'image changeait de la petite fée à une autre petite fille blonde avec une queue de cheval sur le côté gauche de sa tête, vêtue d'une robe verte avec une écharpe blanche rapiécée et un tablier de servante, et des ailes de lumière verte, de forme similaire à celles d'un papillon. En passant à cette image, la directrice eut un sourcillement et son sourire disparut.
"Qu'y a-t-il?
- Celle-ci est une tsukumogami, une de mes poupées qui a pris vie toute seule. Je ne sais pas pourquoi elle s'est enfuie et ça me chagrine. Je ne sais pas quoi faire la concernant, surtout qu'elle était en deuxième année, donc plus sérieuse et potente que les deux autres. J'espère que vous me la ramènerez.
- Je ferai ce qui est possible, je vous rassure. Présentez donc les suivantes.
- La quatrième était également une deuxième année, Mariko Yorumichi. Essentiellement, elle est assez peu dangereuse. Problème étant, c'est une vampire, donc elle supportait très mal la lumière présente partout dans l'académie."

L'image avait changé pour afficher une jeune fille habillée tout en noir, aux cheveux blonds courts, et aux canines proéminentes. Elle portait un chapeau noir et des ailes de chauve-souris. Elle rappelle des rapports récents sur Marisa Kirisame. Même couleur de cheveux, même préférence pour le noir, même chapeau... et d'après le rapport, elle a une grande puissance de feu sur laquelle elle se focalise. En effet, on remarquait une étrange arme attachée à son bras droit une sorte de canon demi-cylindrique.
Un clic plus tard, c'était une autre silhouette qui s'affichait: celle d'une fille visiblement plus âgée que toutes les précédentes, avec divers traits félins comme des oreilles oranges, des cheveux orangés pour la plupart, ceux sur les cotés de son visage étant striés blancs et noirs, et noués à l'arrière avec le reste de ses cheveux. Elle était vêtue d'une veste rouge à manches noires avec des flammes rouges dessinées aux extrémités. Sa jupe noire était décorée des mêmes motifs enflammés.
"Celle-ci est une youkai-tigre, Fumu Kogami. Elle est assez faible en danmaku, mais elle était une des élèves les plus fortes de l'Académie. Elle a le pouvoir de changer les motifs. Comme c'est très vague, elle ne s'en sert pas. Par contre, il est possible que ce soit elle qui soit l'instigatrice de cet évènement car même si elle était en quatrième année, ça fait quand même peu de temps qu'elle a sa forme de youkai. Elle est encore très sauvage, et même si elle est relativement réfléchie, il faut prendre des gants avec elle."
Il ne restait plus qu'une personne, et Eri s'empressa de passer à la suite. La dernière avait l'air encore plus âgée: c'était une femme aux cheveux blancs, vêtue d'une chemise de même couleur couverte par un gilet bleu et une cravate bleue. Ses yeux bleus étaient derrière une paire de lunettes aux verres rectangulaires arrondis. Sa jupe simple était de la même couleur, et quatre ailes blanches lui donnaient une prestance que les autres n'avaient pas.
"Quant à la dernière, c'est le professeur Maki Aoyou. C'est sûrement grâce à elle que la fuite a été possible et que personne n'ait été retrouvé jusque là.
- Étrange qu'une enseignante se mette à aider des élèves à fuir... Mais je me souviens l'avoir amenée ici moi-même. Il faudra que je lui parle...
- Ses motivations sont encore inconnues, mais nous savons qu'elle est assez intelligente pour ne pas nous en vouloir. Je ne pense pas qu'une seule de ces personnes puisse poser une menace à l'Académie.
- Ce problème sera bientôt réglé avant qu'il n'en soit un: je vais retrouver vos élèves et
les ramener ici. Soyez-en sûre."

(♪Dim.Dream Team Theme: Dream Rose♪)
A ce moment-là, un téléphone sonna dans la poche de Yumemi, et elle s'empêcha de répondre à l'appel: "Chiyuri? Que se passe-t-il?
- J'ai fini mon analyse et j'ai un rapport à vous transmettre.
- C'est rare de te voir aussi efficace, dis donc~! Je t'écoute.
D'après la direction du tir et les trajectoires empruntées par les personnes qui ont attaqué, j'ai quasiment aucun doute que les personnes qui ont détruit le satellite venaient des environs du sanctuaire Hakurei.
- Comment!?
- Au vu de la puissance de feu utilisée, je pense que l'assaillant était soit déterminé soit capricieux, et je pencherais sur la deuxième solution: vu que les drones ont détecté une forme bleue et une autre noir sur un balai, il y a pas mal de chances pour que ce soit Marisa Kirisame qui ait attaqué le vaisseau. Si c'est le cas, ce serait juste un coup de tête.
- Si c'est le cas, je préfèrerais qu'elle fasse ses coups de tête aux dépens d'autres choses. Bref, cette hypothèse ne doit pas être la seule. Tu continueras d'enquêter, d'accord?
- D'accord.
- Sinon, quel est ce rapport dont tu souhaitais me parler?
- Nous avons perdu quatre drones de surveillance autour de la montagne youkai. Ils ont été détruits par des canons à eau. En tout cas, trois d'entre eux. Le quatrième a été détruit au danmaku par un oiseau youkai à quatre ailes.
- Hein? Elle se met à nous attaquer?
- Attendez, j'ai pas compris.
- Cette youkai oiseau à quatre ailes est une enseignante de l'Académie, Maki Aoyou. Si je comprends bien, elle a été vue près de la Montagne Youkai, correct?
- Ouaip.
- Je vais voir si je peux choper l'oiseau. Bien joué, Chiyuri; et continue ton enquête.
- A plus!"

Chiyuri avait raccroché, et pour Yumemi, l'heure était à l'action: elle devait rattraper l'ancienne professeur en fuite...
"Je te remercie pour l'accueil et le briefing, Eri.
- Je vous en prie."

Ces mots dits, Yumemi quitta rapidement l'Académie Mubana pour sa prochaine destination: la Montagne Youkai.


Dernière édition par Musou le Lun 15 Juil 2013 - 2:15, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique   [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Sep 2012 - 1:20

Chapitre 7: Touhou Musou Mugen Densetsu ~ Une catastrophe sans précédent, partie 2
Cela faisait une dizaine de jours que Musou était au palais des morts. Youmu était d'ailleurs assez étonnée des progrès fulgurants qu'il avait fait en si peu de temps: non seulement sa puissance avait augmenté à un point où le youkai standard n'avait plus aucune chance contre lui, mais il avait toujours ce penchant pour cacher ses forces derrière son attitude sarcastique envers ses forces et ce monde. Certes, ça arrivait moins fréquemment et il arrivait toujours à lancer ses danmaku. Étonnant, les humains qui deviennent fantômes mettent en général plus longtemps à devenir capable d'utiliser les danmaku... Là où il en est, je devrais presque le relâcher. Si ça se trouve, la visite de Yukari-sama hier était là pour ça; pour qu'il puisse partir.
Mais il n'était plus l'heure de penser, le bois du couloir voisin ployait sous les pas, et l'épéiste l'entendait. Agrippant fermement son Hakurouken de la main gauche, Youmu replaça ses jambes sur le large tatami qui lui servait d'appui au sol. C'était lui qui arrivait de l'autre côté de la porte: Youmu sentait cet esprit trouble, même si il semblait encore avoir changé. Elle sentait sa présence comme plus forte que jamais auparavant, comme si il avait une sorte de détermination qui le changeait. Très bien, faisons de ceci son test ultime... se disait Youmu alors que la porte s'ouvrait.
Quelques millièmes de seconde plus tard, le tintement de deux épées qui s'entrechoquaient brisa le silence.
"Je sais pas pourquoi, je m'attendais à ce genre de salut...", laissa échapper celui qui n'était même pas entré.
(♪PCB: Stage 6: Ultimate Truth♪)
En un éclair, les deux retournèrent au centre de la salle, face-à-face, prêts à l'affrontement.
"Je pense qu'il est temps de te dire... Une fois que cette séance sera finie, ton entraînement sera terminé.", dit Youmu avec un léger sourire.
"Uh? Mouais, d'accord...", dit-il en fermant les yeux. "J'imagine que ça vaudra mieux pour moi de partir en beauté...
- Assez parlé!"

Youmu s'était déjà avancée vers son spectre d'adversaire qui avait posé son épée dans le chemin du Roukanken. Alors que Youmu maintenait la pression, elle glissa une petite remarque sournoise: "Tu sais que l'épée ne sortira pas avec toi de ce palais, hein?"
La réponse ne fut pas verbale: le spectre lâcha instantanément le sabre en faisant un petit saut de côté afin d'éviter de se faire écraser par le Roukanken.
"Pas la peine de dramatiser pour une épée, après tout..."
Youmu repassa à l'offensive en avançant et en faisant une coupe horizontale avec le Roukanken, mais elle ne toucha rien d'autre que de l'air car Musou avait fait un saut périlleux arrière, atterrissant au sol sans rien... Du moins jusqu'à ce que le sabre de Youmu prit une trajectoire ascendante et rencontra son visage, l'envoyant en l'air, le laissant tout prêt à être envoyé au sol par l'attaque sautée qui s'ensuivit. Alors qu'il roulait sur le sol pour se remettre debout, Youmu le provoqua, encore: "Alors, elle est où, ton inspiration?"
Musou lui envoya alors une boule électrique vers elle alors qu'il utilisait le recul du choc avec lequel il l'avait envoyé pour s'appuyer sur le mur. Youmu, qui avait tranché le projectile d'un bon coup de Roukanken, n'avait pas vu que le spectre s'était catapulté vers elle depuis le mur, et elle dut bloquer le coup de pied lancé avec sa paume gauche. Le temps qu'elle se ressaisisse, il avait déjà frappé sa main entourée d'éclairs au sol. Je connais ce geste: c'est sa barrière électrique, mais où elle est? La question fut de trop, il avait décollé du sol et mis un bon coup de genou en plein dans le visage de Youmu alors qu'il passait au-dessus d'elle vers le mur d'en face, l'envoyant voler... dans la barrière d'ondes de choc électriques qu'il avait faite derrière elle, lui laissant l'occasion de re-sauter du mur pour l'attraper dans les airs, lui attrapant les bras pour les faire tomber vers le sol. La tête de Youmu percuta le sol plein fouet. Par chance, la chute n'était pas haute, et par conséquent Youmu se releva rapidement alors que Musou reprenait en quelques sautillements sa garde face à son instructrice.
"Tu voulais la voir, mon inspiration?
- Tu manques pas de culot..."
La samouraï passa la main sur la tête. "Mais où est ce que tu as appris de Yukari-sama hier?
- Assez avec elle..."
Musou posa sa main sur son cœur, où une orbe de glace venait de se former. En écartant son bras, il brisa l'orbe, envoyant l'écharde de glace vers Youmu... qui avait profité de l'occasion pour instantanément aller derrière lui, laissant des danmaku derrière elle afin de le garder occupé alors qu'elle l'attrapait par la gorge, le balançant au-dessus d'elle pour lui envoyer la tête la première vers le sol - comme pour lui renvoyer ironiquement le coup qu'elle avait encaissé - et le dégagea d'un coup de pied, après quoi elle sauta vers le plafond pour une attaque descendante à l'épée. Cependant, il s'était relevé trois pas plus loin, et préparé à passer à l'offensive.
"C'est l'heure de ressortir mon Kenshiro intérieur!", se dit-il en glissant sur le sol en direction de Youmu genou gauche devant. Il martelait la garde de Youmu de coups de pied en hurlant d'une voix trois octaves plus haut que sa voix usuelle: "TATATATATATATATATATATATATA!". Youmu fut d'ailleurs déstabilisée par un coup de pied ascendant qui balaya le Roukanken, laissant la mâchoire de Youmu ouverte à un coup de pied fait en saut périlleux arrière alors que Musou lâchait un dernier "WATAA!". Il avait pris l'avantage, et Youmu était surprise d'avoir à se donner à fond sous peine d'être dominée. Cependant, elle n'eut pas le temps de retourner la vapeur: en effet, à peine Youmu se fût-elle relevée qu'à la porte, Yuyuko apparut, et pas seule.
En effet, à son côté se tenait une grande fille aux cheveux roses à longueur d'épaules, dont certains étaient attachés en queues de cheval sur les côtés par ce qui semblaient être des chapelets de prière miniatures. Elle portait une longue robe bleue et blanche avec un obi orange, et dans sa main droite, elle avait une faux à la lame légèrement ondulée.
"Bin tiens, comme on se retrouve~...", annonça Komachi en regardant le spectre droit dans les yeux. "Tu as l'air d'aller un peu mieux cette fois, on dirait~. Ouaip, quelqu'un a dû faire bien des efforts pour panser ton âme, dis-donc."
Musou, lui, était... intimidé? Ou était-ce une autre émotion qui lui avait fait détourner le regard et avait pris son attention à un tel point qu'il n'écoutait rien? La shinigami dût se mettre juste devant lui pour qu'il redescende "sur Terre". "Eh, ça va?~
- Hein? Euh... oui, ça va, merci..."

Komachi pouffa de rire. "Bon, écoute bien, je suis pas là juste pour te dire bonjour~. Shiki-sama m'a envoyée ici parce que j'ai besoin de l'aide des meilleurs disponibles ici.
- Eeeeh? Elle ne te laisse plus partir toute seule maintenant?
- Là où on va, les gens sont regroupés par trois, pour la plupart. Elle craint que je ne puisse pas appréhender la situation seule. La question est donc...
- Youmu, as-tu fini ton "entraînement" avec lui?
- Oui... Il a largement dépassé mes prévisions...
- Vous êtes donc d'accord pour que je vous emprunte votre jardinière et que je l'emmène, Yuyuko-dono?
1
(♫Team Death Theme: Cold-Hearted Ghosts♫)- Rien ne peut s'opposer à Shikieiki-san de toute façon. Youmu, tu peux aller en vacances~
- Je ne sais pas si il s'agit vraiment de vacances..."
, objecta Youmu avant que le regard de Yuyuko lui signifia encore une fois qu'elle partirait avec Komachi là où elle était demandé.
"Et c'est quoi, "là où on va"? C'est quoi cette situation qu'on doit aller voir?
- Gensokyo s'agite. Et apparemment, il y a une suite d'incidents reliée à une fuite de fantômes. Et certaines personnes décident qu'elles peuvent juste éliminer tous les fantômes perdus qui passent à portée. Il suffit de donner une bonne leçon aux fauteurs de trouble, ramener les fantômes, et Shiki-sama sera contente.
- Mouais, double déjà vu..."
, marmonna Musou. Komachi, elle, n'avait même pas entendu quoi que ce soit d'intelligible. "Tu disais?
- Non non, rien, la même chose en fait..."
, répondit Musou en fermant les yeux et en tournant la tête.
Youmu, elle, chuchotait à la shinigami. "Inutile de s'en faire, il est toujours un peu timide, les premiers jours, je ne sais pas pourquoi. Ça passera." Komachi approuvait: en voyant l'attitude présente du spectre, elle comprenait de suite pourquoi il avait été aussi replié sur lui-même sur le bateau: il avait l'air presque pitoyable.
"Eh, tu viens? Faut qu'on y aille~~"
Komachi se dirigea vers la sortie, s'inclinant légèrement devant Yuyuko avec un petit au-revoir, alors que Youmu s'inclina au point que Musou imagina sa tête percutant le sol. Lui ne s'inclina pas, préférant juste dire au revoir d'une manière relativement absente...
Regardant la petite bande s'éloigner, Yuyuko sourit. C'est l'heure de grignoter un petit peu~
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MessageSujet: Re: [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique   [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Icon_minitimeMar 25 Sep 2012 - 23:36

Au sanctuaire Hakurei, un jour s'était passé sans résultats. Sur le chemin de pierre pavée qui séparait le reliquaire à la frontière de Gensokyo des nombreuses marches de l'escalier qui descendaient vers un chemin éclairé à travers la Forêt Magique, Reimu et Luke marchaient lentement, l'expression de leurs visages légèrement frustrée par vingt-quatre heures dépensées à regarder inutilement.
"J'ai quand même du mal à y croire. On dirait que tout le monde nous fait faux bond...
- Pardon?
- Ces derniers temps, tu n'as pas remarqué que personne n'est venu?
- Je ne comprends pas: d'habitude, presque personne ne vient.
- C'est le presque qui compte. D'habitude, il y a Suika; il y a ces 3 fées et tout...
- Ce n'est pas faux mais... nous sommes là, ensemble. Même si nous sommes seuls, on le fera quand même. Mais il reste toujours des gens à qui nous pouvons demander de l'aide ailleurs, comme..."

Luke fit semblant de réfléchir. Il savait déjà quelle idée il avait. Même si elle n'enchantait probablement pas Reimu, il n'y avait pas beaucoup de personnes à donner de bons conseils qui détruisaient l'hésitation en deux secondes chrono. "Marisa?
- Je suppose que c'est ce qu'on a de mieux à faire maintenant. Allons la voir."

Luke acquiesça avant de sauter dans les airs, une planche de fer apparaissant juste sous ses pieds alors que Reimu commençait de s'élever au-dessus du sol. Après une seconde, les deux avaient déjà pris une grande vitesse de croisière et s'étaient enfoncés dans la forêt, regardant les arbres défiler rapidement sous leurs yeux comme signe de leur rapidité.
"Tu t'es amélioré, dis donc!", dit joyeusement une Reimu agréablement surprise de la vitesse que son compagnon avait gagné. "Et moi qui pensais que tu rouillerais un peu au monde extérieur!
- Ça ne part pas juste en quelques mois au monde extérieur, ma petite Reimu!"
, dit un Luke amusé par la remarque. "Si y a que ça, je peux arrêter de me retenir!", ajouta-t-il d'un ton taquin qui masquait qu'il se demandait lui-même si il n'allait pas se prendre un arbre en accélérant. Les deux Hakurei rirent aux éclats, rivalisant de vitesse et de facéties pour rendre le trajet plus agréable. Mais les acrobaties à grande vitesse entre les arbres prirent fin avec l'arrivée du couple à une clairière, où se trouvait une maison solitaire en plein milieu de la forêt. C'était une maison simple et visiblement peu entretenue: des branches de lierre escaladaient une façade, les vitres ne semblaient pas être très propres, et le bois sur quelques poutres apparentes avait l'air encore plus vieux que d'habitude.
"Bon, on y va?", dit Reimu en contenant le rire pur et joyeux qui avait duré tout le long du trajet en un simple sourire. Luke acquiesça: il n'y avait pas quatre chemins pour aller voir Marisa: ceux qui n'avaient pas le cran de lui adresser la parole pouvaient repartir directement. Reimu se contenta d'ouvrir la porte après trois petits coups. Mais...
Le fatras qui trônait dans la maison était encore pire que l'habitude. Toutes sortes de fournitures en vrac traînaient autour du bureau en désordre: livres, plumes, même des bouteilles d'encre étaient par terre.
"Marisa?"
Seul un silence de mort répondit à l'appel de Luke. "J'y crois pas... Marisa aussi n'est pas ici? Où elle peut bien être?" Reimu tenta de fouiller sur les tables en quête d'un éventuel message que Marisa aurait laissé sur la table... Mais cette fois-ci, rien. Pas une entremetteuse écrite qui expliquerait que, genre, "Désolée, Reimu, Je suis partie là où il fait nuit m'occuper de tout ça. Reste tranquille pendant que je fais ton boulot, à plus~". Pas cette fois. Cette fois-ci, Marisa était absente sans raison. Presque portée disparue tellement l'absence était indiscrète... Qu'est-ce qu'elle a dans la tête?, se demandait Reimu.
"Il n'y a rien ici. Marisa est ailleurs; essayons de voir là où elle pourrait être... Tu as une idée de l'endroit où elle a le plus de chances d'être?
- Bien, les trois seuls endroits où elle va souvent, c'est au temple, Voile, et chez Alice. Je pense qu'elle est allée voir Patchouli pour lui demander des renseignements sur cette zone nocturne. Par contre, j'aimerais que tu ailles quand même voir chez Alice. On ne sait jamais.
- Je veux bien, mais nous rentrerons tous les deux au temple avant le coucher du soleil. D'accord, chérie?"

Reimu acquiesça avec un sourire. Puis, suivant leurs mots, Reimu et Luke filèrent hors de la maison, et prirent leur envol, se séparant à mi-chemin en direction du lac brumeux.

Luke, désormais séparé de sa dulcinée, était bien plus focalisé sur son devoir: rechercher Marisa chez Alice. Difficile de faire plus simple. Il trouva en un rien de temps la maison blanche au cœur de la forêt. Quelle chance que j'aie pas perdu le sens de l'orientation, ça aurait pu me prendre des heures. Ajustant sa veste, le jeune homme marcha tranquillement devant la grande porte de la seconde maison planquée seule dans la forêt, puis frappa trois grands coups dans la porte. Personne ne répondit. C'est vrai que c'est comme si tout le monde avait disparu... Reimu ne m'a pas laissé la partie simple. Le manoir a beaucoup plus de chances d'être encore plein de gens qu'une petite maison...
Le manipulateur de fer frappa de nouveau trois fois à la porte, inquiet. En tendant l'oreille, il entendit des chuchotements, puis un bruit de chutes. Franchement étonné, il entendit une petite - mais bien audible - voix lui parler.
(♫~Chaos Suite~♫)"Qui es-tu?
- Luke Hakurei. Qui êtes-vous?"

Sa question n'avait même pas été entendue. Il avait entendu des "Hakurei?" et des "Vraiment?" résonner de plusieurs voix différentes dans la maison. Mais combien y a-t-il de personnes à l'intérieur, au juste? Il se laissa gagner par un peu d'impatience: rester devant une porte close qui parle n'enchante personne.
"Je voudrais juste poser quelques questions à Alice; pourrais-je entrer?
- Pas de chance, nous l'attendons nous aussi!
- Yuki, arrête un peu; tu ne sais même pas ce qu'il veut!
- Attendez, elle n'est pas ici?
- Non, on l'attend, maintenant partez, on a une surprise à lui faire!"

Luke soupira. C'était en même temps prévisible et imprévu: Alice n'était pas chez elle non plus: il fallait aller voir Reimu. Et elle n'en avait sûrement pas fini avec le manoir des vampires.
"Je vous remercie pour votre aide; au revoir."
Montant sur sa planche de fer, Luke s'envola vers Voile, se souvenant d'une chose: "Si Marisa et Alice sont toutes les deux absentes, il y a de grandes chances qu'elles soient ensemble, et pas franchement sur la même longueur d'onde que nous, alors il faudra être ensemble avant tout."



Après avoir évité les branches des arbres en montant au-dessus du niveau de la forêt, Luke prit la direction du manoir rouge, espérant retrouver Reimu avant que Marisa et Alice ne fassent ce que les pires présages pouvaient prévoir: lui tomber dessus. Pour l'instant, elles semblent silencieuses, comme le reste de Gensokyo, pour mon plus grand bien. Volant à grande vitesse vers le manoir, il baissa son altitude en approchant du lac brumeux qui entourait l'île sur laquelle la demeure des reines de la nuit se trouvait. Cependant, la brume étant ce qu'elle est, il ne put pas remarquer à temps qu'une fée passait par là et la percuta à grande vitesse, tombant de sa planche et se stabilisant dans les airs alors que la planche tombait à l'eau. Secoué, Luke regarda dans les environs, cherchant des yeux ce qui l'avait fait tomber. Mince, la brume est plus dense que je le pensais; je n'y vois pas à deux mètres... J'aurais du rester plus haut au-dessus du lac, en y repensant. Le bruit d'une chose sortant de l'eau le tira de son monologue intérieur. De loin, Luke aurait cru voir une flamme si elle n'était pas accompagné d'un "Kyayayayayayaaaaïeuuuhh!" suraigu. C'était une fée de feu? Et elle devait être tombée à l'eau avec la planche: pas étonnant qu'elle ait hurlé de douleur. Il s'approcha lentement de la pauvre chose et remarqua que ce n'était pas une présence qu'il reconnaissait: elle avait des cheveux rouges courts, attachés en une courte queue de cheval attachée par une barrette avec un nœud rouge, elle semblait également porter juste un tout petit kimono d'un rouge sombre, qui laissait la place à ses six petites ailes de feu. On croirait voir une version enflammée de Cirno, j'espère qu'elle n'est pas aussi prompte à attaquer., pensait le manieur de fer alors qu'il s'avançait vers elle. "Excuse-moi, je ne t'ai pas fait trop mal?"
Elle était toujours recroquevillée sur elle-même, en train de pleurnicher. Apparemment, elle ne l'écoutait pas. Mais il n'y avait pas de temps à perdre: il fallait qu'elle soit soignée le plus tôt possible, sinon elle pourrait pleurer longtemps avant - dans les pires cas possible - de s'éteindre. Il passa le corps de la petite fée à cheval sur son épaule gauche et fonça en direction du manoir, reprenant de l'altitude pour ne pas refaire une erreur aussi bête.
En une poignée de minutes, Luke se posa délicatement à l'entrée du manoir, gardée comme toujours par Hong Meiling, qui se tenait fermement sur le sol en faisant de larges gestes de la main, concentrant de l'énergie multicolore en une barrière devant elle. Elle avait les yeux fermés, pour se focaliser sur son activité du moment: le taichi. Il ne fallait pas la déranger, mais il avait une fée blessée sur les bras alors si il fallait attendre trop longtemps, ça ne serait pas très plaisant. Cependant, la youkai rouquine semblait les avoir remarqués, puisqu'elle recula légèrement son corps et ses deux bras. Elle préparait son attaque, qu'elle ne tarda pas à clamer en hurlant: "Suikei Taikyoku-ken!"1
La vague d'énergie s'arrêta assez près de la chinoise, mais au plus grand étonnement de Luke, ce fut le brouillard qui s'écarta du manoir alors que la youkai, satisfaite, croisa les bras et jeta son regard au visiteur qu'elle discernait bien mieux visuellement à présent. Impressionné, mais nullement négligeant quant à ce qu'il portait, Luke s'avança vers Meiling: "Excuse-moi, mais il faut que je rentre: Reimu m'attend et j'ai quelqu'un à faire soigner. Merci!"
Passant la porte en ignorant presque la gardienne avec un aplomb qui ferait presque penser à Marisa, Luke fut surpris de ne pas recevoir de résistance, Meiling ayant juste préféré prévenir juste que Patchouli n'était pas le SAMU des fées et qu'il valait mieux ne pas espérer trop d'elle, surtout que Rémilia n'était pas là. Acquiesçant à la gardienne tout en volant vers la porte à une bonne vitesse de croisière, Luke était content que la gardienne ait été clémente en ce moment.
Il ouvrit les portes et fonça vers la bibliothèque à toute vitesse, remarquant des taches de sang coagulées sur son chemin. C'est vrai que depuis que Sakuya est partie, le manoir n'est plus nettoyé, mais... Cet homme que Reimu a trouvé, il est mort ici? Les fées sont vraiment inutiles pour le nettoyage, oh mon dieu. Je ne veux pas voir la tête de Sakuya quand elle passera par ici... Les taches de sang sur le parterre et sur les murs traînant jusqu'à la bibliothèque, Luke se demanda comment cela se faisait que les taches de sang étaient coupées par la porte, une fois qu'il l'eût ouverte. Les habitantes de l'endroit sont capricieuses, et en premier lieu Rémilia et Patchouli... Elle a tout nettoyé dans la bibliothèque, mais pas un pouce en dehors..., se dit-il en fermant la porte et en volant à travers les étages, jusqu'à la table ronde qui trônait au milieu de la bibliothèque, où Reimu et Patchouli étaient assises face-à-face. Posant pied à terre simplement mais subitement juste à côté de sa dulcinée, Luke signifia sa présence à la bibliothécaire. "Bonjour, Miss Patchouli."
Il ne reçut pour réponse qu'un simple hochement de tête. Patchouli replongea la tête dans son bouquin, laissant échapper quelques éternuements. "Excusez-moi, mais j'ai une fée blessée sur les bras.", commença le manieur de fer avant d'être interrompu par la libraire: "Blessée et bruyante." Cette dernière éternua, bien qu'en comparaison à la fée qui traînait sur l'épaule de Luke depuis quelque temps, ce ne fut pas très audible. "J'ai fait mon possible, mais je ne peux pas soigner la douleur!
- Du calme, Luke. J'ai des talismans pour m'occuper de ça. Aides-nous plutôt à trouver une explication aux disparitions, veux-tu?
- Alice a disparu aussi. Des gens l'attendent chez elle, mais elle n'est pas là.
- Oh non..."
, Reimu n'attendait pas le jour où elle conclurait que Marisa et Alice seraient de nouveau ensembles pour rien de bon... Elle s'empressa donc de soigner la fée avec un charme de soin, et de remercier Patchouli avant de partir avec Luke. Mais à peine eurent-ils regagné la vue du ciel et repassé la porte de nouveau en relâchant la fée que ce qui ressemblait à un oiseau de fer avec une queue de feu passa près de là, laissant un coup de vent s'installer. "Mais qu'est-ce que c'est que ce truc?
- J'en ai aucune idée..."

Observant la machine s'éloigner, Luke et Reimu avaient une autre question à se poser: D'où est-ce que ces engins sortent?


Notes:
1. Sa Skill Card "Water Taichi Fist" dans Hisoutensoku
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MessageSujet: Re: [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique   [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Icon_minitimeMer 17 Oct 2012 - 1:24

Pendant ce temps là, la porte qui séparait le monde des morts de celui des vivants était survolée encore une fois. Komachi, Musou et Youmu passaient l'obstacle qui les séparait de Gensokyo. Ça me manquait pas de changer de monde tous les quatre matins...
"Ça te fait pas un peu bizarre de retrouver le monde des vivants?", lui demandait Youmu. "Après tout, ta mort ne date pas vraiment. Tu ne ressens rien?
- Bof, ça m'ennuie plus qu'autre chose. Changer de monde toutes les deux semaines ça m'amuse pas sauf si au bout y a le monde 8-4, un dragonz à tabasser, pis la tranquillité.
- Eh bin, toujours aussi optimiste dis donc...
- Mon optimisme? Il est en miettes depuis le moment où je suis arrivé ici."
, répondit petitement mais froidement le spectre blasé. "Où tu nous mènes, d'ailleurs?"
- Je vais voir quelques connaissances, histoire de voir si on n'a pas moyen de se documenter sur cette fuite de fantômes.
- Nous ne pourrions pas juste rappeler les fantômes et les ramener à leur place?
- Si il y a fuite, ils vont juste revenir. Complètement inutile.
- Euh, ça ne nous servira à rien de casser le ton comme ça. On va là où il y aura le plus de choses à voir: c'est à dire, on va voir Reimu.
- Super. Si je pouvais ne pas la voir, ce serait sympathique.
- Tu as peur?
- Nan, juste pas envie. Yukari a dû me siphonner ça dans le crâne, comme tout le reste.
- Cesse donc de geindre et suis l'allure!"
, l'appela Komachi en lui attrapant la main. Rouge comme une pivoine, le spectre se laissa tirer par la shinigami, et ce pendant une minute, jusqu'à ce que quelque chose arrête le groupe en plein vol: soudainement, ils venaient d'apercevoir un petit disque dans le ciel, noir de nuit en opposition au ciel gris de la fin de matinée nuageuse.
"Qu'est-ce que c'est que ce truc? Un trou noir? Une zone corrompue?
- Je ne sais pas... Allons voir de plus près, on dirait que ça sent le roussi là-dedans. Je sens comme une force hostile... Et je ressens aussi les fantômes.
- On peut au moins aller voir, mais pas de demi-tour pour ramener des fantômes avant d'avoir coupé les fuites. D'accord?"

La jardinière acquiesça. L'"équipe des morts" piqua vers le sol, posant pied à terre juste devant la frontière entre la zone nocturne et celle qui n'était pas affectée par le sort, constatant la différence flagrante entre la terre herbeuse éclairée, teintée vert grisâtre, et la terre affectée par la nuit éternelle, tellement sombre qu'elle était entre un vert légèrement bleuâtre et le noir, en comparaison au jour. Mais autre chose turlupinait Youmu qu'une histoire de couleurs: "Vous avez pas l'impression que l'aura hostile a disparu?
- Moi je l'ai jamais sentie pour commencer alors...
- C'est vrai que je ne sens plus rien, et on dirait qu'il n'y a rien à part la nuit ici.
- Bof, on va voir Reimu du coup? On pourrait tout aussi bien passer par là..."
, dit Musou en avançant, mais à peine avait-il fait quatre pas en avant qu'il s'arrêtait, tétanisé par une mauvaise vision: "Qu'est-ce... que c'est... que ce... bordel?"
Il parlait de manière saccadée, comme intimidé par ce qu'il voyait et que les autres ne voyaient pas. Jusqu'à ce que Youmu aille lui demander ce qui n'allait pas et de pousser un cri de stupeur à son tour. Komachi suivit à son tour, et, vu que Youmu et Musou avaient déjà eu de l'étonnement pour tout le groupe, elle se contenta de pointer du doigt l'évidence: "Finalement, on a bien fait de passer par ici. Une tour géante, dites donc~. Apparue de nulle part, qui plus est: c'est comme si elle nous demandait de venir.
- On va la mettre en miettes, elle l'aura pas volée celle-là."
, dit le mort en serrant son poing. "C'est pas en parlant que tu détruiras cette tour. Allons-y, mais pas de zèle, d'accord?"
Komachi mettait les points sur les i: c'est elle qui mène la petite bande! Volant vers la tour, elle fut surprise de rencontrer peu de résistance, juste quelques fées nocturnes qui avaient sûrement été attirées par le climat local. Musou avait été mis à contribution: déployant la triade d'éléments qu'il avait appris à utiliser, flammes, glace et éclairs - tous bleus - bombardant les fées et les mettant hors d'état de nuire.
Mais à part ces fées, aucune opposition ne se fit sentir jusqu'à la tour, même si Komachi et Youmu se savaient observées. Lorsqu'elles posaient le pied devant la tour, lui nettoyait la place des dernières fées et posait pied au sol.
Maintenant que la bâtisse géante était presque à portée de main, on pouvait enfin la distinguer: c'était une bâtisse à base carrée, dont chaque façade devait avoir une longueur d'une quinzaine de pas. Faite comme d'un seul bloc de pierre blanche et adornée de rangées de tuiles de bois à chaque étage, chaque étage de la tour semblait légèrement moins large que le précédent, sans doute à cause de ces "couronnes" de tuiles. Il n'y avait apparemment aucune fenêtre au bâtiment: ce qui y donnait l'air d'autant plus suspicieux qu'il avait bien été caché à la vue.
Mais pas le temps de se reposer, le son de quelque chose filant à grande vitesse se fit entendre: ce qui semblait être un jet d'encre était dirigé tout droit sur Musou, qui dut avoir recours à une énième dérivation de son attaque la plus connue: tournant sur lui-même mains écartées, il recroisa les mains en s'accroupissant au sol: clamant haut et fort le nom de son attaque: "Ray Divider!"
Comme en réponse, cinq boucliers d'ondes de choc électriques se formèrent autour de Musou: un de chaque côté et un au-dessus. Les attaques contrèrent chacune un jet d'encre sorti de nulle part alors que du liquide noir semblait s'être regroupé, devant la porte de la tour, la bulle instable se dispersant dramatiquement pour laisser à la vue de Komachi, Youmu et Musou nulle autre qu'un esprit habillé d'une veste noire ouverte et d'une longue chemise blanche en-dessous, vêtue d'un hakama rouge avec des flammes blanches dessinées sur le bas. Ses longs cheveux blancs avaient gagné quelques mèches rouges. Bien qu'elle ait changé de look, Musou la reconnaissait: Nouwa était toujours Nouwa.
Un esprit en transition? Je ne sais pas pourquoi je ne l'ai pas vue, mais elle est entre deux eaux... Quel esprit étrange~, se disait Komachi, mais alors que la shinigami musait intérieurement, à côté d'elle les flammes bleues qui caractérisaient Musou brûlaient de haine, se colorant soudainement en vert puis en jaune alors que ce dernier se tenait penché vers l'avant, regardant le sol.
(♪Musou vs. Nouwa: Get Down to Business♪) Le spectre leva violemment son bras gauche d'un geste ascendant vers sa droite, faisant surgir une pique de flammes jaunes du sol comme pour faire montre de force: "Sambun ni... tsubusu zo. Kutabare!"1, s'exclamait-il dans un grognement qui se changeait progressivement en hurlement fou alors que d'un autre geste de son bras gauche, il envoyait un trait électrique en sa direction.
De son côté, elle gardait un sourire en coin, et réagit rapidement à son geste d'un pas de côté: "Sukidarake da yo!"2, dit-elle dans son ton caractéristique de sarcasme rude. Elle ne s'arrêta pas à ce pas de côté rapide et si exagéré qu'elle finit juste derrière lui. "Ikimasu."3, dit-elle en prenant un ton plus déterminé alors qu'elle sortait son épée, frappant rapidement à la jambe du spectre en retournant à sa position d'origine. "Jigoujitoku da na."4, répondit-elle alors qu'elle rengainait son épée, faisant exploser l'énergie qu'elle avait laissé au point d'impact, gagnant à Musou une chute maladroite sur le sol.
Komachi et Youmu préparèrent leurs armes, mais leur partenaire, relevé, leur lança d'un ton de voix raillé, déformé par la haine: "Entrez dans cette tour: elle, elle est à moi."
Nouwa ne protesta même pas: ce serait deux personnes de moins sur son dos. La grande shinigami et la petite jardinière entrèrent ainsi dans la tour, laissant ainsi les ennemis jurés s'affronter.
"Enryo wa gomen da nai zo."5, dit Nouwa d'un ton posé. Musou, lui, répondit d'un geste violent, levant son bras gauche paume vers lui et majeur levé, arrêtant le geste du bras droit tenant le gauche par l'intérieur du coude. "Urusee, kuso no na!"6, gronda-t-il avant de se préparer au combat.

Après une seconde de regards arrogants, les deux foncèrent à l'attaque, enchaînant diverses attaques rapides qui ne rencontraient que les coups de l'autre ou encore des parades. Les poings des deux esprits se rencontraient fréquemment, rivalisant de violence dans le but de repousser l'autre et de prendre l'avantage. Les deux choisirent d'ailleurs le même moment pour charger un coup plus puissant que les autres, Nouwa donnant un grand coup ascendant de son épée et Musou donnant un énorme coup de poing tout droit. L'explosion qui s'ensuivit propulsa la vengeresse doit sur le mur blanc de la tour, et Musou vola à des dizaines de mètres, passant à travers un arbre.
Bordel, mais elle aussi elle a triplé de force ou quoi? Va falloir que je passe la vitesse supérieure... déjà! Énervé, Musou se leva sur le tronc déchiré de l'arbre qui l'avait arrêté, et fonça de nouveau, telle une boule de feu jaunâtre perçant à travers la nuit et fonçant vers Nouwa, sa forme étant complètement indistinguable à cause des flammes qui l'enveloppaient. Cependant, elle gardait son sang-froid, restant impassible alors qu'il filait à grande vitesse. Elle esquiva au dernier moment, sautant au-dessus de lui et profitant du fait qu'il heurte violemment le mur de la tour pour lancer un danmaku blanc sur Musou. Les flammes se dispersant, il était vulnérable à l'attaque de Nouwa, qui n'était pas ce qu'on pouvait penser: la balle d'énergie qu'elle avait tirée s'arrêta avant d'exploser en quatre flammes qui foncèrent tous vers Musou, le frappant alors qu'il était encore étalé sur le mur, dans un état pitoyable. Il retomba au sol agenouillé, la fantôme tenta alors de l'achever en sautant dans les airs, se plaçant juste au-dessus de lui et tentant un coup d'épée circulaire sur le cou du spectre. Mais il ne se laissa pas faire et bloqua l'épée à mains nues en se retournant, utilisant ensuite une de ses jambes pour envoyer son ennemie un peu plus loin. Bon sang, elle est gentiment plus rapide que moi, y a pas à dire, mais qu'est-ce que je suis censé faire contre ça? Je dois trouver une solution, et vite, sinon je serai de la chair à pâté dans deux secondes! Au lieu de foncer dans le tas, j'ai qu'à essayer d'avancer lentement mais sûrement! Ensuite, j'aurais qu'à la choper et lui mettre tout ce que j'ai dans la face, et gagner en beauté!, se demandait-il jusqu'à ce que le pied de Nouwa rencontra son visage, lui gagnant une chute ridicule et trois roulés-boulés en arrière. Quand il regagna enfin son équilibre, il regarda tout droit: il n'y avait rien. Remarquant qu'elle venait d'au-dessus, Musou enflamma son poing et s'envola poing en l'air, percutant son ennemie et la revoyant gagner son équilibre quelque pas plus loin. Ce qu'il me fallait! C'est l'heure de sortir une Spell Card de mon trou du *ul!, pensa le spectre avec un sourire en coin qui s'évapora rapidement alors qu'il tenait une carte apparue de nulle part à sa main. "Wrath of Archangel Michael: Tensei Zansouken!"7
Un éclair en forme d'épée apparut à sa main, lui procurant ainsi une arme avec laquelle il fit un geste de tranche horizontale. Et malgré la distance entre lui et son adversaire, l'attaque propagea une onde de choc qui toucha Nouwa, faisant également une marque sur la tour. Nouwa ne se reposa pas: elle avait encaissé le coup, mais il restait énormément de balles d'énergie en formes d'armes diverses qui fonçaient toutes dans sa direction! Alors qu'elle esquivait la plupart des projectiles avec aise, elle fut surprise de croiser Musou lui-même qui avait filé en plein milieu de ses propres projectiles pour attaquer. Bordel! Il avait la main tendue et l'avait déjà attrapée par la tête avant de la pousser vers le sol et de l'envoyer dans l'air du dos de la même main, poing fermé. Une fois qu'elle était dans les airs, elle ne put pas se défendre lors qu'il lui attrapa une main et une jambe, la plaçant sur ses épaules alors qu'il tombait inexorablement vers le sol: "Kono shoubu wo owaraseru zo, Nouwaaaaaaaaaa!"8, hurlait-il alors qu'il chutait, tenant son ennemie jurée sur ses épaules jusqu'à ce que l'impact au sol arrive. Musou lança Nouwa alors qu'elle était immobilisée par la douleur, puis planta sa récemment acquise épée-éclair dans le sol, ce qui fit sortir un éclair de la terre en une ligne oblique qui lança Nouwa au loin alors que Musou chargeait son électricité, prenant sa respiration, grognant: "Time to end that shit!". Après sa ligne en anglais, il poussa un hurlement titanesque. Aussi titanesque que le rayon électrique qu'il sortit d'un cercle apparu devant lui alors qu'il étendait les bras. Mais, ébloui par sa propre attaque - et dans l'extase d'avoir lancé un pareil laser - il n'avait pas remarqué ce qui se passait derrière le rayon: Nouwa se protégeait avec des boucliers bien efficaces, et les portes derrière elles s'ouvraient montrant Marisa qui sortait Youmu et Komachi, salement amochées, de la tour à coups de pied. Elle profita d'ailleurs de l'occasion pour soutenir son alliée. "Ufufu, un si faible laser...", ricanait-elle en sortant son Mini-Hakkero et en avançant au côté de Nouwa. "Signe de l'Amour: MASTER SPAAAAAAAAAAAARK!", lança-t-elle. Musou eut à peine le temps de penser Wait, what the fuck? que le laser arc-en-ciel renversa son laser électrique et le frappa pleine puissance, l'envoyant au sol pour de bon. "Bon, eh bin voilà qui est réglé. Va falloir t'entraîner encore un peu, ma petite.", glissa la sorcière à son amie fantôme. Musou, allongé par terre, vit Youmu et Komachi à terre - enfin! - et aperçut Marisa, grognant son nom d'une voix rendue gutturale par la douleur, tendant sa main vers elle, pointant faiblement son index vers elle... Il se relevait lentement, de gestes étranges au point qu'il semblait inconscient, voire en transe. L'éclair en forme d'épée réapparut dans sa main droite alors qu'il se tenait toujours plus ou moins debout, penché vers le sol, toussant comme un malade. C'est quoi cette blague?, pensait Nouwa. Marisa ne perdait pas de temps en réflexion, lançant une amphore vers Musou. Cependant, il réagit et fit un long saut périlleux avant, espérant fracasser Nouwa qui avait avancé, le laissant ratterrir dos à elle alors qu'elle se retournait et tentait de l'avoir d'un large coup d'épée, mais lui avait glissé sur le sol, tentant d'attaquer non plus Nouwa mais Marisa, d'un geste horizontal de son "arme". Cependant, la sorcière put esquiver d'un petit saut et poussa son Hakkero vers le bas, envoyant une vague d'énergie qui fit rebondir Musou sur le sol assez fort pour qu'il voltige dans les airs, là où Nouwa l'attrapa au vol par la tête, et fit tourner le bras qui le tenait pour lui envoyer la tête sur le sol avec un maximum de force. "C'est qu'il est chiant, lui...", dit-elle à elle-même alors qu'elle se préparait à le voir se relever, ce qu'il fit dans un hurlement de rage. C'est ça, viens! Que je t'extermine comme le mal que tu es!, pensait la fantôme alors que l'éclair qu'il tenait à la main accumulait de l'énergie, devenant de plus en plus gros. Alors que Musou tentait de l'empaler avec l'éclair devenu immense, Nouwa tenait calmement son épée de ses deux mains, la main gauche posée au dos de l'épée, proche de la pointe alors que la main droite tenait fermement le manche de l'épée. Alors que Nouwa prenait sa pose, un bouclier fait de nombreux trigrammes et de formations de signes inconnus tournant les uns autour des autres de manière complètement disparates. Le coup d'estoc électrique du spectre ne rencontra que la barrière, laissant à Nouwa une opportunité de contre-attaque. "Shut the hell up already!", hurla-t-elle en donnant un large coup d'épée dans le ventre, accompagne de divers traits d'énergie noire qui laissèrent le spectre inconscient. Mais alors qu'elle marchait solennellement vers lui pour l'éliminer, elle ne remarqua pas ce qui lui volait droit dedans: une petite fille vêtue d'une robe d'un rouge orangé avec des bordures en or, avec des manches très larges d'un rose pâle. Elle avait des cheveux bruns courts couverts d'une charlotte verte, et des oreilles et une queue rappelant un chat noir. Elle percuta Nouwa tête la première, l'envoyant voler sur un bon mètre avant qu'elle touche le sol. Cette dernière se releva après une glissade d'un mètre sur le sol; plus froissée que jamais auparavant. "OK, donc maintenant je suis tellement une moins-que-rien que Yukari m'envoie carrément Chen?", lança-t-elle d'un ton arrogant dans le vent alors que celle qui venait d'attaquer.
"Eh, arrête de parler comme si j'étais inutile!", s'offusqua Chen. "Ran-sama m'a tout dit sur toi, et il n'y a ni eau ni herba à chat ici, alors n'espère pas me dépasser par la force.
- Ah, il n'y a pas d'eau? Et celle-là?"
, dit la fantôme en pointant une de ses paumes vers Chen, créant un jet d'eau dirigé vers la nekomata. Chen se hérissa, crachant et révélant ses canines alors que d'un cri ressemblant à un miaulement violent, elle sauta au-dessus du jet d'eau, se posant sur les épaules de Nouwa, la griffant au visage plusieurs fois et lui mettant un coup de pied qui l'envoya à terre une nouvelle fois. "Si tu cherches la bagarre, je vais être sérieuse!
"Eh, stop, calmos, ça va... Qu'est-ce que Yukari me veut encore?
- Eh biiin... en fait, elle trouverait sympa que tu arrêtes de penser à tuer tout le monde, et aussi que tu arrêtes de nous prendre pour tes ennemies, et aussi que tu-
- C'est ça. Et si tu l'avais vu à l’œuvre, lui, tu comprendrais pourquoi il faut que je le tue. Une fois qu'il sera fini, je cesserai d'exister de toute façon.
- Ah, Ran-sama m'avait dit quelque chose là-dessus... Qu'est-ce que c'était exactement déjà?... J'ai pas tout retenu, mais tu mens.
- Bitch please; tu me parles de ça?"
, dit Nouwa sarcastiquement alors qu'elle se concentrait et que sur sa poitrine se dessinait une petite flamme noire brûlant lentement. "Je m'en débarrasserai quand je saurai comment faire.
- J'ai jamais parlé de ça, moi! N'empêche, tu dois quand même pas le tuer. Ce qui veut dire que je dois attendre que tu aies... euh, je sais plus le mot. Bref, quelques mois.
- Mais de quoi tu parles? Tu dérailles complètement, là!"

Chen ne répondit pas. Elle était un peu paumée, mais elle n'était pas là pour ça. "Euh... A la prochaine!", dit Chen en créant une fumée noire autour d'elle, voilant à la vue de tous qu'elle était déjà partie, Musou en main. Lorsque la fumée se leva, Nouwa comprit que Chen l'avait eue. Comme Yukari et Ran à chaque fois qu'elles se sont mises dans mon chemin. Mais pour quoi elles se prennent, à m'empêcher de faire ce que je dois faire?
Nouwa regardait derrière elle, Marisa se tenant adossée à la porte, regardant de haut Youmu et Komachi évanouies. "Pourquoi t'as rien fait, toi?
- Le prends pas si mal, ze... Pourquoi tu voudrais que je l'extermine?
- Parce que c'est - genre - un ennemi?
- J'suis pas Mima, moi! Les ennemis, j'leur fais ça."
, dit la sorcière en pointant du doigt Komachi et Youmu par terre. "Bon, y a plus rien à voir ici; on rentre. Elles vont partir toutes seules, si elles savent ce qui est bon pour elles." Marisa enjoignit à Nouwa de la suivre à l'intérieur de la tour d'un geste de main, et la fantôme la suivit, laissant le champ de bataille derrière elle...


    Traductions de japonais par Musou et Nouwa:
  1. Dans trois minutes... tu seras en poussière! Crève!
  2. Négligent!
  3. C'est parti.
  4. Tu récoltes ce que tu sèmes.
  5. Pas désolée d'en finir maintenant.
  6. La ferme, merdeuse!
  7. Colère de l'Archange Michael: Épée tranche-âmes de la Justice du Paradis
    Explication:
  8. Je vais finir ce combat, Nouwaaaaaaaa!


Dernière édition par Musou le Mer 12 Déc 2012 - 22:59, édité 1 fois
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[Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique   [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Icon_minitimeSam 8 Déc 2012 - 20:43

Au sanctuaire Hakurei, Reimu et Luke s'étaient encore réunis sur les marches du sanctuaire. Depuis leur retour de Voile, Luke et Reimu hésitaient de plus en plus; certes Reimu aimait bien ces petits incidents qui donnaient du piment à la vie, mais avec ces machines de fer qui tournent autour de Gensokyo et la disparition de la plupart des personnes qui pouvaient aider à retrouver ce qui avait été descellé...
"C'est vraiment un fouillis, cette histoire...
- Tant qu'on essaiera de résoudre les deux problèmes en un coup, je n'ai pas l'impression que nous irons loin. Il nous faudra nous focaliser sur quelque chose; je ne peux pas vraiment enquêter seul sur ces drones...
- Drones?
- Des engins mécaniques qui volent. C'est ce qu'on cherche, non?
- Oui, mais j'aimerais que tu utilises des mots que je connais..."
, soupira Reimu. "Qu'est-ce que tu as trouvé sur ces choses?
- Très peu, vraiment. Je sais juste qu'il y en a un peu partout sur Gensokyo. En tout cas, il y en avait un à proximité partout où j'allais. En plus, d'après la forme des appareils et leur contenu, il est possible de deviner que ce ne sont que des engins d'observation. Et je n'ai pas encore trouvé d'où ils viennent.
- Ça ne nous avance pas beaucoup. On va devoir fermer le temple pour l'instant, et foncer dans le tas. Qu'en penses-tu?
- Et on va aller où?
- On va essayer de suivre les trucs en fer!
- D'accord, chérie."

Luke ne savait pas si c'était la direction à suivre, mais les choses devenaient désordonnées, et il valait mieux régler cela le plus vite possible: c'est bien d'être patient, mais la situation empirerait exponentiellement si il restait sur place. Luke et Reimu se levèrent, marchèrent d'un pied décidé vers le temple, Luke prit un panneau qu'il avait fabriqué en taillant le bois, avant d'écrire sur un papier: A tous éventuels visiteurs,
Le Sanctuaire est actuellement vide. La miko est actuellement en train de résoudre un incident et ne reviendra donc pas avant un certain temps.
Soyez patients.

Le temps qu'il écrivait, Reimu était allée ressortir l'orbe Shingyoku de la chapelle reconstruite qui lui servait de maison. Luke fit quelques minces aiguilles de fer pour clouer le papier sur le panneau de bois, poussant un simple soupir, presque un soupir de regret. Partir du Sanctuaire avait cet effet sur lui: il préférait cent fois la tranquillité aux grands voyages.
"Alors, nous sommes tous prêts?", dit Reimu d'un ton enthousiaste comme si elle avait vu les réticences de Luke quant aux longs voyages.
Luke acquiesça sans un mot et suivit Reimu, commençant à voler derrière elle, tout droit, espérant que le don de Reimu les mènerait instantanément là où il le fallait... Shingyoku semblait suivre aussi résolument que lui et fermait la marche. Avancer sans aucun plan n'était pas quelque chose qu'il avait l'habitude de faire, et par conséquent il n'était pas à son aise. En fait, quand il jeta un regard à Shingyoku, il se rendait compte que le rythme de vol de l'orbe était aussi saccadé que le sien: preuve que seule Reimu était à l'aise. Cependant, une chose coupa rapidement ses pensées de malaise. En effet, il pouvait ressentir au loin une présence: son "septième sens" lui signalait subtilement la présence d'un objet métallique qui bougeait tout seul. Il ne lui en fallait pas plus. "Reimu, il y en a un, là-bas.
- Ou ça?
- Par là."
, répondit-il en montrant vaguement du doigt. L'engin était assez loin, il pouvait encore bouger le temps qu'ils arrivent vers lui. En faisant un peu plus attention à ce qu'il percevait, Luke se rendit compte d'une chose: le drone frisait presque la cime des arbres: il fallait descendre pour le prendre à sa hauteur. Fonçant plus que de raison, Luke et Reimu avançaient à une bonne vitesse, assez proche de celle du drone... Après une minute de vol juste au-dessus des arbres, Luke aperçut l'engin. C'était le même que celui qui les avait dépassés la veille à la sortie du Manoir Écarlate: la même forme quasi-triangulaire et plate, à peine pensée mais aérodynamique, la même petite taille d'enviro 80 cm d'envergure... Et les doutes de Luke se confirmaient: il y avait une caméra à l'intérieur. Reimu l'avait vu aussi et ils se préparaient à l'attraper, accélérant l'allure pour l'attraper directement. Ils y étaient presque... mais juste avant qu'ils puissent l'avoir, l'arbre juste en-dessous de l'avion s'agita, et une silhouette s'en sortit, surgissant dans les airs, attrapant l'engin avant que Luke ou Reimu puisse le faire, et détruisit l'engin d'une balle d'énergie. Reimu était légèrement ennuyée par cet échec: elle s'était fait canarder! Luke, lui, regardait plutôt qui venait de voler leur cible: c'était une youkai à quatre larges ailes blanches, qui portait un petit chapeau tengu et un uniforme bleu. Elle jetait dédaigneusement la carcasse de métal dans la forêt. Et maintenant, elle avait Reimu droit devant elle. Apparemment, sa réaction était un simple salut amical, mais Reimu ne la laisserait pas s'en sortir avec ça... "Tu viens de me voler mon indice? Tu sais combien de temps il m'a fallu pour trouver ce truc?
- Excusez moi, mais je fais ce que je dois faire..."
, dit la jeune femme à quatre ailes.
"Et qu'est-ce que tu fais?
- Je trouve ces drones et je les détruis.
- Pourquoi donc?
- Une personne essaie d'espionner tout Gensokyo. En attendant de la trouver, je détruis ses jouets. Qui sait, peut-être qu'elle me remarquera.
- Belle histoire... Mais si tu ne me dis pas d'où ça peut venir ou quoi que ce soit, je vais être vraiment mécontente."

Reimu jouait l'intimidation pour forcer son interlocutrice à parler, mais Luke restait en arrière, tentant d'étendre sa perception du fer afin de trouver une autre cible, n'écoutant que d'une oreille la conversation. Celle qui venait de gêner Reimu allait ouvrir son moulin à paroles pour une explication d'une bonne douzaine de minutes, et Luke cherchait à retrouver ces fameuses ruines qui grouillaient de fer...
"L'Académie Mubana est cachée derrière un portail dimensionnel, lui-même dissimulé dans la Forêt Magique. C'est de là que je viens. Le problème est que le portail est invisible, et ce tant qu'il est fermé. Si vous vous pensez capables de retrouver l'Académie, vous pouvez chercher à travers toute la forêt. Ou alors vous pourriez garder un oeil sur les six youkai récemment enfuies de cet endroit, dont je fais partie.
- Je pourrais la retrouver, cette Académie; mais j'ai pas envie de chercher dans toute la forêt. Pourquoi vous vous êtes enfuies, toi comme les autres?
- Je n'ai pas les mêmes raisons que les autres. Je suis partie parce que je sais que Mubana n'est pas un simple établissement d'éducation pour youkai. C'est un laboratoire déguisé, où plusieurs youkai servent de cobayes. De plus, la directrice de l'Académie elle-même obéit à une certaine autorité supérieure, ce qui laisse suggérer que de nombreux youkai comme moi sont kidnappés et forcés à 5 années de prison dorée - ou plus si comme moi ils ont l'âge pour devenir enseignants - dans le seul but de satisfaire la curiosité d'une seule personne.
- Ce n'est que quelques youkai enfermés; rien d'immense. Ce qui m'ennuie, c'est ces trucs en fer très moches qui veulent regarder Gensokyo.
- Oui, les drones. Mubana veut organiser des "sorties scolaires", mais d'abord, l'Académie cherche à sécuriser de l'espace. Vous savez comment?
- Je ne sais pas; mais ne me fais pas tourner en rond et parle...
- Par les armes. Les autorités qui gouvernent l'Académie de loin détiennent des armes lourdes au potentiel absurde. Elles pourraient menacer de rayer Gensokyo de la carte... Je suppose que comme moi vous ne voulez pas vivre sous la menace constante de voir cet endroit disparaître.
- C'est plus dangereux que je l'avais prévu... Les gens devraient arrêter d'être aussi mégalomanes...
- Si plus de personnes pensaient comme vous et moi, tout ça ne pourrait jamais arriver.
- Je déteste avoir à bosser pour ce genre de raison!"
, Reimu était fâchée, et boudeuse. Pourquoi, chaque année, devrait-il y avoir des fous prêts à mettre Gensokyo en danger d'une façon ou d'une autre juste pour des futilités? Est-ce que pour une fois quelqu'un pouvait juste éviter de mettre Gensokyo en jeu dans ses plans? Son expression n'avait pas échappé à Maki. "Vous pourriez rester là avec moi. Avec ce que j'ai fait, je suis sûrement recherchée par elles, après tout.
- J'ai pas envie. Je vais directement là-bas, et ces idiots vont me comprendre!"
, dit Reimu avant de se tourner vers Luke qui était resté de côté, pensif. "Viens, Luke, on s'en va."
Redescendant dans la forêt, Reimu et Luke laissèrent là l'enfuie de la prison dorée, qui avait été plantée là derrière la vitesse des Hakurei partis à la hâte.
"Les choses ne vont pas être plus faciles à partir de maintenant..."



Loin de là, à la surface de la forêt, Musou rouvrait les yeux. Il lui était difficile d'ouvrir les yeux sur un paysage qu'il voyait de plus en plus grisâtre et hostile, et le ciel gris n'arrangeait rien. Pourtant, quand il s'était évanoui, c'était la nuit - parce qu'il était là où la nuit permanente continuait depuis que cette tour devant laquelle il s'était battu. En regardant de loin, le cercle outremer dans le ciel qui projetait les ténèbres nocturnes était visible, et semblait être à une distance de quelques kilomètres. Je ne sais pas qui m'a posé là, mais je lui en dois une... Secouant sa tête dans une tentative de se reprendre, il regarde dans les environs. Le même paysage grisâtre, les plaines, et le sanctuaire au loin s'étendent devant lui. Il ne voit pas grand-chose d'autre que l'herbe verte s'étendant jusqu'à la Grande Barrière qui n'est pas à l'horizon devant lui, ou la forêt juste derrière. Il restait pensif quant à sa situation: il venait de perdre... Une chose est sûre: quiconque m'a sauvé n'a même pas essayé de me cacher. On est à un point où je ne sais même plus quoi faire... Il faut que je trouve un moyen d'annihiler cette garce jusqu'à son existence, mais comment arriver à faire ça? Il va falloir que je devienne plus puissant. C'est la première étape. Moi qui espérais trouver la paix quand j'ai appris que j'étais à Gensokyo, c'est un échec total... Reste à faire ce qui doit être fait...
Mais à peine eut-il levé les pieds qu'une personne se tenait déjà devant lui. Une fille blonde qui devait avoir à peu près son âge, coiffée de deux queues de cheval partant des côtés de sa tête, habillée d'un costume de marin tout blanc et qui tenait dans son arme une arme de poing à l'aspect futuriste. On voit de tout ici..., se disait le spectre tenu en joue.
"On ne bouge plus.", disait celle qui était du bon côté du pistolet d'un ton étrangement sarcastique. "Tu ferais bien de me suivre, si tu sais ce qui est bon pour toi."
Le spectre restait silencieux, yeux fermés, nullement impressionné. Il reconnaissait presque cette situation, même si il ne se souvenait plus d'où. Encore un mur dans ma tête... Pour couvrir ses doutes, il ouvrit la parole après quelques secondes... "Ça ne m'impressionne pas. J'aurais pu marcher, il y a des années. Mais maintenant, vas-y, essaie de me tirer dessus.", dit-il de son ton éternel ton cynique pour la provoquer.
"Nan, juste te tirer dessus serait léger et gentil. Je vais te capturer, en te battant dans un duel comme c'est en bonne et due forme ici! C'est-à-dire comme ça!" Faisant le geste de tirer avec son autre main, elle venait de faire apparaître dans les environs au moins un millier de balles d'énergie lumineuse, toutes en train de converger vers lui. Alors qu'il répliquait en tirant des orbes électriques dans le tas, il se focalisait sur l'esquive et réussit tant bien que mal à esquiver la masse de balles qui agissait comme un trou noir sur elle-même, se contractant constamment vers lui. Profitant de la surprise potentielle que sa sortie impeccable pouvait engendrer, il chargeait ses forces, émettant une décharge autour de lui pour dégager les dernières balles et tirant rapidement un large rayon électrique devant lui, droit sur elle. Mais le laser ne toucha jamais sa cible: elle s'était téléportée derrière lui et l'envoya se planter au sol d'une salve d'énergie violente.
Tous ces combats contre des tarées, toutes plus fortes l'une que l'autre... Purée, ça va se terminer que quand je serai plus fort; pas question d'abandonner maintenant. Musou ruminait, la frustration de sa propre faiblesse continuant de l'aveugler. J'ai pas le droit de me retenir, contre personne! Une aura jaune commença alors à bouillir autour de lui. Il était aveuglé de nouveau par sa volonté de gagner, ce vain esprit de compétition qu'il avait constamment tenté de réprimer pendant des années... Au fond de lui, il savait que ça ne finirait pas bien pour lui, mais il était préparé à prendre la route de l'affrontement. Il n'y avait aucun choix: cette fille serait une pierre sur laquelle il pourrait se hisser pour toucher Nouwa, ou il serait définitivement effacé de l'existence.
Filant vers les airs et remontant à la hauteur de son adversaire, Musou laissait les flammes jaunes autour de lui surgir brutalement pour exprimer sa colère; mais la fille en face de lui ricanait. Un coléreux, ce sera bien pratique~ Je crois que je vais pouvoir l'utiliser et m'en tirer sans problème... Avec un type pareil, c'est gagné d'avance.
Toujours déçu de son incapacité à intimider, Musou fonça au corps-à-corps. Fusant comme un feu d'artifice, il entendait l'air grincer autour de lui dans un bruit strident, mais à peine atteignait-il la portée de mêlée qu'il cherchait tant qu'il s'aperçut qu'il fonçait dans une balle d'énergie, qu'il dut détruire d'un coup de poing explosif. Regardant autour de lui dans tous les sens en se demandant où elle était passée, il vit en un instant des balles apparaître partout autour de lui. Pouah, encore ça? Elle apprend pas ou quoi? Foncer en dehors du centre fut son premier réflexe, mais les balles restaient sur place, pourquoi? Musou n'en comprit la raison que trop tard, quand elles explosèrent toutes simultanément, avec lui au milieu des explosions. Touché plusieurs fois, le spectre brûlant redescendit au sol en chute libre.
(♪~Goodbye Musou~♪) Dégoûté par celle qui l'affrontait depuis sa cachette, Musou tentait tant bien que mal de la trouver, en fermant les yeux pour l'entendre, en cherchant si il pouvait sentir une aura, le tout sans résultat. Il se prenait la tête dans ses mains, écoeuré par l'idée de perdre et s'accroupit, prêt à pleurer de rage. Il rassemblait ses forces, pour déployer toute sa force afin de toucher son adversaire où qu'elle soit. Avec l'attaque qu'il avait prévue, il la toucherait, où elle dégagerait. C'était lui qui ricanait alors que ses yeux s'écarquillaient d'excitation. Mais curieusement, il passait trop de temps dans son rire dément que lui seul pouvait entendre. Divers rais de lumière dure le sortirent de sa solitude: il allait enfin donner aux autres un goût de sa souffrance.
Roses are red,
violets are blue.
I'm already dead,
and so are you.

Ce petit poème, pensé pour lui, était une façon de s'indiquer son nouvel état d'esprit: il allait vraiment droit au but, pour tuer son adversaire. "Kieroooooooooooooooooo!"1, son murmure, devenu hurlement de rage, agrandissait cette aura de flammes d'un jaune pur qui, comme pour accompagner le cri du spectre, s'étendit à une longue distance autour de lui: il ne visait même pas, sa solution pour toucher son adversaire, était d'attaquer d'un seul coup toute la zone de combat. Il ne voyait plus rien, mais tentait d'en envoyer toujours plus: des éclairs accompagnaient la glace, frappant toute la zone également. Il resta là, pendant plusieurs secondes, à attaquer toute la zone simultanément, ne voyant rien mais pensant avoir oblitéré les environs... Sa stupeur lorsqu'il vit que les arbres n'avaient subi que des dommages légers n'avait d'égale que son épuisement, il avait balancé une bonne partie de son énergie dans cette attaque, mais il avait entendu un cri de douleur: il avait touché son adversaire. Essuyant une larme, il fonça là où il avait entendu la voix de son ennemie, histoire de l'achever. A sa surprise, elle avait l'air presque en forme. Zéro brûlure ou blessure visible.
Le spectre ne laissa pas son incrédulité prendre le dessus, choisissant plutôt d'attaquer avec tout ce qu'il lui restait, à la mélée. Atterrissant juste devant elle, il se reconcentra en s'exclamant: "Iku ze!"2. Ne remarquant pas que c'était un coup gratuit que son adversaire lui laissait, il fonçait vers elle, enchaînant un coup de pied descendant, puis des coups de poings électriques, alternant gauches et droites mais répétant constamment les mêmes attaques pour ne pas laisser respirer celle qu'il rattrapait à chaque attaque. Après une douzaine de coups, il sentait l'épuisement approcher, alors il déclencha sa dernière attaque: chargeant à peine plus son énergie, il créa d'un geste un éclair sur son adversaire alors qu'il chargeait son énergie dans son poing gauche. "Kore ga... watashi no ken da!!"3, hurlait-il alors qu'il envoyait son coup de poing surchargé dans le visage de son adversaire, l'envoyant faire un vol plané.
Alors qu'un sourire fou se dessinait sur son visage, il se transforma bientôt en expression d'étonnement terrifié alors que son adversaire se relevait. "Super. Tu seras parfait pour le rôle que je t'ai préparé...
- Je crois te l'avoir déjà dit: ce que tu prévois pour moi, j'en ai rien à carer.
- Dommage, je te promettais une bonne liberté d'action, de quoi rendre ce monde moins dangereux, et peut-être même des amis qui ne sont pas potentiellement mortels pour toi.
- ... C'est fini les blagues de mauvais goût? Je suis mort; j'ai compris, à la fin, merde!
- Oh, un fantôme! Génial~!
- Tu te fous de moi?
- Pas spécifiquement..."
La sonnerie de la montre interrompit la jeune fille dans son discours. "J'ai plus de temps, alors on poursuivra cette conversation plus tard; OK, ze?
- C'est ça, casse-toi. Tu me retrouveras de toute façon.
- Tu viens avec moi."
, lui dit-elle avec un sourire en coin en pointant son pistolet
vers le spectre.
"Je t'ai déjà dit que je partirais pas avec toi...
- Mauvaise réponse."

Bang! Non, aucun coup de feu ne retentit, mais le spectre sentit sa conscience partir sur le coup, terrassé par le tir. La fille habillée en costume marin fouilla dans sa poche et s'empara vite de son téléphone, pianota quelques touches et le porta à son oreille: "Yumemi-sama, je nous ai trouvé un sujet parfait. Je l'amène au labo. A plus~"
C'est ainsi que disparut le spectre sans-nom qu'on appelait Musou.


    Traductions:
  1. Disparaiiis! (Je vais pas remettre les majuscules et tout parce que passé le quatrième mur, je suis pas fou.)
  2. C'est parti!
  3. Voilà... ce que j'appelle un coup de poing!
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Musou
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MessageSujet: Re: [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique   [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Icon_minitimeMar 14 Mai 2013 - 16:24

Chapitre 8: Mu
(♫World of The Lost♫) (arrêtez la musique dans 30 secondes, seule la première partie compte)
Le vide. En un mot, c'était ce que voyait le spectre sans nom. Je dois encore être en train de rêver..., se disait-il. C'est là que son imagination se mit en marche: un rêve lucide, incontrôlé, était ce qui s'ouvrait sous ses yeux. Il se sentait épuisé, tournant la tête comme un paranoïaque, regardant autour le paysage de montagne et le crépuscule qui s'approchait. Il n'y avait rien qui semblait vivant: il voyait quelques lumières circuler sur une ligne courbe au loin, mais rien n'était audible. Lui marchait tout droit, peinant à poser un pied devant l'autre devant sa faim et son épuisement, et du point de vue souffrance, c'était léger. Il se retenait surtout de descendre sur le versant de la montagne en courant, pour ne pas prendre le risque d'une chute mortelle. Se promener comme ça sans but était un tel ennui, mais il se souvint de la raison qui l'avait mené là: pour se donner un peu d'esprit et de croyance, en trouvant ces temples japonais à l'architecture si particulière que ça lui avait servi d'inspiration. Alors même qu'il approchait des routes pour savoir où il était, il vit la route devant lui se brouiller, remplacée par un brouillard étrange, et du vide. Il avait oublié ce qu'il avait ressenti à ce moment précis. C'était quelque chose qu'il ne voulait pas revoir, inconsciemment à cela. Une nausée le prit, comme ça avait été le cas avant. Curieusement, alors qu'il semblait s'évanouir, cette fois-ci il put faire attention à ce qu'il voyait: des yeux, partout autour de lui, tous rouges, tous perçants à soulever des frissons derrière l'échine d'un homme, et le tout accompagné d'une brume violette. "Comment personne d'autre ne pouvait voir ça?", qu'il s'était demandé au moment où ça lui était arrivé. Il n'y avait personne d'autre pour voir ça, mais cette fois il le savait. Il avait vu les alentours s'éteindre, et maintenant il était assoupi. Il ne voyait plus rien: la brume violette et les yeux avaient tout couverts. C'était une somnolence agitée qui le prenait maintenant: personne ne pouvait dormir entouré par ces yeux sortis tout droit d'un cauchemar. Lorsqu'il rouvrit les yeux, un frisson le prit: c'est probablement là qu'il avait regagné sa conscience. Il avait dû se relever, mais n'avait pas senti ça avant. En haut de la montagne juste devant lui, il avait vu ce qu'il avait cherché depuis si longtemps: un temple shinto. Il était entièrement en bois, et on le croirait décrépi. Il choisit de s'y précipiter, regardant autour avant de se lancer dans quelques mètres d'ascension avant d'entrer dans le bâtiment sacré... Attends, je grimpe? J'étais en train de descendre tout-à-l'heure! Je croyais avoir fait ça d'une traite, mais non, j'ai bien été mené ici... Il ne contrôlait rien de toute façon: il marchait, amorphement et invariablement, vers le bâtiment de bois qui se dressait devant lui comme une porte. Toujours aussi paranoïaque, il regardait alentour en quête d'yeux rouges ou de quoi que ce soit, mais même les routes visibles précédemment avaient quitté son champ de vision, et le ciel s'était assombri plus avant. Cela confirmait ses doutes: il avait bien été transporté ici, pourquoi il n'avait pas soulevé ce point quand il le vivait lui échappait maintenant alors qu'il entrait dans le temple et se posait les genoux au sol, droit devant lui alors qu'il s'asseyait. Cette position lui faisait mal aux genoux, sans doute parce qu'il n'était pas assez souple. Il se posait les mains sur les genoux pour les calmer et ferma les yeux, comme prévu. (♫An Existence's Revolt♫) Et c'est là que tout s'arrêta, encore: il se souvenait du rien qu'il avait vu, il le revivait! La souffrance infinie qui l'avait envahi alors qu'il sentait tout son corps se séparer n'était pas là cette fois, mais le souvenir seul était suffisant pour lui donner des douleurs dans tout le corps. Il n'était pas démembré par le vide qui l'aspirait, cette fois. Sa conscience était restée intacte, allez savoir comment. Il ressentait la douleur d'avant, si seulement une version grandement atténuée. Mais il ne se sentait plus de corps pour hurler, encore. La détresse ne tarda pas à l'envahir: il était mort, et il n'avait eu personne à qui le dire. Mais la détresse s'effaça rapidement lorsqu'il se demanda - ou plutôt au moment ou il s'était demandé pourquoi - laissant place à une réflexion frénétique et hâtive. Pourquoi un dieu pour lequel tu as prié t'infligerait un tel traitement? Pourquoi? Pourquoi!? Son esprit s'était répété ce seul mot, pourquoi, dans un voix intérieure toujours plus désespérée. Au fur et à mesure que la douleur s'échappait - car il n'avait plus de corps pour souffrir - le désespoir laissait place à de la haine, presque pure et simple: les dieux l'avaient tué pour avoir prié, et si sa haine était sa façon la plus fiable de continuer d'exister, alors il haïrait. Il haïrait sa propre stupidité, il haïrait ce qui lui avait tout pris, il haïrait ces yeux rouges dont il se souvenait, il haïrait le fait qu'il existe, il haïrait tout. Si les dieux sont de tels salauds, autant leur donner ce qu'ils méritent! Exister comme ça, ce n'était pas exister: ah si il avait pu mourir simplement, plutôt que d'être nulle part, à attendre l'éternité que son âme s'épuise! L'esprit secoué, il ressent soudainement une poussée: une ouverture violette dans le néant, qui avale progressivement autour de lui comme une bouche affamée. Il a l'impression de voir à la troisième personne cette brèche qui avale tout maladroitement comme une bouche affamée, qui déchire son esprit en deux. Il partage la souffrance - avec lui-même?! - alors qu'il voit un esprit sans forme être avalé non pas en un coup, mais déchiqueté en quatre morceaux, pour ce qui ne semblait pas être l'équivalent spirituel de miettes. Il était tombé dans ce vide violet, bordé d'yeux de tout bord, alors qu'il avait cessé d'exister. Il sentait sa conscience moins lourde, débarrassé des poids métaphoriques qui l'accompagnaient avant d'entrer dans le temple. Il reposait, en comparaison au reste. Combien de temps avait passé? Il n'en savait rien: le rêve s'était accéléré, et lorsqu'il vivait ces moments, il n'avait pas la notion du temps. C'était long, c'est tout ce qu'il savait. Sa conscience avait passé longtemps à brûler. La haine qu'il s'était ressassée n'existait plus: en comparaison à la souffrance qu'il avait éprouvée dans le néant, cette dimension violette inexistante et ces yeux rouges perçants étaient bienveillants. Un temps de repos après - temps qu'il put mesurer en mois de son œil extérieur - il se sent fortement poussé, enfermé dans quelque chose. Il commence à sentir de nouveau: des nerfs endoloris, deux bras, deux jambes, une tête: il avait retrouvé son corps, et alors qu'il revoyait, une faille blanche s'ouvrait devant lui, le propulsant peut-être de nouveau dans la réalité... après combien de temps? Une éternité...
Pour le cas présent, il venait d'être catapulté de nouveau dans le vide de ses rêves. Enfin, jusqu'à se revoir au sanctuaire au bord de Gensokyo. Il était allongé, face au sol, et il se tenait un bras de douleur. Il savait qu'à ce moment-là il avait été blessé, mais là où peu de blessures restaient, son bras gauche était toujours brisé. Il le bougeait à grand-peine à cause de la douleur, comme si le bras se briserait tout seul au premier mouvement trop brusque ou au premier choc trop violent. Il se relevait en s'appuyant sur son bras droit, qui n'était pas un soutien tellement meilleur. En face de lui, il y avait Sanae, qui le regardait avec une expression étrange. Entre l'amusement devant ses échecs répétés, la pitié qu'elle avait pour sa douleur, et le sérieux que demandait son entraînement, il n'avait pas remarqué autre chose que son impatience à l'époque.
"Excuse-moi d'avoir mal.
- Tu n'avais pas à sauter comme ça en espérant que ça marche..."

Sanae était légèrement étonnée: même pour elle, sur le coup, il avait tenté de faire le malin en sautant et en espérant que son instinct le fasse voler pour qu'il ne percute pas le sol dans sa chute. Et c'est exactement ce qui lui était arrivé. Rien de particulier ne s'était passé et il s'était vautré sur le sol. Par chance, ça n'avait pas eu de conséquence dramatique.
"Tu n'as rien de cassé, au moins?
- Non... quand même.
- Tu vas m'écouter, maintenant?
- Bin oui... J'ai pas mieux à faire.
- Donc, pour voler, la première étape, ça va être de --
- -- d'être un peu moins agressif, déjà. Ce serait un peu utile."

Et à ce moment-là, c'était Reimu qui mettait son grain de sel. C'est clair qu'elle avait raison: c'est pas en prenant l'approche de Leeroy Jenkins vis-à-vis de tout qu'il apprendrai à voler. Pourtant c'était la conclusion qu'il avait tirée car voler nécessitait qu'il ignore ses connaissances: entre autres son "savoir" du fait que les humains ne volaient pas.
"Il faut déjà se concentrer et oublier le reste. Alors concentre-toi."
Sanae manquait de mots. Reimu venait juste de dire ce qu'elle cherchait à dire. Étant habituée à dire la vérité, Reimu n'était retenue par rien. Au fond, Sanae était presque jalouse de sa rivale... Ou pas, en regardant la réputation qu'elle avait vis-à-vis des humains. Elle regardait "son" disciple se concentrer d'un air vague. Il ne regardait que le ciel fixement, évitant du regard tout le monde, tentant de ne penser à rien que ce ciel, mais lorsqu'il cessa de sentir le contact de ses pieds au sol, il sentit le monde se défiler devant ses yeux encore une fois. Il ne voyait qu'à moitié, par moment le fond devenait violet, avec des trous littéraux dans son champ de vision. Même quand je me vois en rêve, ça m'arrive!? Il voyait surtout qu'à ce moment-là, il s'était élevé dans les airs, très lentement, jusqu'à ce qu'il finisse par défaillir et ses yeux s'étaient roulés dans leurs orbites, et lorsqu'il avait senti une tape sur son épaule, il était tombé, allongé par terre lamentablement. Encore. Jusqu'à une seconde plus tard où il était agité de convulsions et se tenait la tête en remuant. Il ne parvenait même pas à s'agenouiller tellement son attache à la réalité était faible, et hurlait comme un dément: "Pas encore! Pas encore! PAS ENCORE!" jusqu'à ce que la même main se repose sur son épaule et qu'il ressente de nouveau son corps. Quel miracle avait pu provoquer ça? Quand il se remit de ses douleurs et regarda qui lui tenait l'épaule, son regard vira rapidement au loin, évitant les yeux de la déesse pour aller ailleurs. Pas que ça importait parce qu'il aplatit sa main sur sa figure.
"A ce rythme-là, dans un mois tu ne sauras même pas monter dans les airs toi-même...", dit Reimu platement. Il faut dire qu'elle avait été pragmatique, quand on voyait autant d'échecs. Dans le rôle de l'instructeur, il n'aurait pas eu la patience de continuer: il n'avait fait que de s'entraîner depuis probablement une ou deux heures, et il devait sans doute avoir donné autant de chocs au sol de pierre que les pas de Reimu et Sanae réunies à force de tomber comme une caillasse.
"Celle-là était dangereuse. On arrête.
- Quoi!? Mais il reste du temps avant la fin de la journée! Je veux apprendre à voler, moi!
- Est-ce que tu es vraiment prêt à prendre tous les risques possibles?
- Bien sûr!
- Même des risques sérieux?
- Peuh!"
Musou n'avait même pas regardé Sanae et il lui tournait le dos pour signifier à quel point il désapprouvait de sa question.
"Toi, je ne sais pas, mais je refuse de te regarder bêtement disparaître alors que tu essaies de t'envoler. Alors jusqu'à nouvel ordre, tu ne feras rien. J'ai quelque chose à faire avant que tu retentes quoi que ce soit. Et je suis sérieuse."
Il avait haussé les épaules, mais il sentait de nouveau son dépit. Comme si la nature s'opposait à son envol; ça ne l'avait pas aidé à y croire. Reimu retourna à l'intérieur, visiblement un peu pressée.
"Eh bien... Je crois que c'est fini pour aujourd'hui. Je vais devoir partir.
- Je te retiens pas...
- Bon, à la prochaine, et prends soin de toi."
, dit Sanae avant d'entrer à l'intérieur du sanctuaire, probablement pour dire au revoir à Reimu. Mouais., avait-il pensé alors que les deux prêtresses étaient ressorties et s'étaient élevées dans les airs, chacune dans sa direction. Cela ne servait qu'à exagérer sa jalousie et son ressentiment pour sa situation. Mouais... En parlant de jalousie, au moins j'ai pas de Pride présent pour me rappeler mon incapacité à chaque possibilité..., il avait pensé... C'est à ce moment-là que le rêve repassa au noir, encore une fois. Et ça va être quoi la prochaine? Parce que là, niveau cinéma, j'ai été servi.
Note de Musou n°6:
Attention: tout ce qui est écrit dans cette partie et qui contredit un évènement similaire au chapitre 1 est vrai dans cette version-là et NON la version du chapitre 1. Continuité rétroactive, oui; même si c'est bizarre qu'un rêve remette un "vrai vécu" à la poubelle... ce "vrai vécu" n'était pas assez vrai de toute façon.

Mais ce n'était que le début. Jamais deux sans trois: et un troisième rêve se tenait sous ses yeux: un ciel de matin éclairait - ou pas - de nouveau les forêts de Gensokyo.
Maintenant, il se revoyait en train de voler par-dessus les arbres qui semblaient presque bleutés par la lumière matinale. Côté temps, il était probablement juste après son entraînement difficile au sanctuaire avec Reimu; le moment où il recherchait le manoir des Scarlet. Il était parvenu à garder une concentration pas mauvaise, mais pas excessive, et maintenait avec plus ou moins d'efficacité son altitude. Même si il dût franchement se frotter les yeux pour comprendre que la petite fille qui volait juste sous ses yeux à toutes ses aises, même bourrée, était bel et bien là.
"Saluuut!" Elle l'avait remarqué, et elle l'approchait en volant en trajectoires bizarres, enchaînant les loopings totalement superflus et autres zigzags qui marquaient son ébriété. Il s'était déjà souvenu d'elle malgré le fait qu'il ne l'avait jamais vraiment rencontrée: Suika Ibuki. Elle était à peu près comme il l'avait imaginée et vue en dessins: jusqu'au visage rouge, prouvant à qu'elle était vraiment ivre jusqu'au bout. Ça se sentait.
"T'es lent, dis-donc. T'es qui?
- C'est pas vraiment quelque chose qui te concerne. Je vais à un endroit où tu ne vas pas de toute façon...
- Ah, tu crois ça? Dis-moi où tu vas alors!"

Ah, elle avait été prête à tout pour lui arracher une réponse.
"Koumakan.", avait-il vaguement grogné dans sa barbe.
"De quoi? Plus fort, j'ai pas compris.
- Au Manoir du Démon Écarlate."
, avait-il lâché dans son exaspération. Il n'avait pas aimé se répéter, mais encore moins le redire en français. "Si elle avait compris "Koumakan", j'aurais pas eu à me répéter...
- En fait je t'ai pas compris parce que tu parles dans ta barbe comme ça gna gni gna gna."

Il s'était aplati la main sur sa figure en réaction aux singeries de la petite oni, mais elle l'avait perturbé et il était en chute libre. Il fit comme il pouvait pour ne pas tomber trop vite pour ne pas percuter d'arbre trop dangereusement. Suika avait disparu de sa vue alors qu'il voyait les branches d'arbre défiler à grande vitesse, tentant de s'aider de ses mains et ses jambes pour ne pas se rater. Se poussant plus haut ou plus bas avec les branches, il se retrouva relativement près du sol, et avait assez ralenti pour s'accrocher à une branche. Il tendit ses deux mains pour attraper la branche juste devant lui et fit quelques tours autour de la branche, continuant de l'empoigner uniquement parce que sinon, il aurait encore plus mal ailleurs. Sa main gauche lâcha prise très vite - Foutu bras gauche tout pourri! - et lorsqu'il s'arrêta, une pointe de douleur au bras droit lui fit lâcher prise, lui gagnant un atterrissage douloureux sur les jambes. Il tomba d'ailleurs stupidement sur le côté car sa cuisse gauche avait mal supporté la chute. Se relevant, il sortit de la forêt à la marche, et par chance il avait parcouru assez de distance pour ne pas perdre plus de 5 minutes. Merci Suika, je t'entendrais même depuis le cimetière. En fait, c'était aussi et surtout la légère brume du lac qui lui avait permis de sortir d'ici: il était bien plus apte de sa vue que de son ouïe. Se posant au pied du dernier arbre qu'il avait croisé, il comptait se reposer un peu, parce que le vol lui avait demandé bien plus de forces qu'il ne le pensait. Mais le repos serait de courte durée: en effet, il pouvait déjà voir deux silhouettes au loin se rapprocher... Il attendait qu'elles se rapprochent avant de se mettre sur le qui-vive, et distingua clairement les deux petites fées: l'une avait les cheveux verts, coiffées en une queue de cheval sur un côté de la tête, et l'autre avait des cheveux courts, d'un bleu froid comme l'atmosphère que la fée en question dégageait. Les deux étaient habillées de robes bleues, même si l'habit de la fée aux cheveux verts était adorné d'un gilet, et plus clair que le costume très simple de sa camarade aux ailes de glace. Encore une épine dans mon pied..., il avait pensé.
La fée aux cheveux verts chuchotait à sa camarade dont la réponse fut... exagérée et totalement contraire au sang froid qu'on attendait d'une manifestation de la glace: "Bah, cherches pas, c'est qu'un humain. Pis ta part est pas bien compliquée de toute façon!", disait-elle visiblement entraînée alors qu'elle le pointait du doigt. "Hè, toi! Tu passeras pas! Essaie et je te montre pourquoi j'ai peur de rien, pas même des dieux; pourquoi je suis la plus forte!
- Cirno, t'en fais toujours trop..."
, lui répondait son amie, un brin dépassée par la turbulence de la fée de glace. Le moment de douter était on ne peut mieux choisi parce que Suika, qui devait être en train d'observer la scène du dessus, atterrit près de la petite scène, se posant comme troisième partie. Mais il n'y avait même pas prêté la moindre attention, lui; et il avait encore une fois hâtivement usé de sa langue et de son verbe acide. "J'ai pas l'intention de frapper une gamine, mais j'aime pas les morpions, alors tire-toi avant que je me mette de mauvaise humeur...
- Eeeh bin, pour quelqu'un qui vole à peine, t'as de la gueule!"

Il avait sensiblement dégluti: elle avait souligné quelque chose qu'il ne voulait pas: sa douleur et sa faiblesse. Et sans aucun doute que la fée de glace au sang-chaud serait ce qu'elle est et s'exciterait pour rien; merci Suika...
"Hahahahaaaa! Je parie que je te tue en un seul coup, alors! Je suis prête à laisser passer ton corps!"
Sa réaction avait été... mitigée. "Un coup et je passe? Let's f*ckin' do this." Eh bin, j'suis pas dans la merde.
La fée n'avait pas perdu une seconde et avait réagi à la provocation par la violence: elle tenait une Spell Card et tenait ses mains au-dessus d'elle alors que la carte flottait toute seule dans les airs devant elle: "Bloc de Glace: Grand Écraseur!!"
Dans les mains de la fée se formait un immense cube de glace qui faisait largement plus que sa taille. Dans sa panique, il prit son deck de cartes, cherchant une qui puisse l'aider à se sortir de ce pétrin. En voyant une qui correspondait à ce qu'il cherchait, il la sortit vite et la jeta devant lui en l'annonçant, vite: "Raimeijin: Seiraiken!"1
Son corps réagit tout seul, orientant ses mains sur une même ligne alors que l'énergie du sol se canalisait vers le bras droit qu'il tenait vers le sol avant de devenir une gerbe d'étincelles... Devant lui, il regardait la fée qui se préparait à l'assassiner dans la plus grande insouciance, espérant que la puissance de la Spell Card le sauve... Le cube s'abaissait, et lui, changea le mouvement de son corps, envoyant un coup de poing vers le haut, frappant directement le cube glacé large de 7 mètres.
Pour s'encourager, il poussa un long hurlement accompagnant son attaque. Comme un personnage d'animé... Son bras canalisait maintenant des éclairs sortant du sol et martelant le cube de glace alors que son bras se crispait de plus en plus. The last patate, sinon j'en sors pas...
"Kudakero!"2, hurlait-il alors qu'il envoyait de la même manière une dernière salve, plus forte que ce qu'il avait sorti. Le cube de glace, déjà fracturé, explosa sur le coup, mais la salve n'avait pas frappé que le cube: l'énergie électrique avait frappé tout alentour, et surtout, c'est comme si son bras l'avait lâché! Il ne sentait plus son bras droit depuis cette attaque, il ne répondait plus. Comme si ce holà avait été sa dernière bataille. Les nerfs près de son coude le brûlaient, et la douleur lui arrachait des larmes dont il n'avait pas conscience.
"Tu sais, ça sert à rien de demander à ce machin de casser, ça se casse tout seul, ça..." Suika devait lancer des sarcasmes à ce qui lui avait coûté son bras. "Déconne pas... T'as pas idée de ce que ça vient de me coûter...
- Vraiment? Si un des sorts vient de te blesser, c'est certainement pas son tas de rien, c'est le tien.
- C'est ça..."
, avait-il dit pour se débarrasser de l'oni le moment de se tourner vers la fée, visiblement choquée par son échec. "J'ai passé ton p**ain de test. Now, bitch, get out of the way."
La fée de glace sourcilla: l'autre était partie depuis déjà une minute, peut-être... "Euh, bin... je t'ai laissé gagner!!", elle s'était empressée de retourner au cœur du lac, s'évanouissant dans le brouillard. Lui vérifia l'état de son bras endolori et vide de vie. L'os avait craqué, et ça se devinait rien qu'au toucher. Bravo, t'as un bras cassé, maintenant...
Il regarda Suika. C'était la seule personne présente, mais peut-être qu'elle comprendrait sa situation. "Tu veux un coup de sake?", répondait-elle à son regard vague.
Okay, j'ai rien pensé: elle va pas m'aider du tout.
"Je bois pas d'alcool..., avait-il commencé avant de s'interrompre. Ouais, j'ai super mal et pas l'ombre d'un apaisement à portée, alors autant boire pour oublier....mouais, en fait je buvais pas, mais si Reimu est arrivée à me faire croire, je peux autant prendre une gorgée."
Par chance, Suika ne lui avait pas tourné le dos, et lui tendit sa gourde. "Bois autant que tu veux: y a une infinité de saké là-dedans."
Incapable de porter la gourde à une main, il s'allongea par terre, portant maladroitement le goulot à ses lèvres et laissa l'alcool lui couler dans la bouche, comme un dément. Il commençait à ne plus rien sentir. L'inconfort, la douleur, tout disparaissait. Après trois secondes, il dégagea la gourde: il n'aurait pas pu avaler une goutte de plus. Recrachant le saké qu'il avait à la bouche, il remercia Suika avant de se relever. "Bon, vu que tu m'as parlé de Reimu, tu me fais penser que ça fait un bail que je l'ai pas revue. Autant que j'y aille. A plus!" Elle s'envola en tournant toujours en trajectoires aussi bizarres qu'usuellement. Il avait déjà le tournis, mais il se sentait transcendé par l'absence de sensation. Ignorant tout, même la prudence, il s'éleva au-dessus de l'eau et flotta au-dessus du lac...



L'alcool avait vraiment été miraculeux pour lui: il avait ignoré cette énervante brume qui lui donnerait froid si il était complètement sobre. Ça lui permettait aussi d'ignorer son bras droit endolori qui pendait stupidement vers le bas depuis qu'il l'avait cassé. Par contre, le fait d'être complètement bourré n'est pas le mieux pour réussir son atterrissage sur l'île au centre du lac, et il s'était pour ainsi dire étalé stupidement sur le sol à l'atterrissage. Par chance, il était "atterri" juste en face de la porte du manoir. Par contre, le problème était que la gardienne était devant, et qu'il ne pourrait peut-être pas rentrer. En effet, il avait déjà l'air suspicieux de toute façon...
"Qui êtes-vous?"
Ça commençait bien. Tout le monde allait lui la faire, celle-là, pendant encore un bon moment, vu qu'il y était encore. La solution était autant d'être honnête. "Je ne suis qu'un humain, venu visiter la bibliothèque.
- Désolée, mais le manoir n'est pas un moulin. En plus, pour votre santé, je ne vous conseille pas d'entrer.
- Les fées là-dedans ne peuvent pas faire bien mal... Je pourrais largement y survivre, quand même..."

Il resserrait ses vestes autour de sa taille, déjà prêt à une réponse belliqueuse et au combat qui s'ensuivrait. "Et si je rentrais maintenant pendant que tu restes là à estimer mes chances de survie?
- Haha, non. Pour rentrer, il faut être accompagné par une personne de confiance, ce qui n'existe pas, en fait, ou alors être autorisé verbalement par la maîtresse des lieux, ce qui n'est pas le cas. Sinon, tu peux toujours essayer de me passer sur le corps, mais il va te falloir plus que du courage pour me battre... Alors?"

A l'insu des deux, ils étaient épiés depuis la porte du manoir par nulle autre que Remilia elle-même, mais que faisait-elle à la porte de son manoir, parasol à la main. Mais pour elle, cette discussion durait: qu'est-ce que cet intrus pouvait bien vouloir? Contrariée mais curieuse, elle passa le pas de la porte et s'avança sur le chemin qui séparait la porte du manoir de celle du domaine, toujours bien gardée par Meiling.
"Meiling, ça suffit. Je m'occupe de lui." Elle couvrait son visage le plus possible de son parasol, cachant l'expression de son visage alors qu'elle tentait de lire dans la tête de cet humain. Il avait plus ou moins confus Meiling, et elle cherchait à immédiatement savoir pourquoi. Alors qu'elle s'approchait, lui se crispait, serrant les poings et tremblant, accompagné de petites étincelles autour du corps. Meiling avait vite réagi et lui avait fauché les jambes d'un coup de pied, le forçant à se récupérer en se mettant à genoux. "Très bien, laisse-le moi maintenant. Tiens ceci.", dit-elle à sa servante en tendant son parasol. Les mains libres, elle prit de ses mains le cou de celui qui était à genoux, avant d'enfoncer ses dents dans la chair de l'humain, tentant de prendre un peu de sang, assez pour elle, assez peu pour ne pas le tuer sur le coup. Aussi peu? Il lui manquait déjà du sang? Il s'écroula dès que les dents de la vampire sortirent de sa peau.
"C'était tout sauf obligatoire, maîtresse.
- En fait, si. J'avais soif de sang, et Yukari ne nous a pas assez fourni récemment. En plus, j'ai à discuter de quelques choses avec quelqu'un d'autre que Patchy. Pour lui, vu qu'il a payé le prix, tu l'accompagneras à l'intérieur, d'accord? Il y a sans doute une chose ou deux à apprendre de lui. Moi, je pars pour la journée, au moins."

La vampire, dans sa hâte, s'était envolée sans prendre son parasol, laissant à Meiling le soin de s'occuper du corps à moitié en vie de l'humain suspicieux qui venait d'arriver.



...
Encore un flou qui lui avait fait passer le temps qu'il avait mis à se relever. Meiling l'aidait à se tenir debout; et bizarrement, elle était bien plus solide qu'elle n'en avait l'air, comme si elle aurait pu le porter à toutes ses aises. Il grognait presque: et les ouvertures sur son cou ne s'étaient toujours pas refermées... "Maintenant que j'ai l’autorisation d'aller à l'intérieur, vous pourriez me guider vers la bibliothèque?
- Vous savez que Miss Patchouli ne sera peut-être pas d'accord...?"

Il n'avait pas donné de réponse, ses yeux, même vagues, suffisaient à faire savoir qu'il irait là-bas, peu importe le reste. La gardienne avança donc sur le chemin de la bibliothèque, mais comme la marche était longue, il avait eu le temps de s'ébahir devant la beauté rougeoyante du décor, et de la grande taille du hall. Il fut mené dans un couloir bordé de bougies, qu'il aurait même pu assimiler au couloir central d'une cathédrale si le tout n'était pas si écarlate... Le couloir lui semblait sans fin, car sa vue dans cet espace sombre laissait franchement à désirer, et il était malaisé quasiment tout le temps maintenant... Il esquissa un sourire en coin en regardant les nombreux chandeliers, qui lui faisaient se demander lequel cachait un passage secret... Et là, il venait de tomber dos au sol. Il venait de percuter sa guide dans un moment d'absence.
"Fais attention par où on va, hein. La bibliothèque, c'est pas toujours tout droit.", lui disait Meiling. "Ça fait déjà trois fois, alors ça devient un peu énervant."
C'est vrai qu'il l'avait heurté trois fois auparavant, même si il ne s'était pas planté lamentablement les autres fois. Mais là, non content de tomber, il avait fait tomber un tableau au passage, et il sentait qu'il avait attiré quelqu'un... Oh s**t, si Remilia n'est pas là, qu'elle n'est pas apparue de nulle part comme ça -POUF!- ça veut dire que c'est Flandre! ... F**k!
En effet, la petite frimousse de la vampire relativement peu connue à cause de sa tendance à détruire tout ce qui lui passe sous la main se pointa juste derrière lui et Meiling. "C'est qui ça?", demandait-elle innocemment. Lui n'avait pas répondu, se faisant un topo sur "10 choses pour arriver à parler avec une gamine psychopathe qui te sure-kill en deux-deux": 1- Tu ne t'énerves pas, sinon elle va s'énerver aussi et te tuer.
2- Tu ne la contraries pas, sinon elle va bouder, et te tuer.
3- Tu ne la brusques pas, sinon elle va réagir brutalement aussi et te tuer.
4- Tu ne l'agresses pas, sinon elle va t'agresser et te tuer.
5- Tu ne la harcèles pas, sinon elle va te trouver relou et te tuer.
6- Tu ne la provoques pas, sinon elle va te tuer et tu l'auras pas volé.
7- Tu ne la touches pas, sinon elle va réagir de manière exagérée, et te tuer.
8- Ses pouvoirs, tu n'en parles pas; sinon elle va s'en servir et te tuer.
9- Ses faiblesses, tu n'en parles pas; sinon elle va se sentir menacée et te tuer.
10- Tu ne la juges pas, sinon elle va mal réagir et te tuer.

Meiling, elle, avait été bien plus perspicace, répondant purement et simplement. "C'est un humain qui va à la bibliothèque...
- Je pourrais jouer avec lui?
- Après, peut-être... Hein?"
La gardienne était surprise: mais il avait appliqué son commandement n°2, forçant un sourire sur ses lèvres et tendant la main vers l'avant. "La bibliothèque va attendre un petit peu: je vais jouer avec toi." Il se sentait encore une fois comme un fou, qui prenait cette décision uniquement pour justifier sa supposée folie. Même si là, la folie paraissait suicidaire, mais il tentait de la jouer fine pour survivre. "C'est de la folie, tu n'es même pas en état!
- En état de quoi, hein? Je tiens debout, ça me suffira..."

Il était presque venu pour mourir; il était venu pour survivre à l'enfer, ou mourir en essayant. Flandre était donc un test parfait. Il ignora complètement Meiling depuis ce moment, et ce de manière appropriée, vu que de son œil extérieur de rêveur il la voyait presque s'abattre la paume sur le visage.
"Et si on jouait à Kagome Kagome?"
Et vlan, encore une Spell Card, j'ai tout gagné..., dit-il avant de se trouver encerclé par des petites balles d'énergie verte. Il attendait après avoir entendu le conseil de Meiling, il attendait que Flandre tire l'énorme balle d'énergie jaune qui se dissipa après être sorti de la cage d'énergie qu'elle avait dispersée. Il ne voyait pas ce qui lui était arrivé, mais plutôt le fatras des balles volant en toutes directions, et certaines explosant, sans doute par impact avec lui. Et heureusement que Meiling avait sauté dans le barrage pour l'en sortir, quand il en vit le résultat: son cou était à présent dangereusement brûlé sur le côté droit, son visage était lui aussi quelque peu déformé, ses vêtements étaient endommagés en tous endroits, et il peinait à tenir debout tellement sa jambe gauche avait morflé: elle était elle aussi rouge cramoisi à la surface, à croire qu'elle avait pris plus d'une seule balle. Il y avait même un creux dedans, une cavité ovale et visible. Même si ses blessures étaient peu profondes, il était en train de pleurer: la douleur le forçait à sortir toutes les larmes de son corps, même si son œil droit brûlé ne lui causait que plus de souffrance en réaction à ces larmes qui sortaient presque contre nature. Il souffrait en silence, et il n'avait vraiment plus envie de jouer maintenant: il avait peur. Il voyait flou, et pas seulement à cause des larmes: il sentait sa conscience s'évaporer, et murmurait à lui-même "N'importe quoi pourvu que ça s'arrête...". Il n'avait sûrement pas entendu le reste, tellement son cou, la face droite de son visage et sa cuisse gauche s'unissaient pour alimenter son martyre.
"Maintenant, ça suffit. Vous avez gagné.
- Mais il est encore vivant!"

Meiling entendait les cris miséreux de l'humain, et compatissait avec sa pitié. "Il n'est pas venu ici pour mourir. Dame Rémilia l'a autorisé à visiter la bibliothèque, alors je l'y amène sur-le-champ. Trouvez un autre amusement, je vous prie..."
Flandre avait disparu dans les couloirs dans une moue boudeuse. L'ambiance s'était calmée, de même que ses pleurs de douleur de douleur, étant désormais des larmes silencieuses. Il se sentait partir, alors il pressait le pas - lentement - vers la bibliothèque magique au sous-sol. Sa cuisse gauche pissait le sang, et il ressemblait déjà à un zombie qui peinait à marcher. "Mais qu'est-ce qui t'a pris, aussi, de jouer avec elle comme ça?
- Si je le faisais pas... elle m'aurait tué, directement. Ou alors elle massacrait le décor, et vous avec.
- Vous avez failli mourir!"
, Meiling appuyait la mort, histoire qu'il réalise qu'il avait pris des risques inconscients.
"Dans tous les cas, j'aurais failli mourir.", avait-il répondu avant de voir les portes de la bibliothèque, se mettant à se traîner comme un démené vers la raison de sa venue. La youkai chinoise lui avait ouvert les portes, touchée par ses efforts.
"Que me vaut cette visite... inattendue?" Patchouli Knowledge, la libraire, était apparue sous ses yeux; soulevant son dernier mot en apercevant son étrange visiteur. Lui s'avançait, ignorant le danger, ignorant la possibilité d'un refus. "Dame Rémilia l'a autorisé à entrer dans la bibliothèque et lire autant qu'il le voudrait.
- Si seulement elle pouvait ne pas décider à ma place... Bref, vous pouvez disposer."
Patchouli clôt la conversation avec Meiling pour la renvoyer à la porte qu'elle devait garder.
Quant au visiteur imprévu, il regardait la tranche de tous les livres, qu'il regardait en quête de celui qui expliquerait comment il en était arrivé là.
"Si vous cherchez comme ça, vous en aurez pour un bon millier d'années. Que pouvez-vous bien chercher en ce lieu?
- Arrêtez avec le discours formel, vous allez me faire rougir."
, répondait-il d'une voix gutturale et abîmée. "Je cherche à savoir comment j'ai pu arriver dans un endroit bourré de magie depuis là d'où je suis venu.
- Je présume que vous venez du monde extérieur...
- Cessez de présumer, j'ai plus le temps..."
Comme pour confirmer sa phrase, il avait toussé, plusieurs fois, crachant le sang dans sa main qui couvrait sa bouche. Il termina sa série d'éternuements d'un raclement de gorge douloureux. "... vous voyez? Mon compte est bon..." Il tomba à genoux sur le sol: sa jambe gauche n'était plus bonne à rien. Il pleurait, encore. La tristesse, sans doute. Il mourait insatisfait, victime de sa malchance, et ça le dégoûtait... Il regardait le livre juste à sa gauche: une lueur d'espoir? Non, ce bouquin n'était qu'un livre intitulé vaguement "le Monde Extérieur"... "J'ai... froid..." Il était incapable de bouger, regardant une dernière fois Patchouli avant que sa vue s'éteigne pour de bon.
Il était parti.
Il était mort.




Traductions:
1: Formation de Foudre - Poing de Foudre Stellaire
2: Casse!
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MessageSujet: Re: [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique   [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Juin 2013 - 13:35

Chapitre 7.5: Un monde de confusion
"Maintenant, on est bien perdus...", soupirait Reimu. A force de chercher aux alentours sans succès à la recherche de l'Académie Mubana, Reimu commençait à avoir quelques sautes d'impatience.
"C'est impossible, comment une chose pareille peut nous passer juste sous le nez comme ça?
- Je ne sais pas, mais ça me soucie autant que toi... J'ai l'impression qu'en même temps on a un bâtiment à une centaine de mètres au plus, et en même temps que ce même bâtiment est complètement hors de notre portée. Il faudrait ouvrir ce portail par la force...
- Dans ce cas, c'est ce qu'on va faire. Trouver ce portail et l'ouvrir. Ça ne te dérange pas d'encore faire le guet?
- Non, bien sûr que non."
En fait, monter la garde l'ennuyait au plus haut point, mais il avait un intérêt à faire ce que Reimu lui demandait. Observer lui permettait de chercher des informations relatives aux petits avions qui volaient à travers Gensokyo; il trouverait peut-être soit un point de convergence dans leurs itinéraires, soit il en trouverait un autre. Mais pour l'instant, ce n'était pas son septième sens qui lui montrait quelque chose: en effet, il voyait au loin une silhouette s'approchant d'une autre. Il était bien trop loin pour comprendre, cependant. La voix de Reimu le sortit de sa courte observation.
"Luke! Viens voir! Je l'ai trouvé!"
Luke soupira. Pour une fois qu'il voyait quelque chose... Il ne perdit pas de temps pour descendre, cependant, quand il vit que les deux parties qu'il observaient allaient commencer un combat de danmaku juste au-dessus, et les balles faillirent le frôler alors qu'il commençait à descendre. Reimu se tenait à une quinzaine de mètres, le cherchant des yeux jusqu'à ce qu'il soit redescendu.
"Les choses s'agitent, là-haut. Il y a une bataille.
- On devrait vite partir, alors. Maintenant, il faut que j'ouvre cette fichue brèche..."

Reimu se concentrait, et remuait son bâton pour canaliser ses forces. Soudainement, une petite sphère lumineuse blanche apparut devant eux. Au fur et à mesure qu'elle s'agrandissait, la sphère rendit visible une brèche en forme de porte, que la sphère maintenait ouverte: ils venaient de forcer une serrure pour rentrer, comme dans un film policier, mais façon Gensokyo. La porte complètement ouverte, Reimu et Luke se regardèrent et échangèrent un regard avant de franchir la porte. Ils n'avaient fait que deux pas, et pourtant le décor avait lourdement changé: l'herbe, qui était verte de là où ils venaient, était bien plus claire ici, et les arbres étaient visiblement moins nombreux et plus ordonnés. Ils se tenaient sur un chemin de terre, qui semblait les amener vers leur destination. Ils avancèrent à la marche, sûrs que rien ne pouvait mal se passer à partir de maintenant. En effet, après une petite trotte, ils se trouvaient au bout du chemin, et devant eux se tenait un grand bâtiment, long et large d'environ 40 mètres, et haut de 6 étages. Le bâtiment semblait clair en tous points, principalement fait de baies vitrées, mais Luke reconnaissait l'architecture particulière du peu de fer qu'il y avait dans ce bâtiment.
"Aucun doute là-dessus, nous sommes à destination!", annonçait une Reimu souriante. Luke sourit à son tour: pour une fois, il sentait qu'il allait dans la bonne direction. C'était quand même un peu simple, quand il y repensait... Mais aucun doute que c'était le bon endroit: autour du bâtiment en verre, plusieurs drones tournaient comme des oiseaux. Quand Luke et Reimu se tenaient à une vingtaine de mètres devant le bâtiment, un engin se plaça juste devant eux, ce qui lui servait d’œil clignotant en rouge et émettant des bips. On est repérés... Ce n'est pas vraiment grave, de toute façon., pensait Luke. La réponse de Reimu fut plus expéditive: un talisman rouge vola à la rencontre de l'objet volant qui était resté statique, l'envoyant se crasher au sol. Luke se contenta de prendre le fer que le drone contenait, rangeant une grosse bille de plusieurs centimètres de diamètre dans sa poche. Il fallait se dépêcher maintenant, puisque certaines personnes pouvaient penser à fuir. Luke força la porte légèrement ferreuse à s'ouvrir toute seule, la fermant derrière lui alors que Reimu le suivait à l'intérieur du bâtiment. Luke vit un panneau d'indications: l'accueil était à l'entrée du bâtiment à leur droite. Au moment où il ouvrait ladite porte à la main, le manipulateur de fer entendit le son strident de l'alarme. Les gens vont sans doute aller dehors, mais il va falloir trouver le dirigeant de l'endroit très vite... Jetant un œil aux cartes du bâtiment, il vit que le bureau de la directrice était au sixième étage! "Le bureau de la directrice de l'Académie est au sixième étage.
- OK, on y va!
- Tu es sûre que c'est une bonne idée? La directrice en question est sans doute en train de fuir à l'heure actuelle.
- Si on reste dans son bureau, ils vont comprendre qu'on veut parler spécifiquement à la directrice, et ils vont nous écouter. La directrice devra venir elle-même si elle tient à ce qu'on s'en aille. Si elle envoie d'autres engins, on va les recevoir autrement.
- D'accord."
Il ne pouvait qu'approuver. Si ils ne pouvaient pas trouver la responsable, elle viendrait à eux, tout simplement.
Quand Luke y payait franchement attention, Mubana lui semblait loin d'être dorée: les carreaux du sol étaient d'un gris à peine teinté de vert, les murs étaient d'un bleu si pâle qu'il semblerait blanc à un regard non averti, et les rambardes des escaliers étaient d'un vert sombre. Et c'était l'étendue des couleurs qu'on voyait dans l'Académie et ses environs: juste du blanc, gris et noir, légèrement nuancés. Il sentait assez vaguement l'architecture du bâtiment qui devait être soutenue par des structures d'alliages ferreux au vu de leur "présence". A force d'observer, il finit par entendre les cris des élèves qui quittaient le bâtiment, agités par l'alarme stridente et la voix robotique qui annonçait que ce n'était pas un exercice. Il fallait agir vite, sans causer le chaos total.
Luke et Reimu connaissaient leur objectif, alors ils prirent leur envol: par chance, l'Académie était un bâtiment assez ouvert et il était possible d'atteindre directement le sixième étage depuis là où ils étaient. Et ils n'eurent pas à chercher leur destination bien longtemps, Reimu, marchant de manière assez simplette à la droite de Luke, avait trouvé leur destination juste à son côté.
"Quelle chance. Ça ne nous aura pas pris très longtemps d'arriver.
- Je ne suis pas sûr que la personne qu'on cherche reste simplement là à nous attendre... Je suis sûr qu'il y a un truc qui cloche.
- Ah bon? Et qu'est-ce qui cloche?
- C'est trop facile....
- Raison de plus pour entrer. Mieux vaut pas que ça devienne compliqué, hein?"

Reimu avait raison et ouvrit la porte de manière relativement fracassante. Rapidement, plusieurs engins sortirent des murs, et Reimu, qui s'était protégée par réflexe avec des barrières, n'eut qu'à regarder les rayons laser que ces petites tourelles envoyaient retourner à l'envoyeur, rasant la salle de toute menace en moins de deux secondes.
"J'ai failli transpirer, dis donc...", bâilla la prêtresse comme pour se moquer de la résistance risible qu'elle venait essentiellement d'ignorer.
"Attends, je crois qu'il y a quelque chose qui approche...", dit Luke, bien plus vigilant. En effet, il sentait un léger mouvement dans les environs. "Je confirme: je crois qu'ils envoient d'autres robots, probablement pas beaucoup. Mais pourquoi sont-ils si lents?"
Sortant juste sa tête, Luke vérifia: une seule personne se dirigeait vers la salle: une femme habillé d'un kimono traditionnel jaune avec des fleurs dessinées sur une des manches. Elle portait un chapeau de paille peint en noir et des lunettes carrées paraient son visage qui semblait pré-fabriqué et figé dans un sourire léger et serein.
"On a de la visite.", annonça-t-il à Reimu avant de se préparer au face-à-face. Et par "se préparer au face-à-face" il signifiait "rester debout devant la porte à attendre qu'elle arrive". Reimu, elle, s'asseyait sur le bureau, avec un air désintéressé sur le visage.
"Bonjour.", fit l'arrivante lorsqu'elle arriva au seuil du bureau envahi.
Luke laissa son étonnement de côté -- tout de même, pourquoi aucune réaction à l'état des défenses de la salle? -- et se contenta de réciproquer les salutations.
"Mon nom est Eri Ginzan. Je suis la directrice de cette académie. Pourrais-je savoir qui vous êtes?"
Luke n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche: Reimu avait sauté du bureau et s'était avancée juste devant son ennemie toute désignée et entama les hostilités: "Je suis Reimu Hakurei, gardienne de Gensokyo, et je suis venue vous demander d'arrêter d'envoyer vos petits oiseaux de fer énervants chez moi.
- Vous mentez. Reimu Hakurei a les cheveux violets.
- Ça, c'était quand j'étais gamine! J'ai pris le temps de changer; ça fait des années! Et puis comment vous pouvez savoir ça pour commencer?
- Ma créatrice et maîtresse, Okazaki Yumemi, vous a déjà rencontré. J'ai donc des données enregistrées regardant Reimu Hakurei.
- Dans ce cas, ose encore une fois dire que je ne suis pas moi devant ça!"

Reimu, défiante, avait invoqué d'une main sa légendaire Orbe Yin-Yang qui lui servait à tout depuis le début. Luke et Eri soupirèrent simultanément, Luke parce qu'il trouvait un déploiement de force inutile, et Eri puisqu'il était inutile de tant s'énerver pour prouver son identité.
"Soit. Les données sont un peu datées, vous m'en voyez désolée.
- Excusez-moi, mais votre mise à jour est pour plus tard. Vous allez devoir nous dire où se trouve cette Yumemi dont vous nous avez parlé.
- Je suis désolée, mais je l'ignore.
- Vous ne savez pas où vous êtes née?
- Oh, si, bien sûr. J'ai été fabriquée à bord de l'Hypervaisseau de voyage en probabilités spatiales.
- Fabriquée?
- Derrière mon apparence, je ne suis qu'une androïde biomécanique.
- Luke, tu peux me traduire ça s'il te plaît?
- En gros... Elle est à moitié humaine et à moitié robot, si je comprends correctement...
- Bon, eh bien si elle contient ses données, elle sera capable de me fournir la position de ce machin-truc de probabilité je-sais-pas-quoi.
- Hyper-vaisseau de voyages en probabilités spatiales. Il se trouve actuellement dans la dimension que vous appelez Gensokyo, réalité numéro --
- Trop long, je veux connaître un moyen d'accéder à ce machin depuis ici, et très vite.
- Simple. Il suffit d'avancer jusqu'au portail que vous avez forcé pour rentrer -- vous saurez le forcer pour sortir -- puis vous tourner à 21.87° à gauche, puis parcourir 1163 mètres environ.
- Ça fait que deux lignes droites!
- Mais aucun repère... Mais ça me suffira. On y va.
- D'accord."
Il se tourna ensuite vers Eri afin de la remercier de sa coopération avant de suivre Reimu sur le chemin du retour.
"On commence à en voir le bout. C'est bon à savoir.
- Pour une fois, on avance. Et comme tu le dis, c'est agréable. On en aura bientôt fini avec tout ce fatras.
- N'empêche, tu ne te souviens pas de ces gens? Cette Yumemi en particulier?
- Depuis le temps, j'ai oublié celle-là. Comme beaucoup de gens que j'ai vu dans les incidents qui ont précédé le brouillard écarlate...
- Marisa s'en souvient peut-être... mais comme elle a disparu, ça va être un peu difficile de lui demander quoi que ce soit.
- On n'a pas besoin d'elle pour résoudre un incident. On a commencé sans aide, on finira sans aide. Bref, tu as encore des questions ou on peut accélérer et s'occuper de ça?
- Je n'ai aucune question. Je te suis, chérie."
, dit Luke avec un léger sourire.
Marchant sur le chemin du retour, les deux Hakurei reprirent leur vitesse de vol dès qu'ils retournèrent dans leur monde, après avoir rouvert la faille de l'espace qui y menait. A leur vitesse de croisière, ils s'élevèrent au-dessus des arbres, filant ensemble vers leur destination.



Loin de là, au village humain, Rémilia regardait le ciel du crépuscule depuis le toit d'un bâtiment relativement chatoyant, mais fermé d'après le manque de lumière et l'affiche qui trônait à l'entrée. En effet, "le Bol d'Air" était interdit au public depuis deux jours environ. Depuis quelques jours, elle restait cachée de tous dans le restaurant qui lui servirait de gîte tant qu'elle continuerait à enquêter sur cette nuit artificielle aux environs du sanctuaire Hakurei.
"Dame Remilia, quelque chose ne va pas?" Depuis l'intérieur, la voix de Sakuya l'appelait. "Dondéo nous attend à l'intérieur."
La servante ne tarda pas à mener la reine de la nuit à l'intérieur du bâtiment, l'invitant à s'asseoir avant de faire de même. Dondéo était déjà assis dans son uniforme habituel, une tenue traditionnelle japonaise: un hakama rouge avec une légère fente marquant la séparation entre les jambes, au-dessus d'un kimono vert avec divers motifs rouges, et quelques lignes en or près du col de la tenue. Sa tête reposait sur ses deux mains croisées, ses coudes appuyés sur la table.
"Pourquoi vous avez choisi d'attendre la nuit pour aller là-bas?
- Deux raisons. La première étant que j'ai hélas oublié mon parasol dans ma hâte. La seconde est que toute personne susceptible d'avoir les capacités de nous arrêter sera allé là-bas le jour. De plus, la nuit dans la nuit se remarque beaucoup moins. Quiconque s'y cache sera pris par surprise plus facilement de nuit que de jour. Par contre, cela ne nous laisse que peu de temps entre le moment où on part, et celui où il devient impossible de trouver l'exacte étendue de cette nuit postiche. Est-ce que cela vous convient?
- Ce n'est pas insensé. De plus, je suis contraint d'avouer que notre enquête diurne n'a donné aucun résultat... Autant mettre les pieds sur le terrain là-bas le plus vite possible."

Leur décision prise, Dondéo, Remilia et Sakuya se levèrent ensemble de la table. Vérifiant que personne ne regardait, Sakuya et Dondéo ouvraient le chemin à Remilia. Par chance, personne ne se tenait sur leur route et les enquêteurs d'un soir se trouvèrent rapidement à la sortie du village.
"Nous n'avons déjà plus beaucoup de temps. Mieux vaudrait nous dépêcher.
- Maintenant que nous sommes en dehors du village, je pense qu'il est bien temps de se dérouiller les mécaniques. Allons-y."

Sakuya ne pouvait qu'approuver, et les trois s'envolèrent à grande vitesse vers leur cible. Si quelqu'un les avait aperçus depuis le village, il n'aurait pas reconnu quoi que ce soit...

Volant vers la nuit artificielle à une vitesse folle, l'équipe atteignit rapidement la périphérie de la zone affecté par cette perturbation paranormale. Soudainement, Dondéo eut une étrange sensation: plusieurs présences, même beaucoup, la plupart hostiles ou au moins prêtes au combat. Il devait y avoir au moins dix personnes dans le coin, et pourtant il ne voyait toujours personne.
"C'est anormal. Je suis sûr qu'il y a des gens par ici. Vraiment beaucoup.
- Je le savais que tout le monde serait ici la nuit.
- Je ne vois cependant toujours pas comment nous pouvons le savoir alors que nul n'est à portée de vue...
- Bonne question. Au moins, cela nous donnera une marque. Quand la nuit sera tombée, nous ne pourrons reconnaître cette zone que par cette sensation. Avançons et voyons ce qui se passe.
- Tu l'as dit!"

Ce n'était pas vraiment la seule et unique différence: l'herbe flétrissait dans les environs, sans doute à cause du manque de lumière. Là où les herbes environnantes étaient vertes, celles-ci étaient plus proches d'un jaune sombre et grisâtre.
Mais il Dondéo cessa de réfléchir: Remilia, un peu pressée, avança droit devant, forçant les deux autres à la suivre jusqu'à ce qu'ils aperçurent une bâtisse verticale entourée de nuages et d'une épaisse nappe de brouillard qui se densifiaient progressivement.
"Tiens? Je ne savais pas qu'il y avait nuages et brouillard sur toute la zone.
- Le ciel était parfaitement clair quand nous sommes partis, c'est anormal..."

Une autre voix, arrogante mais légèrement enfantine, résonna d'une certaine distance, au sommet d'une colline voisine: "Bien sûr, mais ne vous doutez-vous de rien maintenant?"
Dondéo, Remilia et Sakuya se tournèrent tous les trois en même temps vers la voix. Sur la colline se tenait Tenshi, accompagnée de Suika et Yuugi qui se tenaient derrière elle. Suika, secouant son bras, salua vivement: "Salut, vous trois!"
Nullement amusés, ni Dondéo, ni Sakuya, ni Rémilia ne répondit immédiatement.
"Et pourquoi vous faites joujou ici précisément?
- Parce que vivre sans un combat de temps en temps ne m'amuse pas; je ne me calmerai que quand je me serai amusée un peu. Prêts?"

Dondéo sentait déjà la grosse goutte de transpiration sur sa tempe: la dernière fois qu'il avait combattu, ça ne s'était pas très très bien terminé, pour dire le strict minimum... Et ça faisait longtemps! Un avantage: au moins, ma vie n'est pas en jeu. Je vais juste devoir faire le maximum que je puisse faire pour ne pas être un poids.
Pendant que Dondéo pensait, Remilia avait déjà accepté le défi. Elle se tournait vers lui, un sourire légèrement sarcastique: "Il est l'heure de mettre vos progrès à l'épreuve.
Le combat n'est pas partie intégrante de ma vie de tous les jours.
Les six silhouettes avaient déjà décollé quand, depuis la tour derrière Yuugi, les six personnes aperçurent le départ de plusieurs silhouettes.
"Et ils sortent maintenant! Bande de couards...", laissa échapper Yuugi avant de se reconcentrer sur le combat qu'elle avait provoqué...
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MessageSujet: Re: [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique   [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Icon_minitimeVen 27 Sep 2013 - 19:13

Alors que les deux parties du conflit s'éloignait légèrement, Yuugi décida de mener la danse en ouvrant le feu, créant plusieurs vagues de balles d'énergie qui volaient vers Remilia en priorité. Comme si elle ne prenait qu'elle au sérieux... Dondéo n'avait que peu de problèmes à esquiver ce qui lui semblait être des balles perdues, alors que Sakuya somnolait presque devant le même manque de difficulté, ayant remarqué que la vampire n'avait elle aussi aucun problème à esquiver.
"Elle pourrait prévenir, plutôt que d'attaquer sans rien dire!
- Bin nous oni, quand on se bat, c'est premier arrivé, premier servi. Donc si tu veux pas rester derrière, va falloir que tu suives."

Ce petit dialogue de Tenshi et Suika ne précédait qu'un chose: la fin du tour d'échauffement: au barrage de feu de Yuugi s'ajoutait à présent ceux de Suika et Tenshi. Bon sang! Là, ça devient dangereux!, se disait un Dondéo qui peinait à garder son calme devant son idée de la masse de balles que trois telles personnes pouvaient tirer...
(♪ Battle Position ♪) Et même dans ses idées déjà terribles, il n'avait pas surestimé la puissance brute de celles qui l'affrontaient, Suika s'était soudainement mise à tirer des boules de feu plus grandes qu'elle, et Tenshi tirait des balles qui formaient un cône contenant les mouvements de Remilia, comme pour la piéger. Dondéo n'eut pas vraiment l'occasion de penser à elle: même sans être le centre d'attention, le nombre de balles était beaucoup trop élevé pour un duel normal! Même en restant sur le qui-vive, il devait mettre le maximum d'effort possible juste pour éviter de se faire toucher. Mais même esquiver juste en bougeant était quasiment impossible, surtout avec sa vitesse à lui. Remilia, encore, elle pouvait aller à la vitesse du son sur un caprice ou un truc du genre, mais lui atteignait une vitesse de 40 kilomètres par heure quand il était en forme, et c'est pas comme si il pouvait accélérer aussi facilement qu'elle! A quelques moments, il dut utiliser ses pouvoirs sur l'air pour ralentir les balles devant lui, le temps que Sakuya et Remilia répliquent assez fort pour calmer la folie d'en face. Mais comme rien de trop concret ne semblait se profiler, il concentra ses forces devant lui, créant une balle d'air densifié qu'il expédia rapidement devant lui pour pulvériser quelques balles d'énergie - qui commençaient à se faire un peu nombreuses - et frapper une de ses trois adversaires, que ça s'arrête rapidement. Esquivant toujours avec attention, il remarqua que Remilia s'était avancée pour en finir: elle s'était subitement divisée en trois, chacune visant une adversaire avant de se mettre à tirer des rayons rouges en plein dans le mille. Les deux fausses, une fois la vague de tirs dispersés, redevinrent une nuée de chauve-souris roses qui se cachèrent dans sa robe.
Apparemment, Suika et Tenshi en avaient fini avec les hostilités. Yuugi de même. "... C'est plus amusant. Je vais passer pour cette fois. J'aime pas comment ces saletés là-bas sont parties dans notre dos! Donc, vous avez gagné pour cette fois."
Yuugi se tourna vers ses deux alliées du moment: "Bon, on va chercher les fuyardes?
- J'pourrais bien jouer un peu plus, moi. Alors?
- Alors d'accord. J'ai pas franchement le choix et je ne peux pas tenir ces trois-là seule de toute façon..."

Dondéo et Sakuya s'étaient gentiment effacés, laissant les ennuis partir d'eux-mêmes, Remilia, elle, regardait déjà ailleurs: là où elle comptait aller, au plus profond de la zone obscure...



Là où les trois ne perdirent pas de temps pour aller, volant à l'unisson et atteignant la tour de marbre noir en un rien de temps, si ce n'était pour les quelques fées nocturnes tapageuses qu'ils avaient rapidement calmées - ou plus simplement exterminées. Le brouillard parti, il était bien plus facile de voir un truc pareil.
Curieusement, l'endroit était désert, et le sol semblait sec. "Si on arrête pas ça très vite, cet endroit va devenir un désert...", disait un Dondéo légèrement dérangé par cet effet secondaire. "Il ne manquerait plus que cette zone s'étende... Si ça va jusqu'au village, ça va poser problème."
Mais pas le temps d'étudier le terrain: Remilia s'avançait dans le bâtiment, ignorant les environs immédiats pour se précipiter au cœur du problème. Dondéo ne perdit pas de temps pour se reconcentrer et la suivre à l'intérieur: qui savait ce qui les attendait?
Le premier étage de la tour était quasiment vide. Le plancher était uniforme et entièrement en bois comme les poutres, contrastant avec le reste des matériaux qui n'étaient que de la pierre noire. Quand il y faisait attention, ses yeux avaient du s'ajuster au manque sévère de lumière: il n'y avait que quatre torches qui brûlaient d'une petite flamme violette chacune pour éclairer tout le premier étage. Mais la salle était vide, alors Remilia s'était sans doute précipitée vers le seul et unique escalier de la salle qui menait au second étage. Elle ne prend même pas le temps d'observer et de réfléchir...
(♫ Emptiness, Wonders and Errance ♫)Dondéo se serait retenu de penser cela si il avait su ce qu'il verrait au second étage: il voyait ce qu'il y avait au-dessus parce que tous les étages n'étaient que quelques plateformes accrochées au pilier central dans une disposition qui n'avait presque aucun sens. Comme si celui qui avait fait cette tour n'était pas au courant que presque tout le monde volait à Gensokyo. Dondéo, comme Sakuya et Remilia avant lui, prit la voie facile et vola jusqu'à l'échelle qui perçait le plafond, évitant les quelques plateformes et les poutres qui les accrochaient au pilier et se retrouvant dans une salle encore plus sombre que le rez de chaussée: il n'y avait strictement aucun éclairage cette fois là. Remilia était encore une fois partie devant: étant une vampire, elle voyait dans le noir plus facilement que lui. Lui dut attendre que Sakuya allume une des bougies qui étaient accrochées aux murs pour distinguer l'endroit. Ce n'était qu'une immense bibliothèque labyrinthale et quasiment vide de livres...
"Qu'est-ce que c'est que cet endroit? Qui peut bien vivre là?"
Avançant au fur et à mesure que Sakuya allumait les bougies, Dondéo s'étonnait des quelques livres qu'il avait vu: la plupart étaient remplis de pages blanches, certaines pages arrachées et criblées de mots écrits au hasard reposaient dans les rangées vides. D'autres livres étaient remplis d'écritures introspectives étranges d'une personne qui sans aucun doute avait des problèmes à gérer sa colère. Visiblement, cela n'appartenait pas à quelqu'un qu'il connaissait, vu qu'il ne parvenait pas à lire le nom de l'auteur de tous ces bouquins.
A force d'errer dans ce trou, Dondéo et Sakuya se retrouvèrent face-à-face à une table basse avec une bougie brûlant d'une flamme blanche pure, arrivant en même temps que Remilia. A croire qu'il n'y avait pas de sortie à ce fatras de livres et de murs qui ne ressemblait à rien de plus à un amas de couloirs. Quant à la personne qui vivait là, le papier qui trônait sous la bougie sur la petite table venait de lui donner une réponse. Diverses écritures étranges se trouvaient là, mais toutes avaient une lecture possible en commun.
Burensu Nouwa.
"Je crois qu'on tient le nom de notre coupable...", se murmurait Dondéo. "Et un cas particulier à cela, mais ce n'est certainement pas une personne que je connais." Sakuya ferma les yeux, annonçant plus ou moins par ce geste, qu'elle était tout autant dans le noir concernant la personne nommée sur le papier. Remilia était bien la seule du trio à l'avoir vue, mais même elle ne connaissait pas le nom de celle qu'elle avait si simplement repoussée. Mais elle avait les yeux fermés, réfléchissant brièvement: "Je suis pas si sûre que ce soit juste... ça, qui soit responsable. Je suis sûre qu'il y a eu plus d'une présence à l'intérieur Et aucun des livres que j'ai vu là-dedans ne parle de la nuit, alors le moyen d'en faire une éternelle... Ce n'est pas possible. Nous devrions chercher plus haut. Mais cet endroit est un cul-de-sac.
- Vous êtes en train de dire qu'il n'y a pas de moyen d'accéder plus haut...
- ...à part la force. Oui."

C'était simple. La question était bien sûr: "Est-il nécessaire de casser l'endroit sachant qu'il n'y a personne ici?" Mais personne ne semblait vouloir prendre ce chemin. "Les coupables sont partis, maintenant, alors je pense qu'il serait préférable de les chercher, histoire de prendre le mal à la racine...
- De même."

Remilia décida, dans un soupir légèrement énervé, qu'elle pourrait tout aussi bien attendre. "Il n'y a plus rien d'intéressant maintenant, et je n'ai pas l'intention de faire la traque pour l'instant. Rentrons."
Dondéo soupira. Remilia ne perdait donc jamais ce ton d'autorité capricieuse dans sa voix? Mais il était d'accord avec elle cette fois-ci: il n'y avait plus rien à voir ici. Quant à savoir où les habitants de cet endroit étaient allés et pourquoi, il était dans le noir. Descendant les étages en fermant la marche, Dondéo n'était pas sûr de là où il irait. Cet incident était certainement anormal...

(♫Worry for Another♫) Pas si loin de là, Komachi se réveillait, allongée sur le sol d'une manière qui n'était définitivement pas caractéristique de sa personne. Elle avait reçu divers hématomes et une ou deux brûlures dans son dernier duel. Quelqu'un avait pris soin de la sortir de la tour, curieusement sans l'envoyer trop loin: la porte d'entrée était là, grande ouverte, à quelques mètres d'elle. Mais c'était inutile de rentrer, surtout si il devait lui arriver la même chose... En plus la nuit était tombée et il faudrait dormir pour de vrai bientôt... Les yeux rose-rouges de la shinigami se posèrent à son côté: Youmu était toujours au sol, même sa moitié fantôme étant complètement immobile au côté de son corps pâle allongé sur le sol. Préparée à devoir protéger son alliée, Komachi se leva et prit sa faux en main, regardant les environs: il y avait un reste de brouillard qui s'évaporait, curieusement puisqu'elle n'en avait pas vu quand elle était arrivée. Ce n'est pas dans les habitudes de l'endroit que de voir une chose pareille... Mais je ne peux pas vraiment me permettre de demander de l'aide maintenant, surtout qu'il faut qu'on retrouve... C'est à ce moment dans ses pensées qu'elle réalisa le problème des gens qui n'ont pas - ou plus - de nom: on ne peut pas trouver une manière courte de parler d'eux. Voilà qui est embarrassant... Nommé ou pas, il faudrait le retrouver. Depuis qu'il lui avait demandé - d'un ton qui ne lui était franchement pas naturel - de rentrer dans la tour en le laissant là où elle était maintenant, où avait-il bien pu aller?
Il n'y avait malheureusement pas de temps pour cette question. Le ciel nocturne était quasiment uniforme à l'atmosphère maintenant. Ce qui veut dire qu'il s'était sûrement passé une dizaine d'heures. Si j'avais su qu'elle irait à des extrêmes pareils, j'aurais fait plus attention... Komachi s'en voulait presque d'avoir été aussi négligente, mais elle devait s'occuper de Youmu plutôt que de ruminer ou de faire de la rétrospective sur des évènements aussi récents. Mais au moment où elle reposait la demi-fantôme dos au mur de marbre pour tenter de la réveiller, elle remarqua trois présences particulières qui sortaient de la tour... Ne voulant pas attirer l'attention, elle resta à côté de la porte ouverte, devant garder un œil sur la demi-fantôme toujours endormie. Mais rien n'irait bien: devant elle se tenaient Remilia, Sakuya et un homme à leur côté. Eh bien, voilà qui est rare... On commence à voir des humains partout maintenant...
Mais bien sûr, ils ne partaient pas, tournant à la place leurs regards tous sur la shinigami simultanément.
"Bonsoir, monsieur-mesdames~", dit-elle dans son ton inhabituellement calme en réponse aux regards suspicieux des trois autres.
Là où Sakuya et Dondéo s'inclinèrent légèrement pour dire bonjour, le geste de Remilia n'avait l'air de rien de plus qu'une moquerie des deux autres. "Qu'est-ce que vous pouvez bien faire ici..?", demandait la vampire d'un ton sec qui faisait bien savoir qu'elle ne prendrait pas de mauvaise réponse.
"Je me repose, voyons." Komachi avait répondu exactement pour irriter son interlocutrice. Avec un coup de chance, tout cela finirait par un "oublions cette rencontre, je m'en vais" d'exaspération. "C'est mal d'entraîner cette pauvre fille dans les vagabondages que tu fais par paresse. Elle pourrait finir comme toi...
- Je ne suis pas ici juste pour être ici. Si je voulais juste me reposer, j'aurais choisi un endroit plus accueillant. Vous ne pensez pas?"
, dit la shinigami à-demi-allongée, les yeux fermés. "Qu'est-ce que vous faisiez à l'intérieur? En parlant de ça, quand est-ce que vous êtes rentrés?" Malgré le martèlement de questions, la voix de Komachi semblait plus curieuse qu'inquisitive.
"Nous sommes rentrés par la porte de devant il y a peu de temps. L'endroit est vide.
- Sakuya!"
, l'interrompit une Remilia visiblement mécontente avant de pousser un soupir boudeur. "Tu lui as tout dit... Et nous devions retourner au village humain pour prendre du repos..."
"Elle a le droit de savoir.", posa platement Dondéo. "Par contre, vivre la nuit ne fait pas partie de mes habitudes... Donc, veuillez nous excuser, mais nous partons.", dit-il à Komachi en guise d'au revoir. Les trois décollèrent, quittant la zone sans idée d'où exactement aller par la suite. Une chose était sûre: ce n'était que le début...




Pendant ce temps, à la montagne youkai, une certaine fillette rouquine aux oreilles de chat noir vêtue d'une robe verte sombre semblait pister le vol relativement lent de trois autres personnes... mais son observation fut interrompu par un étrange bruit. Un bruit d'espace qui s'ouvre, plus précisément. Sûre de ce qui allait sortir de la faille, Orin se retourna, sautant devant son chariot: trop de monde en voulait au corps qu'elle traînait dedans.
"Salut, qu'est-ce qui t'amène?"
Ce n'était pas forcément la plus respectueuse manière de saluer la quasi-omnipotente Yukari Yakumo, mais la kasha se passait souvent des politesses; ce n'étaient que des obstacles à une conversation appréciable.
"J'ai besoin d'une chose que tu as.~", dit la youkai avant de claquer des doigts. Du chariot s'élevèrent quelques volutes blanches, qu'Orin essayait en vain d'attraper et de garder en place. "Désolée, mais je vais te prendre ceci. Merci!", dit Yukari avant de partir aussi vite qu'elle était arrivée, à travers la faille qu'elle n'avait même pas fermée... Rin, elle fermait les yeux et serrait les dents, insatisfaite. Satori-sama m'avait prévenue qu'elle agissait soudainement et au hasard, mais là, c'est fort... Elle sourit à sa propre remarque, prenant ce qui venait d'arriver à la légère. Ce n'était qu'un corps, après tout... Eh bien, c'est pas ennuyeux, la vie à la surface., se dit-elle avant de retourner son attention aux trois entités qu'elle surveillait avant ce vol à la tire. Elle les regardait de loin, sûre de ne pas être remarquée... mais qu'est-ce qu'elles pouvaient bien faire, à rester là sans bouger..?



Au même moment, une autre faille s'ouvrait, devant une maison de bois, bien traditionnelle, peu ornée mais bien entretenue... Yukari était retournée chez elle, là où tout être normal deviendrait fou, au-delà de ses propres barriers: sa maison. L'y attendaient la kitsune qui lui servait de shikigami, Ran. Elle semblait légèrement ennuyée, mais Yukari, elle, bâillait presque, pas de fatigue, mais c'est ce qu'elle voulait faire croire. Ran salua Yukari d'un bonjour fort simple et mesuré, plat et posé, sans aucun ton particulier. Yukari inclina juste sa tête brièvement et entra dans la maison brièvement, le temps de prendre un talisman - ou plutôt, le temps qu'un talisman bouge depuis l'intérieur de la maison jusqu'à s'aplatir sur sa main. La kitsune, légèrement étonnée du silence de sa maîtresse, n'avait pas remarqué ce qu'elle tenait dans sa main avant le talisman; à peine eut le bout de papier rejoint sa main qu'il se mit à émettre des volutes grises oscillant de clarté avec le temps. La youkai, satisfaite, tendait la main vers sa servante. "Je te laisse ceci..." Le talisman bougeait de lui-même, volant et s'attachant au bonnet de la kitsune à sa totale incrédulité. "... et maintenant, mon travail est terminé. Je dois dormir un peu. Tu peux partir..." Ran s'inclina et recula alors que sa maîtresse la renvoyait à Gensokyo par une faille ouverte derrière elle. Nullement affectée par les tourbillons d'yeux et de couleurs qui constituaient le décor du voyage, la seule chose qu'elle fit fut de reprendre le talisman qui s'était posé sur son bonnet et de prendre une expression pensive. "Mais qu'est-ce que c'est..."
Elle ne perdit pas de temps à réfléchir et décida simplement de retourner observer les deux âmes qu'elle avait pour mission d'observer jusqu'à nouvel ordre. Cependant, elle n'eut que peu de temps pour penser elle-même: deux silhouettes volaient dans sa direction, et apparemment elles l'avaient remarquée. Il lui suffit d'un coup d'œil pour savoir de qui il s'agissait, alors que les deux silhouettes interrompirent leur vol pour ne pas la percuter. Leurs sourires fondirent comme neige au soleil, laissant leurs visages quasiment inexpressifs saluer la kitsune.
"Bonjour, Reimu.
- Mouais, salut. Qu'est-ce que Yukari a à me dire cette fois?
- Désolée, Yukari-sama ne m'a donné aucun mot te concernant, Reimu."

Ran était foncièrement étonnée, quand elle y réfléchissait. Si Yukari avait bien un mot pour qui que ce soit, c'était bien Reimu. Dans le cas présent, ses consignes n'avaient rien à faire avec Reimu. Apparemment. Luke restait là, songeur. Yukari n'avait rien pour lui non-plus. Depuis le temps qu'il était avec Reimu, elle devait penser il n'avait plus besoin d'elle. Luke eut un léger sourire lorsqu'il observa Reimu.
"Qu'est-ce que tu tiens là?", demanda subitement Reimu. Elle avait aperçu le talisman auquel Ran elle-même comprenait peu. Pire, elle le lui avait pris des mains sans demander, et le scrutait avec une expression pensive et douteuse. "Tu diras à Yukari de ma part qu'elle arrête de faire n'importe quoi quand elle se réveille? Elle dort déjà beaucoup, si en plus quand elle se réveille elle fait n'importe quoi...
- J'en déduis que toi non plus tu ne sais pas ce que c'est."

Luke avait déduit exactement la même chose. Dans tous les cas, lui ne savait pas ce que c'était.
- Ah si, je sais ce que c'est. Mais, si tu m'excuses, je n'ai pas vraiment envie de perdre mon temps avec ça. Luke et moi sommes occupés à une autre chose pour l'instant. Alors je te laisserai t'occuper de ça, et on va y aller parce qu'on n'a pas beaucoup de temps, hein Luke?"
Reimu le regardait avec les yeux qui brillent, ceux auxquels il ne pouvait pas résister. "Désolé, mais en effet, nous cherchons quelque chose de particulier. Et nous n'avons malheureusement pas assez de temps pour discuter.
- Je comprends."
, dit la kitsune en hochant la tête. "Eh bien, à la prochaine fois.", dit-elle alors que le couple Hakurei reprit son envol vers leur cible. Mais elle n'eut pas le temps de se sentir seule: à peine les deux autres étaient partis qu'elle sentait une pulsation dans son talisman. "Alors c'est... une forme de vie? Une shikigami?"
(♫ Birth of Mischief ♫) En effet. Diverses formes arrivèrent de nulle part, ressemblant à des plumes noires qui prenaient forme autour du talisman, l'enveloppant jusqu'à prendre d'abord une forme de corbeau, puis rapidement changea vers une forme plus humanoïde, ressemblant finalement à une jeune fille aux cheveux violets coiffés en deux queues de cheval sur les côtés, vêtue d'un kimono noir qui, en-dessous de la ceinture, se changeait en une robe violette qui semblait déchirée. Deux grandes ailes noires se déployèrent dans son dos alors que sa forme se complétait d'une décoration bizarre d'un vert sombre qui ornait son œil droit. "Je vis... enfin...", fit-elle avant de rectifier sa voix. "Ran-sama, c'est un honneur de vous servir." La kitsune ne savait pas trop quoi faire d'une shikigami de plus. Après tout, c'est Yukari qui avait des shikigami corbeaux, pas elle; et c'était bien la forme que celle-ci avait prise avant cette forme demi-humaine... Mais à qui elle appartient..?, se disait la renarde à neuf queues.
Mais elle ne se laissait pas prendre de court par la situation. Après tout, Yukari l'avait chargée de surveiller Musou et Nouwa, mais après tout, utiliser cette nouvelle shikigami pour faire le travail à sa place lui laisserait tout le temps de se charger des tâches usuelles. Mais il fallait au moins informer Chen des changements récents. "Avant que tu ne fasses quoi que ce soit, je vais te présenter à ma servante... une fois qu'elle aura fini son travail pour le moment. Allons la voir."
Après un hochement de tête de son étrange interlocutrice, Ran prit la direction du sanctuaire Hakurei. Reimu n'y était pas, ce qui en ferait un point de rendez-vous parfait.



(♫Momentary Peace♫) "Zut, tout le chemin que nous avons fait était strictement pour rien!", Sanae était frustrée de son manque de résultats. A son côté, Aya était toujours là, à griffonner sur un petit bloc-notes quasiment toujours vide d'informations.
"C'est vrai que nous n'avons pas eu grand-chose à voir jusque là... Mais si on reste là à réfléchir, on n'aura pas mieux à faire que croire Yuyuko... pardon, elle n'a même pas dit où il pouvait être..." Les ailes d'Aya battaient plein fouet, signalant son excitation. "Il faut faire quelque chose, sinon on ne le retrouvera jamais!" Aya s'était tournée vers leur partenaire... dont le regard semblait fixé vers le ciel dans la direction du sanctuaire Hakurei. "Non Utsuho, nous n'irons pas voir Reimu, je suis capable de résoudre des incidents toute seule!" Sanae, malgré sa tentative d'avoir l'air posée, n'arrivait qu'à ressembler à une enfant capricieuse qui voulait prouver son indépendance. Aya, plus intéressée par ce qui pouvait bien accrocher son regard, prit des petites jumelles pour regarder dans cette direction: "Attends, y a un truc à voir là-bas! Je suis sûre qu'il y a quelque chose de bizarre à cet endroit. Mon instinct ne se trompe jamais: quelque chose se passe là-bas!
- Mais la nuit tombe. Nous devrions plutôt rentrer et dormir...
- Unyu?
- On peut faire un camp et dormir ici! Comme ça on sera directement prêtes et sur place au réveil demain matin! Qu'est-ce que vous en dites?
- A la belle étoile? D'accord... J'espère que ça vaudra le coup..."
, Sanae abandonnait; depuis le début, Aya lui demandait de ne pas rentrer au sanctuaire le soir. Peut-être que c'était cela qui les avait gênées dans leurs recherches tout ce temps, et qui faisait qu'Utsuho trouvait ce petit voyage si ennuyeux... Après tout, il ne se passait presque jamais rien!
Espérons qu'en restant dans la nature, on le retrouvera plus facilement... ou mieux, qu'il nous trouvera. Se focalisant sur cette idée alors que le trio descendait, la faiseuse de miracles laissa un talisman qu'elle attacha à l'arbre derrière elle alors que les deux corbeaux faisaient un petit feu de camp. Se couchant autour du feu, elles n'avaient aucune peur de l'environnement: demain serait leur jour!


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[Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique   [Fiction] Touhou Musohen ~ Les Mésaventures d'un Unique - Page 2 Icon_minitimeMar 1 Avr 2014 - 10:41

(♫ Bird of Ill Omen ♫) Il se réveillait enfin. Devant lui, ou plutôt au-dessus de lui vu qu'il était allongé, était un plafond d'un gris métallique aussi vide de vie qu'il se sentait. Il tenta de bouger la tête pour regarder les environs. Mais sa tête ne bougeait pas. Son corps ne lui répondait plus. Plus complètement. Qu'est-ce qui se passait avec lui encore?
"Enfin réveillé?" Une voix de jeune femme lui dit. Mais comme elle était dans son dos, il ne pouvait pas la voir. Il ne répondit d'ailleurs même pas. Il pensait à lui répondre, mais pour quelque raison, son corps refusait de le laisser se retourner, ou même de répondre à cette gêneuse de le laisser tranquille.
"Tu n'as pas été long à te réveiller."
Encore une fois, son corps refusait de laisser fuser le sarcasme qu'il avait dans la tête. Qu'est-ce qui déconnait? Il ne le savait pas...
"Je déduis de ton manque de réaction que tu penses encore du mal de moi, mais j'ai besoin du contraire." Quelques bruits de pas plus tard, il pouvait voir une femme dans une robe rouge au-dessus de lui. Elle avait de longs cheveux vermillon, les plus longs coiffés en une énorme queue de cheval. Ses yeux rouges et un sourire presque simple furent les seules choses qu'il vit d'elle.
"De quoi exactement vous avez besoin?", il demanda en grognant un peu.
"C'est simple. J'ai simplement besoin de main-d'œuvre. Quelqu'un qui puisse aller au pied de la montagne, afin de nettoyer un obstacle."
Réalisant qu'on lui parlait de face, il se porta les mains au visage. "Si je vais là où vous me demandez, je serai reconnu; mais donnez-moi un masque, et je peux faire votre travail. Et nettoyer cet obstacle comme vous l'entendez.
- Un masque..?"
La femme en rouge laissa échapper son étonnement alors que son interlocuteur se regardait lui-même. "Et un uniforme adapté." Il laissa échapper un soupir arrogant adressé à lui-même, arrachant un sourire d'amusement à celle qui le regardait. "Ça peut se faire en quelques minutes. Tu peux bouger pendant ce temps pour te préparer..." Elle marqua une pause. "Par contre, j'aimerais connaître ton nom."
Il réfléchit. Très vite. Le temps qu'il se lève, il répondit. "Maou. Brimstone."
"Très bien. Bonne chance.", dit la dame en rouge en quittant la salle.
Peu de temps après, il était préparé, et avait été transporté instantanément vers ce qui semblait être un hangar. Il était devant ce qui ressemblait à un croisement entre une tourelle et un avion. L'engin se tenait au sol à partir d'une large fondation qui formait un pilier quasi-carré d'environ 7 mètres de haut et 3 de côté. En haut, un cockpit qui ressemblait à une sphère de diamètre un peu inférieur joignait le pilier au canon. C'était un canon très long, et relativement fin. Cet engin était comme une arme de destruction de masse.
"Et qu'est-ce que c'est, ça?
- Je te présente ton moyen de transport et ton arme, le chasseur lourd Dream Prime. C'est un moyen de transport relativement rapide, et également une tourelle CRS.
- Traduction SVP."

A peine eût-il demandé qu'il semblait déjà connaître la réponse, qui sortit lentement de sa bouche. "Canon à Rayons Surcondensés?
- Le niveau au-dessus du laser au niveau condensation des photons. Tu te souviens des crayons laser que les gens utilisaient dans ton école, n'est-ce pas?"

Il se souvenait d'abrutis de collège qui faisaient joujou avec de tels jouets. Mais son corps refusait de demander comment elle savait ça. "Pour te donner une idée, imagine ces petites choses avec cette taille-là, et avec une concentration du rayon largement supérieure. Ce ne sont pas juste des rétines qui vont brûler, laisse-moi te l'assurer. En opposition à l'habituel laser, cependant, le rayon est bel et bien visible, je te conseille de faire attention avant de le mettre à feu, que tu ne le regardes pas. Tu sais pourquoi... Bref, tu es briefé, tu pars quand tu veux."
Pressé de passer à la partie intéressante, il sauta d'un coup dans le cockpit qui se ferma juste derrière lui alors que l'oiseau de fer se mit à prendre son envol en dehors du hangar...

Chapitre 9: Soufre, le roi des démons
"Ça devrait aller, maintenant."
Après un énième tour de clé à molette, Nitori venait de terminer une nouvelle installation. Autour d'elle, au sommet de plusieurs caillasses, plusieurs canons à eau rudimentaires se dressaient et pointaient vers le ciel. "On est quasiment prêts. Reste à préparer des réserves et ils devraient être en mesure de tirer dès demain. Ce qui devrait protéger notre ravin de tout souci en environ dix jours." Un sourire fier adornait le visage de la petite kappa. "Ces oiseaux de fer ne seront plus un problème d'ici peu... enfin! Je ferais bien de rentrer." Chantonnant sur le chemin du retour sous ce coucher de soleil, Nitori ignorait que ces oiseaux ne faisaient que regarder. Juste dans son dos, un autre engin se profilait...

(♫ Incoming Evil ♫) "Brimstone au rapport. Toutes les fonctions sont en état. Paré à exécuter les ordres. Le point d'arrivée sera atteint en environ sept minutes. Observation des environs..." A l'intérieur de cet engin, le pilote procédait machinalement jusqu'à ce que son attention fut attirée par trois silhouettes indiquées au loin. Un battement de cœur plus tard, il avait compris ce dont il s'agissait, et laissa tomber l'idée d'approcher pour se focaliser sur son objectif. "Cible statique. Vitesse actuelle: 12 kilomètres par heure. Entrée en portée maximale potentielle ennemie imminente."
En effet, derrière la portion de terrain qu'il devait raser, plusieurs jets d'eau fusèrent rapidement de la montagne, ciblant l'engin. Bien sûr, ce n'était pas cela qui allait ne serait-ce qu'entamer la coque de l'avion qui avançait en accélérant et en ignorant les faibles jets d'eau. Quand deux balles d'eau plus grosses le prirent pour cible, l'engin sembla exploser et s'arrêter. Mais c'était une ruse. "Portée de tir atteinte. Paré à l'attaque.", sortant du cockpit avec une télécommande en main, l'agent appuya sur un bouton et les ailes de l'avion se refermèrent, l'arrière se changeant en un pied et se dressant vers le bas, les réacteurs maintenant l'altitude de l'engin plutôt que de le propulser vers l'avant. Le canon pointait quasiment en diagonale vers le bas alors que la fumée et les flammes qui cachaient l'avion commençaient à se dissiper. Anglant son bras, l'agent changeait la direction du canon très légèrement jusqu'à viser exactement là où il le fallait. "Cible dans la ligne de mire.", dit-il avant de cliquer un bouton. Un rayon de lumière blanche pure surgit alors, adoptant une trajectoire droite vers sa cible. Au contact avec le sol, le rayon stoppa net, un cercle de fumée sortant de la zone touchée alors que le rayon continuait d'illuminer dangereusement la zone pour une douzaine de secondes. "... Cible détruite. Mission accomplie."
Ceci fait, il tira de lui-même une balle d'énergie, apparemment une flamme jaune. Dès qu'elle toucha le sol, elle explosa, écrivant en une inscription brûlante bien particulière: un mauvais signe.

Un regard porté à son "travail", il reprit sa place à l'intérieur de l'engin et relança une communication. "Mission accomplie, demande rappel à la base."
Quelques secondes plus tard, l'engin disparut de la vue de tous via quelque sorte de déplacement instantané. Le mal était fait.

La poussière dissipée, la kappa était retournée sur ses pas: elle avait supporté le nuage de poussière et le choc que le rayon avait causé en touchant le sol. Mais à sa vue, toute sa nouvelle installation avait été réduite en poussière. Non seulement l'ennemi venait de prendre l'avantage d'un seul déploiement de force, mais c'était une semaine de travail qui leur passait dans le nez. C'est plus qu'il ne paraît; on est en position d'infériorité! Il faut mettre tout le monde au courant!! Ses pensées se précipitaient alors que ses jambes faisaient de même, la portant vers un endroit plus haut vers la montagne. J'étais sûre qu'ils étaient menaçants! J'aurais dû amener mon appareil de photographie. C'est des affaires dangereuses!
Alors qu'elle volait sur le chemin du ravin où les siens vivaient, Nitori regardait au loin, au delà de l'espace ravagé par ses ennemis. Quelles autres engins de destructions prépareraient-ils si l'armement kappa parvenait à venir à bout de ce premier porteur de mort? C'était sûr à présent: il y avait un nouvel ennemi, et comme la prêtresse du sanctuaire Moriya était déjà en train de résoudre un incident d'après les tengu, il était impossible d'attendre des déesses quoi que ce soit. Le futur immédiat ne s'annonçait pas très bon...
"Il va nous falloir de l'aide! Ou alors je vais encore devoir partir et résoudre ce problème moi-même!", se disait-elle. Chercher la guerre contre ce genre d'engin n'était pas une option. La vraie option, c'était de faire comme Reimu et de foncer droit à la tête des choses pour arrêter ces actes en seulement six combats. "Le temps d'informer les autres, et j'irai m'occuper de tout ça!", se disait la kappa alors que l'eau la portait vers le ravin.

Peu de temps après, sur la scène du drame encore récent, une jeune personne arriva. Un individu qui semblait humain, si ce n'était pour ses cheveux qui d'un rouge trop flamboyant pour être naturel. De même que ses yeux, qui regardaient ce feu bien étrangement formé.
"C'est étrange... Le 'démon' est pourtant parti il y a longtemps...", musait-il à voix basse. "Est-ce que des gens croient encore à ces vieilles histoires? Et même si il s'était fait de nouveaux ennemis, comment auraient-ils été au courant de sa 'relation' avec ce signe?" Il rit de cette théorie; elle lui semblait si improbable... "C'est probablement quelqu'un d'autre. Mais si 'il' venait à voir ça, qui pourrait deviner sa réaction? Mieux vaut qu'il ne voie pas cet 'autographe'... Sérieusement, certaines personnes manquent dramatiquement de goût..."
Ceci dit, l'homme aux yeux rouges tendit sa main droite ouverte devant lui. Les flammes dorées se murent d'elles-mêmes, se déplaçant jusqu'au creux de sa main toutes ensemble jusqu'à ce que l'étrange énergumène referme sa main, étouffant le feu. "Quand on regarde la terre, il est probable d'assumer que ces flammes-là n'étaient qu'une insulte ajoutée à la blessure... Le terrain est ravagé. La question est: qui à Gensokyo détient une force pareille, et surtout qui est assez fou - ou obstiné - pour l'utiliser?"
Il n'eut pas beaucoup de temps pour réfléchir sans être interrompu. Ses oreilles avaient capté un son qui s'approchait. Cherchant de ses yeux ardents, il trouva un engin étrange: un petit oiseau de fer qui s'approchait et laissait échapper quelques petits flashes. Connaissant les appareils de photographie des kappa, il ne lui fallut pas plus de temps pour sauter à une conclusion: le petit oiseau était de sortie, et lui aussi était intéressé par la scène.... Pas pour longtemps.
Un mouvement de sourcils plus tard, l'appareil photo volant fut soudain victime d'explosion spontanée, arrachant un sourire à l'homme aux yeux de braise qui regardait l'oiseau s'écraser disgracieusement au sol. "Je pense qu'il va falloir quelque potion inconnue pour revitaliser cette terre... Bon, eh bien je connais ma prochaine destination... Je pourrais au moins dire ce soir que j'aurais pas perdu ma journée.", murmura l'étrange mâle alors qu'il s'élevait dans les airs, allant soudainement très vite en direction d'une forêt éloignée...



(♫ Planning Time ♫) Loin de la, à la lisière des forêts qui avoisinaient le Sanctuaire Hakurei, Ran posait le pied sur le sol, accompagnée de sa nouvelle servante qui avait pris un léger temps à s’adapter au vol. A peine fût-elle arrivée au sol que Chen surgit des arbres et se jeta sur sa maîtresse, en même temps par affection et dans sa méfiance de la nouvelle. "Du calme, Chen...", Ran posa calmement sa main sur la tête de Chen, lui brossant les cheveux pendant un petit peu de temps pour la rassurer. "Elle me rappelle l'autre...", disait une Chen un peu boudeuse.
"Oh?", fit la poupée de papier, légèrement amusée par la remarque.
"Ne t'inquiète pas. Elle a dit qu'elle m'obéirait.", dit Ran à la chatonne avant de mettre la promesse à l'épreuve. "Présente-toi.", demanda-t-elle platement. Ce n'était pas la manière la plus polie de lui demander, mais cela testerait également son obéissance ainsi que sa tolérance vis-à-vis des ordres. La shikigami vêtue de noir s'agenouilla avant même d'ouvrir la bouche: "Je m'appelle Makuu Sanjuya. A votre service.", elle ajouta avant de se relever. Ran ne se présentait pas. Son nom était bien le premier mot que la nouvelle arrivante avait prononcé de son existence. Elle le savait. "Makuu, je te présente Chen. C'est ma première servante, donc tu devras lui obéir, à moins bien sûr que Yukari-sama ou moi-même ne te demandons le contraire."
Makuu acquiesça en silence. Jusque là, elle semblait parfaitement normale. Enfin, pas plus anormale que le reste de Gensokyo. "Mettons-nous sur la même page. Nous devons nous occuper des nouvelles présences que Yukari-sama a tiré de la Grande Barrière et minimiser leur impact sur Gensokyo, et ce sans résoudre d'incident: ce n'est pas à nous de faire ce genre de choses." Ran se tourna spécifiquement vers Makuu afin de lui parler spécifiquement. "Étant une desdites nouvelles présences, tu devras agir un minimum possible, uniquement si les deux autres sont en train de tenter quelque chose. Compris?
- Compris."

Le silence s'installa pour quelques secondes. "Chen?", Ran devait insister. "Bien sûr que j'ai compris, je l'ai déjà fait." Chen avait répondu comme une enfant qui croyait qu'on doutait d'elle.
"Bien... Maintenant, il reste une chose à voir.", dit la renarde à neuf queues en se tournant vers Makuu. "Ta formation. Il est l'heure de voir ce que tu sais faire..."
Et aussi vite que cela, l'évaluation de la nouvelle servante prit place.



Le lendemain matin, au lever du soleil, Sanae fut réveillée par les premiers rayons de lumière qui avaient pu passer au travers des feuilles des arbres qui entouraient l'emplacement qu'elle avait choisi.
"Ouaaah..." bailla la prêtresse. "C'est sans doute une des pires nuits que j'aie jamais passé...", grommelait-elle à elle-même alors qu'elle s'asseyait.
"Eh bien, on a pas une lève-tôt devant nous. J'imagine que ça remplira une toute petite section potins sur mon Bunbunmaru, hihi.", ricanait Aya juste devant elle.
"Pitié, pas ça dès le matin, tu veux?", Sanae marmonnait encore alors qu'elle se mettait debout. "Donc, aujourd'hui, on part pour... où déjà?"
"Par là-bas.", répondit bêtement Utsuho en pointant la direction d'un vide noir dans le ciel de son bras droit. En pointant la direction, elle tira une énorme boule d'énergie nucléaire dudit bras avec un "Bang!" qui aurait été mignon si il n'était pas accompagné d'une énorme boule de feu destructrice qui avait ravagé la forêt et plus ou moins créé un tunnel vers le ciel, bordé de feuilles et branches brulées.
La main de Sanae fit un aller simple jusqu'à s'étaler sur son visage. "Non seulement on n'est plus discret, mais tout le monde sait qu'on est là... Quitte à être flashy, autant y aller et ne pas faire attendre ceux qui regardent et qu'on a sûrement réveillés avec tout ce tintamarre.", dit la prêtresse alors qu'elle prenait son envol. Les deux oiseaux la suivirent rapidement et sortirent du chemin qu'Utsuho avait créé dans les arbres.
A sa grande surprise, personne ne les attendait à la sortie. Ils doivent essayer de dormir, eux... Mais aussi, maintenant qu'elle avait les yeux dessus, elle pouvait voir une énorme colonne qui lui semblait figée dans le temps: il faisait nuit à l'intérieur, en violation directe des lois de la nature. "Incident détecté! Prépare-toi à la honte d'être deuxième, Reimu!", Sanae clama au ciel avant d'apercevoir deux silhouettes voler dans sa direction, droit face à elle. Le destin avait voulu que ce soit Reimu et son chevalier servant. Ou écuyer. En fait, Sanae ne savait pas exactement tout ce que Luke valait vis-à-vis de Reimu. Quand la prêtresse en rouge fut enfin assez proche, elle ne put que répondre.
"Déjà à faire du tapage à cette heure-là? Tu devrais retourner dormir...
- Oh, bonjour Reimu. Je ne savais pas que tu étais par ici..."
, dit Sanae d'un ton en totale opposition à sa proclamation triomphante quelques minutes auparavant. L'esprit de compétition, cependant, reprit le dessus dans sa voix très vite. "Mais cela importe peu! Cette fois je serai enfin le première de nous deux à résoudre l'incident!" Non seulement elle avait complètement oublié que terminer l'incident ne faisait pas partie des demandes de Kanako, mais en plus elle ignorait complètement la logique: Reimu venait presque de là où elle allait. "Je ne te laisserai pas me doubler, et..." Sanae hésitait. Reimu avait regardé Luke d'un air sceptique alors qu'il lui avait rendu un regard étonné, puis elle avait dirigé ses yeux vers Sanae et le pilier de pénombre derrière avant de regarder Sanae d'un œil condescendant et ennuyé, ce qui avait eu pour effet d'interrompre sa tirade. "... Quoi?", demanda-t-elle défensivement.
(♫ Emptiness, Dissapointment and Weakness ♫) "En fait, tu as trois longueurs de retard. Les responsables de cet incident ne sont pas là. Quant à nous, nous cherchons autre chose.
- Eh?"
, Sanae était complètement étonnée, et passer plusieurs journées sans avancer n'avaient rien arrangé. "Je pensais bien qu'on était en retard, mais à ce point? Qu'est-ce qu'il faut chercher, maintenant?"
"Des oiseaux de fer de formes bizarres. Il faut les pister pour trouver d'où ils viennent. Avec un coup de chance, les irresponsables qui ont laissé cette tache devant chez moi sont en train d'essayer de résoudre ça aussi." Reimu interrompit son monologue. Luke lui avait chuchoté à l'oreille. "Hein? Il y en a un par là?", dit-elle en regardant vaguement vers sa droite. Le groupe mené par Sanae avait diverti leurs regards aussi, et peu après, une boule de feu était encore partie: Utsuho n'avait rien entendu, ou rien écouté, comme d'habitude. Reimu réagit vite en volant en direction de l'engin et en jetant un talisman de papier à travers la boule de feu. Qui fut peu après stoppée par une barrière bleue apparue juste devant.
Sanae, qui avait été plaquée par Aya en dehors du chemin du projectile destructeur, remonta pour gronder Utsuho pour son comportement. En plus, Reimu est partie en nous mettant un vent monstre...
"Bon sang... Arrête de tirer sur la première chose qui vient!", Sanae grondait Utsuho. "On va finir par s'attirer plus d'ennuis qu'on n'en veut, après."
Aya restait légèrement sceptique. Elle était là pour un scoop, pas un incident, et voilà qu'elle en avait vu deux. "Au fait... Comment on est censé le retrouver en s'occupant de tous ces incidents?
- Hein? C'est-- C'est évident!"
Sanae avait légèrement bégayé, signe que ce n'était pas si évident que ça. "Si nous résolvons l'incident, tous ceux qui y seront mêlés seront en train de chanter nos louanges et je suis sûr qu'il sera là! Donc la première chose à faire est de trouver ces oiseaux en fer bizarres..."
Silence. Pourquoi Reimu l'avait-elle si nonchalamment laissée en arrière déjà? "Toutes à la poursuite de Reimu!!!", avait-elle soudainement hurlé avant de partir devant, suivie très vite par les deux autres. Elle avait juste pris la direction que Reimu avait prise quelque temps plus tôt, sûre de la rattraper: la vitesse d'une équipe ne peut être égale qu'à celle de son membre le plus lent, et Sanae était sûre que Luke était le maillon faible de l'équation. Une chance que Reimu ait un faible pour lui! On va pouvoir les rattraper sans trop de problèmes!, pensait-elle alors qu'elle-même était sûrement la plus lente de sa propre équipe. Peu de temps après, elle voyait Reimu et Luke, perchés chacun sur une colonne de fer, au milieu d'étranges ruines... "Qu'est-ce que c'est que cet endroit? Et si ces ruines sont si proches du Lac Embrumé, comment se fait-il que nous ne les ayons pas remarqué plus tôt?", se disait-elle alors qu'elle s'était arrêtée, laissant les deux autres tourner autour d'elle pour ralentir.
"Bin quoi? On fait plus la course?", Utsuho était toujours aussi impatiente. "On fait quoi alors? On fait exploser ce truc bizarre?", avait-elle ajouté en pointant son bras vers la zone que Sanae observait. "Non!"
Aya avait sa façon de mettre la situation en mots. "On observe les amoureux, et on voit de quoi il en retourne."
Sanae soupirait, ennuyée. Elle était encore un fois obligée de figurativement s'accrocher à Reimu pour être à la page. "Puis avec deux corbeaux et une paire de tourtereaux, je me croirais dans une volière..." Aucune réaction à cette réflexion. C'était l'heure d'observer...

Pas le temps d'observer, cependant: un autre engin volait en direction des ruines. En comparaison à ceux qu'ils avaient vu jusque-là, cet avion était géant, ses formes étaient plus élaboré, et il était visiblement fait pour tirer au vu de la forme que prenait l'avant, qui ressemblait à un grand canon. Les ailes étaient beaucoup plus fines, et en opposition aux gris mat des drones d'observation, celui-ci était principalement rouge, avec quelque peu de blanc et de rose, et l'engin reflétait la lumière du soleil comme un miroir. Utsuho, encore une fois, ne perdit pas de temps pour tirer dessus, mais l'avion se contenta de baisser son altitude pour passer en-dessous du rayon destructeur, et alors que tout le monde regardait là d'où l'attaque venait, l'avion se percha au-dessus des ruines et disparut. Des trois secondes qu'il avait passées à proximité des prêtresses, l'engin n'avait presque fait aucun bruit. C'est de la science-fiction! Comment c'est possible? Sanae était consternée: même Kanako, qui avait essayé d'introduire la technologie à Gensokyo, ne pouvait rien contre ça. Ça dépassait l'entendement! Dans tous les cas, une chose est sûre: peu importe ce qui dérange les kappa se trouve ici! Mais la prêtresse vêtue de blanc et bleu n'avait pas le temps de sourire pour sa réussite. Reimu et Luke, qui jusque là s'étaient tenus sur ce qui ressemblait à des ruines, l'approchaient. (♫ Approaching Confrontation ♫)"Décidément, tu peux vraiment pas la tenir en laisse.
- Elle tire sans prévenir, aussi...
- Mais si tu ne fais rien pour lui faire comprendre qu'elle ne fait pas quelque chose de bien, elle ne comprendra pas et elle continuera de tirer à vue tant qu'elle ne connaît pas.
- J'ai déjà dit que c'était pas bien, mais ça rentre pas..."

Reimu, elle, n'avait pas pris de précaution avec les mots, se contentant d'avancer juste devant Utsuho et de la gifler au sommet du crâne en disant. "Pas bien!" Elle se retourna ensuite vers Sanae d'un regard condescendant. "Tu vois? C'est comme ça qu'on fait. Finalement, une youkai stupide n'est pas plus compliquée qu'un enfant.", disait Reimu avec un simple sourire alors qu'elle reprenait sa place aux côtés de Luke comme si ne rien était alors qu'Utsuho se frottait la tête là où elle s'était pris la claque. "Au fait, pourquoi vous nous avez suivis? Je veux dire, il n'y a encore rien à voir ici, mis à part ce gros avion qui vient de nous disparaître sous le nez..." Sanae eut un court rire enfantinement triomphant. "Il faut dire que nous sommes aussi en mission pour endiguer une menace aux Kappa. Une force 'technologiquement supérieure', comme ils l'ont dit. Et ce machin de science-fiction me dit que cet endroit est là où il me faut aller!
- Si tu le dis... Mais là, il n'y a strictement aucune entrée. Et si tu as l'intention de te faire une porte toi-même avec elle..."
, la prêtresse rouge-et-blanche pointa brièvement vers l'arme vivante du doigt. "... il y a plus de chances que tu fasses fuir quiconque est à l'intérieur... De plus tu ne devrais pas te contenter de protéger les kappa?
- Juste rester là à les protéger ne les débarrassera pas de leur problème. Et j'ai une autre course à faire pour Kanako-sama."
Tu déconnes, c'est la première raison pourquoi je suis là..., pensa Aya sceptiquement. Reimu n'eut qu'à regarder dans les yeux de Sanae et Aya pour se rendre compte que ça valait plus que juste une mission secondaire pour Sanae, et qu'Aya n'était presque là que pour ça. Elle ferma à moitié les yeux, silencieuse... "Tu es sûre que c'est juste une mission secondaire pour Kanako? Tu n'as pas l'impression que tu te moques de moi?"
Cela sentait la confrontation verbale entre les deux prêtresses...



En-dessous, cependant, un avion venait de se parquer dans son hangar. Il avait même fait un atterrissage d'urgence, brutal mais à peu près propre. Au moins rien autour n'était endommagé quand le pilote sortit. Vêtue d'un large manteau rouge et d'un pantalon rouge, la silhouette se débarrassa vite du survêtement, laissant apparaître un vêtement serré adorné de plusieurs électrodes. Ses respirations étaient fortes, et quand l'homme se regardait, il voyait son thorax gonfler à chaque souffle qu'il prenait. Cela en continuant de marcher rapidement à travers les long couloirs aux mur gris. Il marchait mécaniquement, ignorant le décor déprimant jusqu'à rentrer dans une salle où de nombreux ordinateurs l'attendaient.
(♫ Bird of Ill Omen ♫) "Mission accomplie.", disait-il d'un ton en même temps hargneux et nonchalant.
"Ouais, bravo.", lui répondait sarcastiquement la fille en uniforme de marin qui était assise à un poste alors qu'elle se tournait vers lui. "T'as attiré l'attention que de la moitié des autochtones, et tu as mis un peu plus d'onze heures à revenir parce que tu as brouillé ton propre rappel." Il secouait la tête. "Ce... truc, là...", il pointait un étrange appareil fixé à sa tête au niveau de l'occiput. "... a eu un bug peu après la mission. Le rappel s'est mal passé."
"Ce truc a planté parce que t'es resté sur place à être émotionnel.", le grondait-elle. "C'est ça qui te permet d'accomplir tes missions tout juste en t'envoyant les bonnes informations. D'ailleurs, vu qu'il y a des gens au-dessus de nous, il va falloir que tu les rencontres. Et que tu les fasses partir. Et pas de Dream Prime. Allez, au boulot, 'roi des démons'!", lui répondit-elle sarcastiquement avant de retourner à son pianotage sur clavier. Alors qu'il sortait de la salle, une autre silhouette s'assit à côté d'elle. "Tu as bien deviné, Chiyuri.", fit-elle tristement. "Cet homme est un élément à problèmes. J'aurais préféré que tu aies tort..." Elle marqua un silence. "Les dégâts causés sur l'avant-poste ennemi sont juste suffisants... pour une base normale. Il a largement excédé les recommandations, et en plus il s'est permis de signer l'attaque. Tout ça ne lui a sûrement pas été interdit, mais a-t-on besoin de le priver de faire quoi que ce soit qui ne soit pas absolument nécessaire..? Tant qu'il ne peut pas exploiter son potentiel, le remplacer par un modèle aussi puissant que lui est impossible...
- Il n'y a pas de technique de clonage qui permette de nous faire une copie-carbone de lui qui soit plus agréable à regarder? Comme l'infusion d'ADN, ou...
- Les tests ADN se sont résolus en un échec. Aucune réaction. Nous n'avons même pas un échantillon de sang ou de peau exploitable. Quoi qu'il soit, il n'est pas humain.
- Et qu'est-ce qu'on peut faire contre ça? Si il n'est pas humain, il n'est probablement même pas sous l'influence de notre brouilleur de -- d'ailleurs, en parlant de ça, comment ça se fait que je reçoive des données de ce truc, alors qu'il n'est pas humain?
- Il est sûrement... très proche d'un humain, en tout cas. Il ressent des émotions. Si on avait pu lui prendre du sang, on n'aurait jamais pu le distinguer de l'un des nôtres... Et si j'en crois les mémoires que j'ai soutirées, il était humain jusqu'à un évènement récent."
Elle poussa un soupir. "Beaucoup de ses souvenirs viennent avec de la frustration ou de la haine, ou encore du dégoût à ses faiblesses... ce qui explique en majeure partie son attitude. Le problème, c'est qu'il reste avec nous pour le pouvoir qu'il y gagne. Il faut que j'arrive à en savoir plus sur lui, histoire d'être capable de le garder sous contrôle plus longtemps. Garde un œil sur lui; et ramène-le-moi si les nombres sautent au-dessus du plafond. Quant à moi, je vais préparer une mise à jour de notre engin de contrôle..."
Chiyuri acquiesça alors que sa supérieure retournait dans sa salle de travail. A croire que tous ses mots sur sa mort sont vrais... Mais c'est quoi, ce type?



Pendant que ses supérieures dialoguaient, leur agent était téléporté entre deux des colonnes, dans les airs. Interrompant au passage la dispute de deux prêtresses. Les cinq personnes présentes s'étaient soudainement tournées en sa direction, mais lui n'avait pas fait attention. Il avait reculé un peu, puis s'était abattu sur le sol entre toutes, créant une onde de choc à l'impact et émettant diverses rafales de tirs. Quelques grognements perdus sortaient de son masque de fer: encore une fois, il était hors de contrôle. Tout le monde s'était éloigné de lui pour éviter son attaque. C'est là qu'il jeta les yeux sur qui étaient là: il regardait toutes les forces en présence. La prêtresse rouge et blanc, son compagnon manipulateur de fer qui s'était déjà perché sur une planche de son élément, la journaliste, l'arme nucléaire ambulante et enfin la seconde prêtresse. Un cri de douleur refusa de quitter ses lèvres, et ses mains n'agrippèrent pas son cœur pour lui demander de cesser de faire mal. Il restait là, complètement immobile.
"Mais qu'est-ce qu'il veut, lui?", demandait Reimu, mais moins d'une seconde plus tard, il disparut, soudainement remplacé par sa jeune blonde de supérieure. "Ah, il est vraiment inutile, lui...", avait marmonné cette dernière sarcastiquement dans un premier temps. Ensuite, elle se tournait vers Reimu: "Reimu Hakurei. Ça faisait longtemps. On m'avait prévenue que tu avais changé...
- ... Je ne sais pas d'où tu me connais, mais je ne te connais pas. Ou plus, ou qu'importe."
, dit-elle platement. "Alors épargne-moi la nostalgie, s'il te plaît, et..."
Reimu n'eut pas le temps de finir sa phrase: Sanae et Aya s'étaient avancées juste devant elle et commençaient à la harceler de questions. "Tu peux me dire qui c'était, là juste avant toi?", "Tu vas arrêter de croire que Reimu est la seule prêtresse du coin?", entre autres.
Reimu, de ce temps, profita de la distraction et se posa au sol, accompagnée de Luke juste derrière elle. "Des fois, toute cette agitation est pratique...
- On va vraiment les laisser comme ça?
- Pourquoi pas. C'est ce qu'elles veulent. Regarde-les..."

Luke haussa les épaules avant de suivre sa dulcinée vers l'allée formée par les colonnes. Il devait y avoir quelque chose. Malheureusement, Luke n'eut pas le temps de chercher: un petit clic retentit et put regarder sur son côté celle qui jusque là avait écouté les deux autres... sauf que cette fois elle lui pointait un pistolet droit sur la tempe! "Pas si vite, Reimu. Tu arrêtes de fouiller cet endroit tout de suite, ou alors... boum.", dit-elle presque jovialement. Vu comment il était, Luke ne pouvait faire que peu.
"Quelle couarde.", dit Reimu. "Défie-moi en duel plutôt que de le tenir otage pour avoir mon attention...
- Chacune ses moyens. Tu enquêtes sur des évènements anormaux par la force. Moi, je veux juste que vous déguerpissiez toutes d'ici."

Elle observait autour d'elle. Reimu la fusillait du regard depuis les deux mètres qui les séparaient. De l'autre côté, Aya la regardait silencieusement alors qu'Utsuho pointait déjà son bras vers Luke alors que Sanae la retenait de tirer. "Alors vous trois, vous partez. Sinon boum."
Sanae rendit le même regard que Reimu, mais chercher la bagarre serait inutile. Sinon, l'autre fusillait son otage et elle subirait la colère instoppable d'une Reimu qui aura perdu la moitié de son monde. Elle orienta le bras d'Utsuho au loin, lança un dernier regard à sa rivale avec une expression triste, mais Sanae croyait en Reimu pour résoudre cette mauvaise situation seule. Elle tourna les talons et s'envola au loin, lentement...
Reimu, elle, fronça les sourcils. La prochaine requête n'avait pas intérêt à être qu'elle parte seule. Elle sentait le sang lui monter à la tête. Mais derrière Luke et celle qui le tenait, elle vit quelque chose de salvateur...

En effet, un choc imprévu dans le dos de Chiyuri l'envoya elle et son otage en l'air, les catapultant en aparté. Luke, dans son vol plané, n'eut même pas le temps de se préparer un sauvetage à l'arraché: en un éclair, juste derrière lui, un autre homme, vêtu d'une tunique blanche, d'un hakama bleu et d'un chapeau assorti, reçut Luke et le porta au côté de Reimu. Chiyuri, de son côté, ne put qu'amortir sa propre chute. Elle avait pensé à arrêter le temps pour capturer sa prise une seconde fois, mais curieusement, bien que le reste était figé, toutes les figures qui lui faisaient face bougeaient bel et bien!
"Nn-nn.", faisait celui qui ressemblait à un moine en hochant la tête. "Le Sceau du Sanctuaire permet de nullifier les pouvoirs de sa cible. Ou tout du moins, pour la lignée des Hakurei. Tu peux arrêter le temps, mais Reimu Hakurei, la prêtresse du Sanctuaire... moi, Shingyoku, son humble gardien...", il marqua une pause et jeta un regard à Luke. Il n'était pas paralysé par la magie du temps de leur interlocutrice, ce qui mit sur la bouche de l'homme un rare sourire. ... et enfin Luke, qui a uni son cœur à celui de Reimu de la manière la plus pure qui soit... tu ne peux plus rien contre nous.
- Bon, maintenant admets ta défaite et mène-moi directement à quiconque tire vraiment les ficelles.
- C'est moi!"
, fit l'antagoniste avec un sourire narquois. Elle était visiblement en train de mentir, et pourtant, pas moyen de lui faire savoir. Pendant ce temps, le temps était revenu à la normale, et elle marchait tranquillement, faisant comme si elle n'était pas menacée.
"Eh bien dans ce cas, tu as intérêt à dégager tes oiseaux gris de mon ciel parce que je ne peux plus tolérer ces petites lumières rouges et ces sons stridents occasionnels.
- La science, Reimu. Tu peux arrêter la magie. Mais tu ne peux pas arrêter la science!"
, ajouta-t-elle avec un rire goguenard avant d'appuyer sur un bouton. Un flash plus tard, elle avait disparu.
"... La tricheuse, elle a disparu.", Reimu était déçue. "Ça va prendre un peu de temps, mais elle paie rien pour attendre."
Reimu se tournait les pouces. "Je ne crois pas qu'on puisse faire plus ici pour le moment..."



Pendant ce temps-là, dans la forêt avoisinante, l'homme aux cheveux rouges volait à travers l'étendue d'arbres aux côtés de Nitori. "C'est sympa de me prêter un coup de main, Hiirome.", lui disait-elle d'un ton peu rassuré. "Les autres kappa ne me prennent pas au sérieux quand je leur parle d'une menace.
- Laissons-les en dehors de ça, s'ils y tiennent."
, fit l'homme avec un sourire légèrement désabusé. "L'important est d'abord de réparer les dégâts, ensuite on trouvera ceux qui ont fait ça. D'abord, direction Eientei. Ils auront peut-être quelque chose d'intéressant.
- Ils font dans la médecine, pas jardinage et botanique..."
Nitori se demandait bien si une erreur chanceuse d'Eirin pouvait les aider. "Attends, tu ne fais pas ça juste pour aller voir Reisen, j'espère?"
L'homme aux yeux rouges haussa les épaules et rit: "Il n'y a aucun mal à ça. Puis je suis sûr qu'elle pourra t'aider."
Cependant, la forêt magique n'était jamais sans surprise. Et avant même que cette petite bande ne parvienne à voir un bambou, elle croisa en effet un groupe qui semblait fort malvenu.
"Marisa?", disait une Nitori fort surprise.
"Quoi?", Marisa avait fait signe de s'arrêter et le groupe avait fait selon ses demandes. "Ne perds pas trop de temps...
- T'inquiètes pas, va! Je vais faire court."
, disait Marisa alors qu'elle se détachait du groupe pour aller parler à la kappa qui l'avait interpellée. "Bin tiens, Nitori. Qu'est-ce qui t'amène à m'appeler comme ça?"
- Je pensais que tu voudrais bien être au courant: il y a des gens avec plus de technologie que nous qui sont en train d'attaquer la Montagne Youkai.
- Ouais, je le sais déjà."
, Marisa assurait, confiante. "En fait, on est un peu en expédition pour trouver ces gens et les faire comparaître devant de la vraie force de frappe. Par contre on est un peu pressées, alors je te lâche. On a du pain sur la planche. Allez, à la revoyure!" Marisa frappa d'un grand coup l'arbre sur lequel elle s'était tenue et repartit dans son groupe, signifiant son départ de la manière le plus brutale possible: en ce faisant. Hiirome fut légèrement dubitatif.
"Euh, tu es sûre que mettre Marisa au courant aurait été une bonne chose à faire? ... enfin, elle est au courant après tout. On n'a pas vraiment de souci à se faire la regardant...
- ... mais elle m'a carrément snobée!"
, Nitori retenait une légère poussée de colère devant l'attitude de la sorcière à son égard. "Je ne vais pas la laisser m'humilier comme ça, quand même.
- On ne peut pas faire grand-chose la regardant. Occupons-nous de nos affaires et faisons ce que nous pouvons. Et ce n'est certainement pas Marisa qui va sauver les kappa à ta place. Allons donc voir ce que l'Eientei peut faire pour toi."

Hiirome reprit la route avec Nitori derrière lui, se propulsant agilement entre les arbres jusqu'à ce qu'enfin les deux arrivèrent au niveau des bambous. "Nitori, ne me perds pas de vue; tu ne connais sûrement pas l'endroit très bien et on s'y perd très facilement. Si tu me suis, on ne devrait pas avoir de souci! On y est presque." Un peu plus tard, la paire était arrivée au manoir caché; et force était de constater qu'il n'y avait personne. La kappa était légèrement intriguée, regardant à gauche à droite en quête d'une forme de vie ou autre particularité quelconque. "Ça sent le piège...
- Tu sais ce qu'on fait dans ce cas?
- On reste sur ses gardes?
- On s'y précipite."

L'homme en rouge fonçait droit devant sous le regard ébahi de Nitori. Il ne semblait rien y avoir, alors elle s'avança juste à ses arrières alors qu'il fonçait témérairement tout droit vers l'objectif...



Loin de là, une paire d'yeux se rouvrirent sur un ciel couvert de nuages noirs. L'horizon semblait bien moins sombre cependant... "Enfin réveillée?", disait une voix légèrement jovialealors qu'une silhouette se profilait sous son regard, alors elle se frotta les yeux. C'était Komachi, la shinigami qui l'avait ramenée à Gensokyo et qui l'avait menée sur la trace d'un incident...
"Est-ce que je suis morte?", lui demandait Youmu, auquel point Komachi eut un léger rire. "Pas plus que la moitié habituelle. Si tu étais morte, nous serions ailleurs. Désolée, mais la réalité est un peu moins jolie. Ce qui me force à te rappeler que notre objectif a changé: je suppose que tu vois pourquoi."
La shinigami laissa la demi-fantôme se relever et jauger de ses yeux d'où venait le hic. Et en effet, des yeux de Youmu, quelqu'un manquait à l'appel. "Où il est passé?
- Il n'a pas de nom? Vous auriez pu lui en donner un, en deux semaines que vous le connaissez...
- Je m'étais un peu habituée à l'appeler "Eh, toi!" ou d'autres choses comme ça... Je n'ai pas vraiment pensé à le nommer contre son gré...
- En parlant de lui... On ne résoudra pas l'incident tant qu'on ne l'aura pas récupéré. Je pense que je devrais te mettre au courant de cela, mais Shiki-sama ne m'a pas demandé d'intervenir et de monter cette mascarade pour rien.
- Mascarade?
- Cette idée d'équipe de résolution d'incident n'était qu'une excuse. Si le Ministère m'avait demandé d'intervenir sérieusement, pourquoi aurais-je eu besoin d'aide, surtout la sienne?
- Pour éviter les mauvaises surprises?
- Pour cela, je pense que tu aurais suffi. Prends ça comme tu le veux, mais "lui" n'est, dans les mots de Shiki-sama, qu'un petit criminel qui ne se rend pas compte de l'envergure de ce qu'il fait. Pour être court, il a esquivé le jugement des Yama et s'en est allé chez vous de son propre chef. Le but originel de la composition de cette équipe n'était rien d'autre que de surveiller l'incident en espérant que rien ne vole en éclats et de le ramener aux Yama une fois que tout était terminé pour qu'il ait droit à son jugement. Toujours est-il que s'il se met à demander des mains, c'est l'Enfer qui l'attend."

Youmu soupira. Cette histoire sur des étrangers demandant les locales en mariage ne signifiait rien de bon, même si ce ne serait jamais que la cerise sur le gâteau. "Tu es beaucoup plus compliquée que tu en as l'air..." En fait, toute cette histoire était beaucoup plus compliquée qu'elle n'en avait l'air. Et cela commençait à être vraiment désagréable. "Dans ce cas, fais de ton mieux pour que ça redevienne simple. Je ne demande pas mieux." Avec le bâton que Marisa leur avait mis dans les roues, le retrouver serait une affaire plus compliquée que prévue: elles n'avaient aucun indice mis à part l'intuition. "Si l'endroit est vide... Il y a des chances qu'il n'existe déjà plus... Et d'autres chances qu'il soit en train d'être guidé par les mauvaises personnes... Et plus je perds du temps à parler comme ça, moins on saura ce qui se passe! Partons à sa recherche!
- Et où tu comptes chercher en premier?
- On peut faire comme Reimu. Aller tout droit. Elle finit toujours par trouver quelqu'un comme ça, alors pourquoi pas nous?
- Reimu a de la chance, de l'intuition et elle s'adapte vite et bien. Je ne veux pas être sournoise, mais... tu n'as aucune de ces vertus. Mais tu as de la chance: m'étant réveillée une dizaine d'heures avant toi, j'ai pu voir un indice.
- Et cet indice, qu'est-ce que c'est?
- Rien que je ne puisse associer directement à lui, mais la montagne des youkai a été attaquée au début de la nuit. Au vu du nuage de poussière qui a résulté du tir, il était probablement dirigé tout droit vers le sol, ou sur une installation kappa.
- Donc tout ce qu'on a à faire, c'est d'aller voir les kappa pour savoir si oui ou non "il" est responsable de l'attaque?
- C'est plus compliqué que ça. Ce n'est pas le rôle des morts de résoudre les problèmes des vivants. On ne doit pas intervenir dans ce conflit, juste enquêter. Retiens ça et tout ira bien. Tu me suis?"
, Komachi prenait le premier pas en direction de la montagne des youkai, prenant son envol une fois qu'elle fut sûre que Youmu l'eut suivie.



Quelque peu plus loin, une certaine rouquine aux cheveux coiffés en natte avait attrapé un intéressant butin... Si on pouvait ce dire: ledit butin était conscient - bien qu'étourdi - et pas très joli à voir. C'était semble-t-il un humain mâle, vêtu de noir et rouge, masqué, et visiblement pas un autochtone... Ah, je crois que je l'ai trouvé... Je n'ai qu'à le ramener directement à cette harpie, ramener Okuu aux souterrains avec moi, et tout sera réglé~
"Qu'est-ce que je fous là, moi...?" Il divaguait et parlait sans comprendre qu'il y avait celle qui détenait son corps dans une brouette juste à côté de lui.
"Salut!" La kasha se surprit à rire devant le sursaut et le recul de dix pas de celui avec qui elle venait juste d'ouvrir une conversation. "Bin quoi? J'te fais peur?"
Ce serait logique pour un individu normal d'avoir peur d'un chat infernal dont l'aura respirait la mort et le soufre mais voir cette réaction d'un être qui semblait vouloir se peindre dans une lumière identique était quelque peu ironique, en plus d'en dire long sur ce qui était derrière le masque.
"Qu'est-ce que tu veux?", dit-il dans un ton plat et apathique.
"Rien de particulier, je te jure! Je viens de te trouver, c'est tout. Qu'est-ce que tu dirais si je te demandais de me suivre dans--
- Non."
Réponse plate et catégorique. Son bras s'était soudainement crispé mais il s'était immobilisé aussi vite. "Je resterai là jusqu'à ce que j'en décide le contraire." Contrairement à son habitude, il se prouvait non pas belliqueux mais plutôt sur la défensive. Rin ne savait que faire en réponse, mais elle devait la jouer fine. "Je veux pas être trop familière, mais y a des gens qui t'attendent. Beaucoup de gens.
- Et qu'est-ce que tu veux que ça me fasse? Ceux qui attendent des choses de moi le font parce qu'ils sont incapables de résoudre leurs problèmes seuls."
Alors que sa voix cinglait, il fut retenu de penser à certaines personnes. C'est dans ce genre de moments que son masque évitait aux autres de le voir sourciller en permanence.
"Mais tu veux juste rien faire? J'ai une idée. Tu me suis et tu fais ce que je demandes si je te bats en duel.
- Je ne respecte que les règles qui me respectent. La dernière fois que j'ai eu un duel dans vos formes, j'ai eu mal à un point que je croyais impossible. Au point d'en mourir. Alors si tu lances ce 'duel', la seule chose que tu auras de ma part et une violation totale et assumée de toutes ces règles, et j'aurai probablement disparu avant que tu puisses--"
Bien que son ton était descendu au quasi-baryton, il semblait s'être arrêté de parler en plein milieu de ce qui semblait être une menace.
"A un moment tu boudes, et à un autre tu t'enflammes. Y a un truc qui déconne chez toi.", railla Rin. Cependant, elle dut tourner l’œil vers le côté quand elle vit un groupe de quelques personnes voler tout droit vers elle. "Super, voilà que Reimu vient résoudre les problèmes à ma place..." La rouquine cerna son interlocuteur fou dans un cercle de feu violet, que Reimu n'eut aucun mal à percer pour rentrer.
Que de la gueule... Si il avait pu ricaner, "Maou Brimstone" l'aurait fait.
"C'est bien ma chance...", soupirait Reimu. "Moi qui croyait que j'étais sur la voie de résoudre l'incident... Enfin soit. Je t'ai cherché pendant un bout de temps, et on a assez parlé comme ça." Elle jeta un bref regard de côté à la kasha dont elle venait de voler la proie. "Toi, tu restes de côté et tu regardes comment on fait les choses." La prêtresse s'était vite excitée, mais elle avait affaire à quelqu'un dont elle avait envie de remonter les bretelles.
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